2 octobre 2007

1ère Conférence de Saint-Jean-sur-Richelieu

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L’exportation des valeurs canadiennes

Réflexion sur le sens de la guerre en Afghanistan
Marc Imbeault
Collège militaire royal du Canada


1. La philosophie des droits de l’homme

Parmi les nombreuses initiatives proposées dans le dernier énoncé de politique internationale du Canada datant du mois d’avril 2005, il est question de « créer des programmes d'aide à la gouvernance qui soient cohérents et qui mettent l'accent sur le partage des compétences canadiennes en matière de primauté du droit et de droits de la personne[1]. » Même si les énoncés de politiques futures peuvent modifier celui de 2005, il est à prévoir que la défense de la primauté du droit en général et des valeurs fondamentales de la philosophie des droits de l’homme en particulier, continuent d’animer l’esprit et la lettre de la politique internationale de notre pays. Il s’agit pour le Canada, « d’exporter » des valeurs qui se rattache à la philosophie des droits de l’homme dont la naissance date des grandes révolutions politiques du XVIIIe siècle aux États-Unis et en France.

D’après Walid Phares[2], les démocraties occidentales – dont le Canada – sont impli­quées actuellement dans une guerre des idées où les principes fondamentaux de la démocratie moderne sont battus en brèches par l’idéologie jihadiste dont Al Quaida est le représentant le plus connu. Même si les combattants du jihad ne forment pas un mouvement parfaitement homogène, des projets comme ceux de réunifier les pays musulmans sous l’autorité d’un calife afin d’y imposer la loi islamique (la charia), de forcer les troupes infidèles à quitter la péninsule arabique, ou encore de détruire tout simplement l’Amérique font consensus dans ses rangs. Or, les valeurs que ces projets traduisent sont diamétralement opposées à celles des démocraties occidentales comme la séparation de l’église et de l’État, le pluralisme, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’affranchissement de la recherche scientifique par rapport aux dogmes religieux, la tolérance, la recherche de la paix perpétuelle et, de manière générale, le combat des préjugés et de l’étroitesse d’esprit.

Je voudrais maintenant discuter brièvement l’une des idées centrales de la philosophie des Lumières qui me semble pouvoir servir de clé herméneutique pour comprendre le rôle du Canada dans le monde. Il s’agit du principe selon lequel l’humanité, en devenant adulte, ne peut plus s’en remettre à une autorité extérieure pour déterminer ce qu’elle doit penser. Voici comment Emmanuel Kant s’est exprimé à ce sujet dans un texte célèbre intitulé « Qu’est-ce que les Lumières ? » publié en 1784.

« L’Aufklärung, les Lumières, c’est la sortie de l’homme de sa mi­norité, dont il est lui-même responsable. Minorité[3], c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable, puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement, mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Telle est la devise des Lumières[4]. »

Kant parle ici du devenir-adulte de l’humanité dont la caractéristique principale est la capacité de penser par soi-même. Le plein usage de la raison humaine suppose que nous assumions entièrement notre autonomie du point de vue théorique (celui de la connaissance) et du point de vue pratique (celui de la morale). L’être humain arrivé à l’âge des Lumières est capable d’après Kant de juger par lui-même de ce qui est bon pour lui et n’a pas besoin de s’en remettre continuellement à une autorité extérieure pour prendre les décisions à sa place et lui imposer une manière de penser et donc aussi une manière de vivre. L’espèce humaine devenue adulte s’affranchit du joug du clergé dans le domaine religieux, de celui de la métaphysique dans le domaine de la science et de celui de la monarchie absolue dans le domaine politique.

Compte tenu de ce qui précède, il n’est pas surprenant de retrouver chez Kant le respect de la dignité humaine comme principe suprême en matière de moralité. Le même principe constitue le fondement de la politique étrangère du Canada. C’est également lui qui occupe la première place dans l’Énoncé d’éthique du Ministère de la défense nationale. Cela signifie que notre pays s’est engagé à respecter les droits humains fondamentaux et qu’il est prêt à se battre pour ces droits. En ce sens, l’en­gagement du Canada en Afghanistan est tout à fait logique et témoigne d’une certaine cohérence entre le discours officiel de l’État canadien et l’action réelle de notre pays dans le monde. Il serait même « gênant » que le Canada s’en remette entièrement aux autres pays pour défendre son « principe suprême ». Si la place du Canada dans le mon­de est du côté des droits de l’homme, cela implique que nous assumions d’affronter ceux qui en ce moment s’opposent le plus radicalement à la promotion de ces droits : les djihadistes.

2. L’idéologie djihadiste
Le djihad est une composante de la religion musulmane signifiant littéralement une lutte ou un « effort ». Il y a plusieurs types de djihads. Il peut s’agir, par exemple, d’un effort purement spirituel pour le contrôle de soi, une sorte de yoga qui serait pratiqué par les musulmans désireux d’approfondir la pratique de leur religion. Mais le djihad peut aussi signifier « guerre au sein des autres nations »[5] pour Allah et pour sa gloire. C’est à partir de cette seconde signification que les djihadistes con­temporains ont développé une idéologie justifiant la guerre contre l’Occident, accusé de s’en prendre à leur foi, à ceux qui la pratique et à leurs territoires. C’est pourquoi le djihadisme est fondamentalement une idéologie justificatrice de l’usage de la violence. Il est important de souligner qu’il ne s’agit par d’une religion, même si son origine est religieuse et que les tenants de cette idéologie prétendent sincèrement agir pour défendre l’Islam.

En plus d’être violent et antidémocratique, le djihadisme est viscéralement antisémite. Cette idéologie s’apparente à celle du nazisme et du fascisme de la première moitié du XXe siècle. En ce sens, l’expression « islamofacisme » qu’on a beaucoup reproché au président Bush d’avoir utilisé caractérise pourtant assez bien l’ennemi que nous combattons. Il est intéressant d’observer que le fascisme et le nazisme ont pu se dé­velopper rapidement au cours des années vingt et trente sans que les pays démo­cratiques ne réagissent significativement. Pendant cette période, en effet, la réponse au régime autoritaire et expansionniste de Mussolini, et ensuite de Hitler, a été hésitante – certains diront pusillanime –, le point culminant en étant la signature des accords de Munich en 1938 où l’Angleterre et la France ont acheté quelques mois de paix au prix de l’abandon de la Tchécoslovaquie. La politique d’apaisement des démocraties et la recherche de la paix à tout prix n’a fait que rehausser le prestige déjà grand de Hitler et de Mussolini.

L’histoire politique de l’Occident des années 80 et 90 rappelle, en effet, celle des années 20 et 30 de l’Europe en ce sens que pendant ces vingt ans l’Occident a refusé de voir les dangers qui le menaçaient. Il s’est passé quelque chose de comparable aux « années folles » après la chute du mur de Berlin en 1989. L’écroulement de l’empire soviétique n’annonçait-t-il pas à son tour, après le régime communiste, un avenir radieux[6] ? Pourtant, les forces djihadistes étaient déjà en mouvement et dès l’année 1993, lors de la première attaque du World Trade Center, il est devenu évident que la guerre était inévitable. La publication du Choc des civilisations du professeur Huntington indique les premières traces du réveil en Amérique. Ce livre extraordinaire a cependant reçu un accueil mitigé, plusieurs lui préférant l’essai de Fukuyama sur la fin de l’Histoire et la victoire définitive des grandes démocraties occidentales. Ce n’est qu’au moment de la deuxième attaque sur le Word Trade Center, le 11 septembre 2001, que les idées de Huntington ont commencé à être vraiment prises au sérieux. Il aura donc fallut que l’Amérique reçoive un coup qui aurait pu lui être fatal pour qu’elle commence à comprendre son malheur et se demande « Pourquoi nous haïssent-ils autant ? ».

D’après Michael Scheuer, l’un des meilleurs analystes de l’islamisme radical et ancien directeur de la section « Ben Laden » de la CIA, l’Occident est en train de perdre sa guerre contre le terrorisme. Et, pour que notre pays et ses alliés puissent espérer renverser la situation actuelle, plusieurs conditions s’imposent. Je ne discuterai ici que deux d’entre elles au sujet du Canada.

La première concerne le respect des droits de l’homme par les dirigeants politiques, les soldats et les membres du système de sécurité canadien. Il est en effet primordial que notre pays continue de donner l’exemple en ce domaine. Le fait de remettre à des bourreaux les suspects de terrorisme ou même les « personnes d’intérêt », comme ce fut le cas pour Maher Arar, ou encore de confier aux autorités afghanes des prisonniers sans se soucier du respect de leurs droits témoignent de la vigilance dont il faut faire preuve en ce domaine. Même si les fautes les plus graves ont été surtout le fait des Américains, les Canadiens ont participé indirectement, et peut-être par naïveté, à l’organisation systématique de la torture des personnes suspectées de terrorisme. Ce qui ne veut surtout pas dire que nous devions raisonner comme des enfants de chœurs, ni que nous devions nous comporter toujours comme des « boys scouts » angéliques. Cela veut dire que nous devons appliquer les principes que nous proclamons[7].

Ce n’est pas tout. L’insouciance – ou le mépris – en matière de respect des droits humains va de pair avec un autre type d’erreur. Celle-ci consiste à sous-estimer la valeur de l’ennemi. Les causes qui sont à l’origine des attentats djihadistes ne sont pas attribuables à un complot de malfaiteurs avide de prestige, de pouvoir ou d’argent. D’après Scheuer, c’est plutôt du côté de la perception de la politique menée par les pays occidentaux au Moyen-Orient qu’il faut se tourner pour comprendre le djihadisme. Dans le même sens, l’analyste rappelle que les moudjahidin de l’Afghanistan ne combattaient pas l’URSS parce qu’elle professait ouvertement le matérialisme et l’athéisme ni même parce qu’elle maltraitait les musulmans à l’intérieur de ses frontières. Les moudjahidin combattaient l’union soviétique parce qu’elle avait envahi et occupait une terre musulmane[8]. L’une des forces d’Oussama Ben Laden est de mettre en scène un véritable affrontement portant sur la survie de sa religion. Comme le dit Scheuer : « Part of bin Laden’s genius is that he recognized early on the difference between issues Muslims find offensive about America and the West, and those they find intolerable and life threatening. The difference, that is, that moves large numbers of people from demonstrating with placards to demolishing with plastic explosives. »

Ceux qui adhèrent à l’idéologie djihadistes considèrent que la politique suivi par les pays occidentaux depuis 80 ans dans le monde islamique va finir par détruire leur religion. C’est pourquoi ils conçoivent leur action comme une légitime contre-attaque et non pas comme une sauvage agression. La conclusion qui s’impose est que les djihadistes, loin d’être seulement des kamikazes écervelés, agissent en fonction d’une idéologie bien structurée qui leur fournit à la fois une vision et une mission : toutes deux incarnées dans le personnage quasiment mythique d’Oussama ben Laden.

Les troupes d’Al Quaïda sont en effet inspiré par un chef à la fois courageux, calme, résolu, méthodique et charismatique. La préparation des attaques simultanées contre deux ambassades des États-Unis dans les années 90 auraient dû attirer davantage l’attention sur le professionnalisme des combattants d’Al Quaïda. Ben Laden réussit à former des commandos d’élites capables de s’infiltrer au cœur du territoire ennemi pour le frapper. De jeunes ingénieurs et de jeunes médecins bardés de diplômes et de compétences, et qui pourraient avoir un bel avenir, se transforment comme par magie en guerriers avides de faire le sacrifice de leur vie pour défendre les idéaux auxquels ils croient. Dans les termes de la psychologie moderne, Oussama ben Laden est un authentique leader transformationnel. Cela fait de lui un ennemi redoutable, peut-être plus terrible qu’Hitler ou Mussolini. Ben Laden est mieux formé que ses prédécesseurs et, plus grave encore, ses croyances sont ancrées dans une tradition millénaire. Son appel ne s’adresse pas à un seul peuple mais à une civilisation tout entière. Or, il suffit qu’une petite fraction de cette civilisation prenne les armes pour que l’Occident soit sérieusement menacé. (Sans parler de la participation discrète au djihad que l’on peut faire en se procurant des CD montrant les exploits et les prières des guerriers ou en versant de l’argent à des soi-disant œuvres de charité.)

Le fait de sous-estimer notre ennemi entraîne enfin une déformation des buts de la guerre. Nous faisons apparemment une « lutte au terrorisme ». Or, cette désignation présuppose que nous combattions une méthode plutôt qu’un mouvement idéologique. (Ce qui ne veut pas dire que ce mouvement idéologique n’utilise pas ladite méthode.) Un mouvement unifié par des idées claires et organisées en fonction de buts précis : reconquérir les terres autrefois musulmanes, en chasser l’envahisseur et y rétablir la loi islamique[9].

À ce titre, Walid Phares, déjà cité, va même jusqu’à parler d’une intifada française pour décrire les événements auxquels il a assisté en France au cours de l’automne 2005. Après avoir décrit l’activisme des militants salafistes dans les banlieues parisiennes et l’épisode de l’électrocution de deux jeunes musulmans qui à mis le feu aux poudres, Phares ajoute cette analyse dérangeante :

« French authorities rushed to call it “gang wars against the state,” and the media dubbed it “le soulèvement des jeunes” […]. I was in Paris at the time and had the chance to observe the first spasms. Intellectuals and academics, ignoring the Jihadi strategy at work, attempted to find “social” root causes. The reality, in my view, was deeper under the rug. Other immigrant communities, some of them in worse economic condition, didn’t witness their youth being mobilized as they were in the banlieues: identical graffiti and slogans appeared suddenly in about 72 hours in more than 150 cities and towns across France. But more important were the statements made by Jihadi and Salafi commentators in the chat rooms and in the media, which characterized the riots as a first round that would precede other strikes. The architects of the intifada intended to send a message, test the French national response, and learn from the experiment. In the eyes of many observers, the “burning of Paris” and other cities was a first strike in the Jihad against France[10].”

Il faudrait donc dire en réalité que l’heure est grave et que l’Occident à perdu beaucoup trop de temps déjà. En fait, l’assaut djihadiste contre l’Occident dure depuis au moins trente ans, mais n’a commencé à être reconnu publiquement que depuis le 11 septembre 2001. Dans son dernier message vidéo, Oussama Ben Laden a exhorté les citoyens américains à devenir musulman pour mettre fin à la guerre qui les oppose aux moudjahidin. Le chef d’Al Quaïda ne pouvait être plus clair : l’Occident doit se convertir pour espérer vivre en paix. Il ne semble pas y avoir de compromis possible et les Canadiens sont tout autant visés que les Américains par l’ultimatum de Ben Laden.

3. Le rôle à venir du Canada dans le monde
Devant un tel état de chose, quel devrait être le rôle du Canada dans l’avenir ?
Il existe des raisons de penser que notre pays va jouer un rôle de plus en plus important dans le monde. Le XXIème siècle pourrait bien être celui du Canada. Notre pays est en effet l’un de ceux qui possèdent le plus d’atouts pour s’affirmer dans le futur. Ses richesses naturelles, son eau, son sous-sol riche en minéraux et son pétrole notamment, lui confèrent un avantage stratégique important. Mais, en plus, le Canada possède tout l’espace nécessaire pour augmenter sa population et accroître sa puissance. Ce nouveau statut impliquera aussi de nouvelles responsabilités et de nouveaux périls. Surtout si nous postulons que le respect de la dignité humaine est encore au cœur des valeurs de notre nation.

Le Canada se trouve aujourd’hui à une croisée de chemin, il peut faire comme l’Espagne après les attentats de 2004 et se retirer de la lutte contre le jihad. Il peut aussi décider de ne pas s’avouer vaincu et de poursuivre le combat que lui inspirent ses valeurs.

· La première option donnerait un répit à la population canadienne et à son armée. Les leaders djihadistes peuvent être magnanimes pour ceux qui se soumettent. Tant que le « grand Satan », l’Amérique, n’est pas vaincu, une certaine neutralité des « petits Satan », comme le Canada ou l’Espagne, est temporairement acceptable. Je dis temporairement car une fois l’Amérique isolée et vaincue, le tour des autres suivra inéluctablement. Cela en raison de l’idéologie djihadiste qui a pour objectif final l’islamisation de la terre entière et l’imposition partout de la charia.
· La seconde option est plus périlleuse, au moins à court terme, puisqu’elle signifie que le peuple canadien refuse de se soumettre au diktat des djihadistes et devra donc se battre.

Je crois personnellement que le Canada choisira la deuxième option. Son combat pourra changer de forme, de stratégie ou de lieu géographique, mais il continuera. Je crois aussi que les gains manifestes du jihadisme depuis vingt ou trente ans ne se perpétueront pas et que le destin des « islamofascistes » ressemblera à celui de leurs prédécesseurs européens et qu’ils seront finalement battus. Les démocraties prennent beaucoup de temps à se mettre en ordre de bataille mais, une fois qu’elles y parviennent, leur capacité de combattre est formidable.

Montréal, le 25 septembre 2007.



Bibliographie


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http://blog.alexandredelvalle.com/archives/103-LIslamisme-contemporain-definition-et-genese-du-totalitarisme-vert.html#c72

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Notes
[1] http://www.dfait-maeci.gc.ca/cip-pic/ips/ips-overview5-fr.asp, d’après un article intitulé « La guerre de Rick Hillier », cet énoncé de politique aurait été inspiré par l’actuel Chef d’état-major de la Défense, le général Hillier. Alec Castonguay, L’Actualité, 1er septembre 2007, vol. 32, no. 13, pp. 338-47.

[2] Walid Phares, The War of Ideas. Jihad Against Democracy, New York, Palgrave Macmillan, 2007, et Future Jihad. Terrorism Strategies Against the West, New York, Palmgrave Macmillan, 2005.

[3] C’est l’auteur qui souligne.

[4] Emmanuel Kant, Qu’est-ce que les Lumières ? , Éditions Mille et une nuits, Paris, 2006, p.11.
[5] MEM RI, Dossiers spéciaux No. 22, 17 novembre 2003, p.1.
http://www.memri.org/bin/french/articles.cgi?Page=archives&Area=sr&ID=SR2203

[6] Le romancier Alexandre Zinoviev utilisait cette expression, titre de l’un de ses romans, pour ironiser sur la propagande soviétique qui promettait le bonheur pour tous grâce à la dictature communiste.

[7] Sur l’impossibilité de justifier moralement la torture et son coût politique exorbitant, on se reportera au texte de ma conférence intitulée : « La noblesse des fins », présentée dans le cadre de la 7e Conférence canadienne sur la dimension éthique du leadership, tenue en novembre 2006 au Collège militaire royal du Canada à Kingston et à paraître aux éditions de l’Institut du leadership des Forces canadiennes. Ce texte est déjà disponible à l’adresse Internet suivante : http://phigeo.blogspot.com/.

[8] Michael Scheuer, Imperial Hubris. Why The West Is Losing The War On Terror, Washington, Brassey’s Inc., 2004, p.10

[9] Cette erreur est probablement liée à un excès de rectitude politique qui nous empêche de penser que des idées d’origines religieuses puissent inspirer une violence de type terroriste.

[10] Whalid Phares, Future Jihad, p.268.

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