18 octobre 2014

Témoignage d'un djihadiste prêt à attaquer la France

PhiGéo

Le site du journal Libération publie le récit de l'engagement d'un djihadiste prêt à s'en prendre à n'importe quel pays membre de l'OTAN. D'abord motivé par le désir ce combattre Israël en appuyant le gouvernement Syrien, puis - converti au jihad - par celui de devenir kamikaze , le Khalil est maintenant en Turquie et conteste l'autorité d'Al Quaida et se tourne vers l'État islamique, du moins refuse la "combat des musulmans contre les musulmans". Voici le début du récit :

"Abou Khalil, un Syrien de 24 ans, est membre d’Al-Qaeda. Il en est «fier» ; il ne regrette ni ne renie rien. Il appartient au groupe «Khorassan», considéré par les services de renseignements américains comme le plus dangereux, le plus susceptible d’attaquer l’Occident sur son sol. «Oui, bien sûr que je pourrais participer à un attentat aux Etats-Unis, en France ou dans n’importe quel pays membre de l’Otan. Ce serait une juste revanche face à vos bombardements en Afghanistan et maintenant en Syrie. Il faut simplement que ce soit une opération d’envergure, qu’elle intervienne au bon moment et que la riposte contre le monde musulman soit anticipée», affirme-t-il. Il estime aussi que c’est «normal d’égorger les chiites, un par un, jusqu’au dernier», comme s’il s’agissait d’une évidence. Son jihad n’a pas de frontières et s’étend à tous les pays musulmans, qu’il veut transformer en autant d’«émirats» où un islamisme absolu régnerait."

Il n'est pas question pour Abou Khalil de retourner à la "vie merdique" qu'il avait avant le djihad. Il est trop heureux de sa vie de "guerrier". Il n'est pas question dans le texte de Libération des revenus du djihadiste, de ce qui permet à ce "soldat" de vivre et même de prendre des vacances régulièrement ! Le récit révèle les luttes intestines qui mine le djihadisme et l'attrait du djihad pour un jeune comme Khalil.

13 octobre 2014

Le ministre de la défense ukrainien limogé

Valéri Gueletï - ancien ministre de la Défense ukrainien
PhiGéo  

Le premier ministre ukrainien Petro Porochenko a "démissionné" son ministre de la défense Valéri Gueleteï dimanche. D'après l'AFP, cette démission serait liée à des "défaillances dans l'Est séparatiste prorusse" :

"L'influent hebdomadaire ukrainien Dzerkalo Tyjnia a reproché samedi à M. Gueleteï d'avoir pris la tête le 24 août du grand défilé militaire dans le centre de Kiev à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance alors qu'il avait été prévenu la veille d'une entrée massive de troupes russes en Ukraine.
Selon le journal, l'inaction de M. Gueleteï face à ces évènements a conduit au drame d'Illovaïsk, quand des forces ukrainiennes s'étaient fait piéger, avec à la clé un bain de sang."

Le gouvernement a reconnu la perte de 108 soldats dans ces combats. Un certain calme est revenu depuis mais quelqu'un devait répondre de ce drame. Le ministre avait la tête ailleurs lorsque les troupes russes attaquaient, il a peut-être de la chance de s'en sortir avec une simple démission ! Ailleurs, il aurait sans doute perdu ... la tête.

11 octobre 2014

Pourquoi la Turquie rechigne à entrer en guerre contre l’Etat islamique

PhiGéo

Un article du magazine Slate discute des raisons de l'inaction de la Turquie dans la "guerre" contre le groupe "État islamique" menée par les États-Unis.

Recep Erdogan, président de la Turquie (Wikipedia)

L'auteure du texte, Ariane Bonzon, identifie deux avantages à ne pas bouger pour la Turquie :

"L'organisation de l’Etat islamique a deux gros avantages aux yeux d’Ankara: c’est une force qui  s’oppose à Bachar el-Assad –dont la chute est une priorité pour le gouvernement turc– et elle cible les Kurdes syriens du Parti de l’union démocratique (PYD), dont Ankara veut, autre priorité, stopper la marche vers l’autonomie de crainte que celle-ci serve de base arrière aux Kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, en guerre contre le pouvoir turc depuis 1984)."

L'ancien président, Abdullah Gül, aurait carrément été laxiste en laissant passer par les frontières de son pays un grand nombre de militants djihadistes. Le nouveau président, Recep Erdogan, aurait de son côté une attitude moins complaisante en ce qui concerne l'accès aux frontières, mais tout de même un point-de-vue comparable à celle de son prédécesseur pour ce qui concerne le rôle de l'EI en général.

Pourquoi la Turquie rechigne à entrer en guerre contre l’Etat islamique | Slate.fr:

5 octobre 2014

Irak, qu’est-ce qu’un califat ?

PhiGéo

Le site du journal La Croix publie les propos de Gabriel Marinez-Gros sur le sens du terme "califat". L'expression remonte aux origine l'Islam et désigne les premiers successeurs de Mahomet. "Pourtant, dès le IXe siècle, sunnites et chiites se divisent sur l’étendue de ses pouvoirs : pour les premiers, le calife est un simple exécutant de la loi définie par le Coran et le Prophète, pour les seconds (qui l’appellent « imam »), lui seul peut interpréter le texte et en donner le véritable sens."

L' institution demeure dominante jusqu'au XIe siècle et liée aux proches du clan de Mahomet. « Mais à partir du XIe siècle, changement fondamental, le pouvoir passe aux mains de ces derniers, qui laissent le califat – réduit à une fonction religieuse – aux Arabes, mais exercent la réalité du pouvoir par l’intermédiaire des “sultans” », explique Gabriel Martinez-Gros.

L'institution a été aboli en 1924 par Mustafa Kemal. Les radicaux du djihad tentent aujourd'hui de rétablir l'institution et, en même temps, la pureté de l'Islam des origines.

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