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Les choses se corsent encore un peu plus à la veille du premier tour de l'élection présidentielle au Sénégal.
Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi, actuelle président de l'Union africaine, a proposé, selon le Nouvel Observateur, que celui qui sortira gagnant de l'élection (probablement le président actuel Abdoulaye Wade) ne reste en poste que deux ans.
Ce serait une solution de compromis.
""Le président Wade a indiqué que s'il remportait les élections, il aurait besoin de trois années (pour achever ses projets, ndlr). L'opposition ne veut pas qu'il reste plus d'une année. Nous avons décidé d'une proposition médiane et suggéré une durée de deux ans", a expliqué M. Obasanjo."
Le fait que le président Wade accepte l'idée d'écourter son mandat est un signe d'ouverture. Est-ce que sera suffisant pour arriver à une entente négocier au Sénégal ? À la lumière de l'article du Nouvel Obs, il semble que non car l'opposition réclame en réalité le départ pur et simple du président et le déclenchement de nouvelles élections d'où il serait absent. Il y a donc encore beaucoup de chemin à faire avant d'en arriver à une entente.
La situation était calme à Dakar samedi. Le vote aura lieu dimanche. Ce sera, pour ainsi dire, l'heure de vérité. Il est somme toute assez peu probable que le pays sombre dans la violence comme le prédisent les plus pessimistes. Par contre, il faudra bien trouver un compromis entre l'installation "longue" du président réélu et son départ immédiat. Deux situations extrêmes qui entraîneraient quant à elles certainement des troubles.