20 janvier 2013

La France se lance dans la « reconquête totale » du Mali


PhiGéo

Les forces armées françaises sont engagées dans une lutte pour la reconquête complète du territoire malien.  Le message du ministre de la Défense est on en peut plus clair à ce sujet :

"En France, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a affirmé dimanche que «l’objectif, c’est la reconquête totale du Mali. On ne va pas laisser des poches de résistance, tout en espérant que la force régionale africaine en cours de déploiement prenne rapidement le « relais » de l’intervention française."

Ceci est peut-être un vaste programme ! Du moins, est-ce un plan d'action bien circonscrit. Il est supporté par une bonne partie des citoyens français. Il y a quelques opposants. On peut citer, par exemple, l'ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin qui invoque, dans le Journal du Dimanche,  les guerres perdues de la dernière décennie pour critiquer la décision de s'engager au Mali : 

"Tirons les leçons de la décennie des guerres perdues, en Afghanistan, en Irak, en Libye. Jamais ces guerres n’ont bâti un Etat solide et démocratique. Au contraire, elles favorisent les séparatismes, les Etats faillis, la loi d’airain des milices armées. Jamais ces guerres n’ont permis de venir à bout de terroristes essaimant dans la région. Au contraire, elles légitiment les plus radicaux. Jamais ces guerres n’ont permis la paix régionale. Au contraire, l’intervention occidentale permet à chacun de se défausser de ses responsabilités. Pire encore, ces guerres sont un engrenage. Chacune crée les conditions de la suivante. Elles sont les batailles d’une seule et même guerre qui fait tache d’huile, de l’Irak vers la Libye et la Syrie, de la Libye vers le Mali en inondant le Sahara d’armes de contrebande. Il faut en finir." (propos repris dans Mali Actualités, http://maliactu.net/la-guerre-juste-le-mali-victime-du-manque-de-vision-de-ses-leaders-dits-democratiques/)

Sans doute y a-t-il de grands risques de s'enliser en Afrique de l'Ouest. Mais, fallait-il pour autant laisser AQMI s’installer à Bamako sans rien faire ? 

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