9 septembre 2011

Ben Laden avait prévu d’attaquer la France

PhiGéo

D'après Frédéric Helbert qui publie un article dans Paris Match, la France était l'une des cibles visées par Ousamma Ben Laden à partir de son petit bunker d'Abbottabad au Pakistan. Ce qui ressort, semble-t-il, de documents découvert lors de l'exécution du chef terroriste le 2 mai dernier.

"Oussama Ben Laden voulait frapper en France. En y perpétrant une campagne d'attentats de masse, spectaculaires et symboliques. Des documents signés de la main même du n°1 d'Al-Qaïda le prouvent. Ils ont été récupérés par les forces spéciales américaines dans la villa-forteresse d'Abbottabad au Pakistan. Selon un haut-responsable de la CIA qui a eu accès aux notes, « Il s'agissait de passer au stade opérationnel pour frapper la France, ennemi majeur au même titre que les Etats-Unis»."

Ces projets contre la France avaient sans doute peu de chances d'être menées à bien. Ils sont qualifiés dans l'article d'Helbert "d'embryonnaires" mais, comme le rappelle l'auteur, lorsqu'on connaît l'origine de la menace et la haine des djihadistes pour la France il ne faut pas sous-estimer le danger que de tels projets ont pu représenter et peuvent encore représenter pour la France.

Il est, par ailleurs, probable que le Canada était une autre cible potentiel du leader d'al-Qaïda. Il devenait de plus en plus difficile d'atteindre directement les États-Unies, le grand Satan, mais les petits Satan comme l'Espagne, l'Angleterre, la France ou le Canada pouvaient représenter de bonnes prises en temps de vaches maigres. Car c'était le cas pour Ben Laden après le 11 septembre 2001.

EXCLUSIF. Paris Match. Ben Laden avait pr�vu d’attaquer la France - actu-match - ParisMatch.com

Du choc de l'Iran à l'énigme algérienne

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Dans un texte court mais convaincant, paisible et désarmant, Jean Daniel, dans le Nouvel Observateur, met en garde les inconditionnels du printemps arabe tous azimuts contre la subtile mais néanmoins efficace récupération islamiste qui pourrait bien s'opérer en ce moment même en Égypte, en Tunisie, en Libye et peut-être demain en Algérie.

Très beau texte.

Du choc de l'Iran �l'�nigme alg�rienne - Jean Daniel - Nouvelobs.com

Secret Intelligence Documents Discovered in Libya

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L'organisation Human Rights Watch soutient sur son site Internet avoir découvert à Tripoli des documents d'archives qui indiquent clairement la complicité des gouvernements américains et britannique dans la torture pratiquée en Libye par le régime de Mouamar Kadhafi. Il s'agirait de centaines de documents et de photos retrouvés dans le bureau de Musa Kusa, ancien dirigeant du service de renseignement libyen.

Il y aurait, entre autres, des documents confirmant les dires d'Abdul Hakim Belhaj, ce dirigeant militaire de Tripoli qui a participé au renversement du régime ce printemps et qui a soutenu avoir été torturé par la CIA et par les services de renseignements libyens entre 2004 et 2010.

"The files we reviewed included details of at least four renditions, including that of Abdul Hakim Belhaj, former leader of the Libyan Islamic Fighting Group and now rebel military commander in Tripoli. The group sought to overthrow Gaddafi in the 1990s and played a major role in the current revolt.


During a mission to Libya in 2009, Human Rights Watch interviewed Belhaj. At the time, he was in Abu Salim prison, where Gaddafi locked away political prisoners and the site of a notorious 1996 prison massacre. It was also where Libya detained many of the prisoners transferred by the CIA. Belhaj said that he and his pregnant wife were detained in Malaysia in 2004, then rendered to Libya. He said CIA agents interrogated him about alleged ties to al-Qaeda – ties he denied – and beat and hung him by his limbs on a wall."

La CIA et le gouvernement américain n'ont peut-être pas utilisé la torture pour tout et pour rien, mais ils l'ont néanmoins utilisée à grande échelle sans quoi elle n'aurait pas été efficace. C'est bien là le drame. Ce type de méthode, comme la démontré l'historien McCarthy, ne s'est révélée politiquement utile que lorsqu'elle a été utilisée de cette façon. Car, sous la torture, tout le monde parle mais ne dit pas nécessairement la vérité. Il faut donc recouper plusieurs témoignages pour obtenir des informations utilisables. C'est ce qui a été le cas, par exemple, en Algérie au moment de la bataille d'Alger en 1957 où les "paras" français ont été mobilisés pour procéder aux interrogatoires musclés d'un très grand nombres d'habitants de la casbah, surtout de jeunes hommes âgés de 18 à 40 ans. (J'ai discuté plus détails cette question dans "La noblesse des fins. La torture dans l'éthique du contre-terrorisme", dont une version se trouve affichée sur ce blog).

Secret Intelligence Documents Discovered in Libya | Human Rights Watch:

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