21 juin 2008

2e Conférence de Saint-Jean-sur-Richelieu



Éthique professionnelle de l’enseignement
Le cas des collèges militaires royaux
[1]



Marc Imbeault
Collège militaire royal de Saint-Jean




I. État des lieux

Lorsque le célèbre philosophe grec Platon fut contraint par le tyran Denys de quitter Syracuse vers l’an 387 av. J.-C., il prit la décision de poursuivre son enseignement à distance en écrivant ses cours et en les faisant parvenir sous forme de lettres à ses étudiants. Ces lettres constituent aujourd’hui l’un des meilleurs exposés de sa philosophie. La septième lettre contient notamment un exposé magistral de la fameuse théorie des Idées. Platon était séparé de ces étudiants par quelques centaines de kilomètres et par la mer. Cette distance, le philosophe la comblera facilement en rédigeant intégralement ses cours. C’est pourquoi, en plus d’être le créateur des universités en Occident, Platon est aussi l’inventeur de l’enseignement à distance. Mais, le pire obstacle que Denys dressait devant Platon était d’ordre politique. Il était en effet interdit à Syracuse d’étudier la philosophie car elle mettait en doute la légitimité du tyran. Cet obstacle politique, Platon ne l’a jamais complètement surmonté car Denys, incapable de réfuter sa philosophie, ou d’empêcher qu’elle ne pénètre son royaume, s’en prit à ceux qui l’étudiaient de sorte que ce sont finalement les élèves de Platon qui ont fait les frais de la colère du tyran. L’un d’entre eux, Dion, finit même par être exécuté.

Lorsque Platon inaugure l’enseignement à distance en rédigeant ses fameuses lettres, il perfectionne une pratique déjà ancienne qui consiste à rédiger des notes de cours. Nous retrouvons ces deux composantes de l’enseignement de nos jours dans ce qu’on appelle « l’enseignement numérisé ». C’est de ce prolongement contemporain d’une tradition ancienne de l’enseignement que je voudrais maintenant dire quelques mots. L’’enseignement numérisé met à contribution la puissance des ordinateurs et de l’Internet pour créer des cours au contenu très riche, interactifs et pouvant être enseigné en classe ou à distance selon les besoins. L’enseignement numérisé n’existe que depuis une dizaine d’années et jusqu’à maintenant il était resté à la périphérie du monde de l’éducation. Ce n’est déjà plus le cas dans plusieurs universités et il est permis de penser qu’il occupera dans l’avenir une place de plus en plus centrale car il permet d’élargir les interactions entre le professeur et les étudiants bien au-delà du court laps de temps passé dans la salle de classe traditionnelle.


Il y a d’autres raisons qui poussent à la numérisation de l’enseignement. Une de ces raisons est d’ordre démographique : la demande de cours est de plus en plus conditionnée par le vieillissement de la population en Occident. Au Canada, et au Québec tout particulièrement, les universités se battent littéralement pour séduire les jeunes étudiants dont le nombre décroît. Par contre, le nombre d’adultes qui souhaitent se perfectionner, ou même tout simplement entreprendre des études universitaires, ne cesse d’augmenter. Or, la période pendant laquelle ceux-ci peuvent être demandeurs de cours est très longue, ce qui permet d’envisager une demande soutenue pour plusieurs années à venir.

On note aussi que même les jeunes qui bénéficient d’un enseignement en classe sont demandeurs en plus de contenus numérisés auxquels ils puissent accéder de chez eux. C’est le cas, par exemple, au Collège militaire royal du Canada où les élèves-officiers s’inscrivent de plus en plus souvent aux cours de la Division des études permanentes en plus de leurs cours en classe. En effet, le mode de fonctionnement de l’enseignement numérisé s’intègre dans l’utilisation courante des ordinateurs et de l’Internet tout en permettant une diminution significative des contraintes de temps et d’espace. (Sans parler de la conception du matériel pédagogique qui accompagne ces cours et que les étudiants apprécient aussi en classe.)

Un autre facteur risque de contribuer à l’expansion de l’enseignement numérisé. Il s’agit d’un aspect beaucoup moins agréable de la question mais je crois qu’il faut néanmoins l’aborder. C’est la montée inquiétante de la violence sur les campus universitaires. Je suis particulièrement sensible à ce phénomène parce que je l’ai vécu. J’enseignais à l’Université de Montréal en décembre 1989, le mois même au cours duquel Marc Lépine a tué 14 jeunes femmes innocentes. Depuis ce temps, il y a eu, seulement à Montréal, au moins deux autres tueries du même genre. Mais, ce ne sont là que les épisodes extrêmes d’une longue chronique de la violence dont il est rarement fait mention : intimidation, vols, viols, assauts, bagarres dans les classes et en dehors des classes, violence verbale et harcèlement sont, en effet, des phénomènes courants sur les campus. Sans parler des nouvelles menaces que font peser les groupes terroristes. Pour toutes ces raisons il deviendra de plus en plus coûteux d’assurer la sécurité des institutions d’enseignement. L’exemple du nouveau Collège militaire royal de Saint-Jean est intéressant. Il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme des HEC pour savoir que le budget de la sécurité du campus est déjà énorme et qu’il pourrait augmenter plus rapidement que celui, par exemple, de la bibliothèque ou même des laboratoires de chimie et de physique.

II. Professionnalisme

C’est dans ce contexte qu’il me semble pertinent de réfléchir à ce que pourrait être une éthique professionnelle de l’enseignement.

On parle d’habitude d’éthique dans le domaine de l’enseignement au sujet du plagiat et des autres comportements que les étudiants peuvent adopter pour fausser les résultats en leurs faveurs. Ces problèmes bien réels méritent toute l’attention qu’on leur porte. Mais, aujourd’hui, je voudrais me placer à un point de vue différent et parler des obligations des institutions d’enseignement, notamment des collèges militaires royaux canadiens.

Commençons par préciser en quoi l’enseignement peut-être considéré comme une profession. (Si vous me permettez cet anglicisme, j’emploierai le terme profession pour désigner l’activité particulière de ce qu’on appelle généralement « professionnels » à savoir les membres des professions libérales ou de l’administration.)

Il existe une grande variété d’approches concernant le professionnalisme. Je vais utiliser ici celle préconisée par Samuel P. Huntington dans son ouvrage intitulé The Soldier and the State[2], même si elle est parfois considérée comme étant élitiste ou corporatiste. La philosophie de Huntington n’est peut-être pas la meilleure, ni même la plus pertinente pour notre sujet, mais c’est certainement la plus simple et la plus claire. Huntington propose de distinguer entre deux grandes catégories de professions en fonction du rapport – individuel ou collectif – entre les praticiens et leurs clients. Voici comment s’exprime l’auteur à ce sujet :

« Dans les professions constituées en associations comme la médecine ou le droit, le praticien exerce habituellement sa profession de manière indépendante et a un lien personnel direct avec son client. Dans les professions formant des bureaucraties, […] il y a un degré élevé de spécialisation du travail et des responsabilités à l’intérieur de la profession et celle-ci, prise comme un tout, rend un service collectif à la société prise également comme un tout. »

Samuel Huntington, The Soldier and the State, tr. fr., p.3

Les professions, au sens de Huntington, se distinguent des autres métiers (comme, par exemple, celui de plombier) par trois caractéristiques générales. Ce sont :

· L’expertise
· La responsabilité
· L’esprit de corps

Si nous examinons maintenant l’enseignement à la lumière de la première de ces trois catégories, il est évident que le professeur est un expert. Il est d’ailleurs un expert avant même d’être un enseignant. Il est concevable qu’un expert ne soit pas un bon enseignant, mais pas l’inverse ! Le bon enseignant doit de plus mettre sans cesse ses connaissances à jour. Le professeur qui continuerait à enseigner sans le faire pourrait vite ressembler à un médecin qui continuerait à prescrire de la thalidomide aux femmes enceintes pour prévenir les nausées, alors que tout le monde sait aujourd’hui que ce traitement provoque des malformations graves du fœtus.

L’expertise des enseignants rend donc des services essentiels à la société[3]. En ce sens, on peut donc dire que l’enseignement remplit le premier critère de toute profession.

La deuxième caractéristique des professions est la responsabilité. L’expert qui exerce une profession doit – a le devoir de – fournir le service dont il détient la compétence exclusive : « Le caractère essentiel et général du service qu’il rend et le monopole de compétence qu’il détient imposent au membre d’une profession la responsabilité d’offrir ses services lorsque la société en a besoin[4].» L’enseignement est un service essentiel. Faire partie du corps enseignant signifie que l’on accepte de fournir ce service et que cela représente non seulement un gagne-pain, mais aussi – au moins dans une certaine mesure –, un devoir.

On aura remarqué que je viens de parler du « corps enseignant », ce qui m’amène à la dernière caractéristique générale des professions mentionnée par Huntington. Lors des récentes cérémonies marquant la réouverture du Collège militaire royal de Saint-Jean, les professeurs portaient une toge, voire une épitoge aux couleurs de l’institution dont ils sont les fiers diplômés. Cette toge symbolisait le lien professionnel qui nous unit profondément par delà la diversité des disciplines et notre responsabilité collective. Notre parade n’était certes pas aussi bien cadencée que celle des militaires, mais nous avons quand même fait « corps » et c’est exactement ce que je veux souligner.

Le professeur est le membre d’un corps d’experts assumant une responsabilité sociale importante, voilà pourquoi nous exerçons une « profession ».

III. Éthique

Maintenant, qu’en est-t-il de l’éthique professionnelle et, plus spécifiquement, de l’éthique professionnelle de ceux qui enseignent dans une institution comme la nôtre ? Un Collège militaire royal ?

Il est certain que les professeurs des Collèges militaires royaux doivent eux aussi maintenir sans cesse à jour leurs connaissances, fournir un service essentiel à la société et faire preuve d’esprit corps. En devenant professeur au CMR on n’abandonne pas ses responsabilités d’être humain, ni celles de professeur en général, mais on en ajoute cependant de nouvelles, spécifiquement liées à l’institution à laquelle nous appartenons.

Les professeurs qui enseignent dans les cégeps et les universités civiles ont de lourdes responsabilités. Ils forment les médecins, les ingénieurs, les avocats, les psychologues, les policiers et les professeurs de demain. La formation des médecins, pour ne prendre que cet exemple, est importante car d’elle va dépendre la santé ou la maladie, la vie ou la mort, de personnes ou de populations entières. Il est donc évident que ceux qui participent de près ou de loin à la formation des médecins, des avocats ou des ingénieurs portent une lourde responsabilité.

Une première distinction entre les professeurs des collèges et universités militaires canadiens et les autres est peut-être le fait qu’ils forment les officiers qui seront chargés plus tard d’utiliser les armes les plus puissantes à la disposition de notre gouvernement. Nous formons ici à Saint-Jean, des personnes qui pourront plus tard décider de la mort violente d’un grand nombre de personnes au nom de notre pays. En ce sens, les responsabilités que nous avons, comme professeurs des élèves-officiers, ressemblent à celles de ceux qui enseignent dans les instituts de polices. Dans les deux cas, les professeurs enseignent à des étudiants qui auront un jour la responsabilité de gérer l’usage de la violence. Il y a toutefois une différence d’échelle entre la violence que les militaires et les policiers peuvent exercer. On pourrait aussi discuter du rôle respectif des forces armées et de la gendarmerie royale au plan international. Mais ce qui est certain et qui distingue radicalement les professeurs des collèges militaires royaux des autres professeurs, provient du fait qu’ils enseigent à ceux qui possèderont un jour la force nécessaire pour renverser le gouvernement lui-même. Même si cela ne s’est jamais produit au Canada, il y a, en effet, plusieurs exemples de prises du pouvoir par l’armée dans le monde.

Formellement, la responsabilité des professeurs des collèges militaires canadiens est fixée par les textes suivants :

1) L’Énoncé d’éthique du Ministère de la Défense nationale et;
2) Les trois vertus exprimées dans la devise : vérité, devoir, vaillance.

Je ne discuterai ici que les trois principes qui forment le noyau de l’Énoncé d’éthique.

Le premier principe de l’Énoncé d’éthique est inspiré directement de la philosophie kantienne : respecter la dignité de toute personne. Cela veut dire que nous devons donner l’exemple en traitant avec dignité tous les étudiants qui nous sont confiés et toutes les personnes que nous côtoyons : même celles que nous n’aimons pas ! C’est notre premier devoir.

Ce principe est le plus important, c’est sur lui que tout l’édifice de notre éthique professionnelle s’appuie. Dans les Fondements de la métaphysiques des mœurs (1785), Emmanuel Kant soutient qu’il s’agit du principe moral suprême. C’est-à-dire que c’est de lui que devraient découler tous les autres principes et qu’aucun d’entre eux ne devrait aller à son encontre. Le respect de la dignité humaine est donc un principe indépassable de notre éthique professionnelle : il ne souffre aucune exception. C’est ce qu’on appelle un impératif catégorique. Il ordonne par lui-même, peu importe les circonstances.

Dans l’esprit de Kant, ce qui rend l’être humain digne de notre respect inconditionnel est l’usage de la raison. De sorte que tout être raisonnable, serait-il originaire de la planète Mars, mérite que nous le respections. Toute atteinte à la dignité d’autrui est une faute morale. Selon Kant toujours, il n’est pas nécessaire que cette faute soit explicite ou objectivement vérifiable car dans le domaine de l’éthique tout est affaire de volonté. Il suffit, en effet, d’en vouloir à quelqu’un pour lui faire du mal et se faire du mal à soi-même. Car en vertu de notre caractère commun d’être raisonnable, nous ne pouvons pas atteindre autrui sans nous atteindre nous-mêmes et faire du mal à un autre sans nous faire du mal à nous-mêmes. Cela est absolument vrai en ce qui concerne la dignité humaine.

Le deuxième principe est hérité de l’aristocratie militaire européenne et s’énonce de la manière suivante : servir le Canada avant soi-même. J’ai déjà abordé ce sujet plus haut en parlant de la responsabilité d’assurer un service essentiel à la société. L’Énoncé d’éthique souligne cet aspect de notre travail et rappelle que la défense de notre pays devrait toujours être l’horizon à partir duquel nous travaillons. C’est en ce sens que nous devons orienter nos décisions à tous les niveaux. En ce qui concerne les professeurs des collèges militaires royaux, le service de notre pays consiste à fournir aux élèves-officiers la formation dont ils ont besoin pour accomplir efficacement leur mission.

Le dernier principe, obéir à l’autorité légale et l’appuyer, est inspiré de la philosophie aristotélicienne et est la condition essentielle au fonctionnement de toute organisation. Nous appliquons ce principe sur une base quotidienne lorsque nous tentons de mettre en oeuvre les projets de nos supérieurs hiérarchiques. En devenant membre de la fonction publique ou en signant un contrat de service avec le gouvernement fédéral, nous acceptons d’obéir aux directives que les détenteurs de l’autorité nous transmettrons. Et nous avons aussi le devoir de les appuyer. Notons toutefois que cette obéissance et ce soutien n’ont pas à être aveugles – et même ne doivent pas l’être. L’autorité n’est pas illimitée. Nous sommes par exemple tenus de refuser d’obéir à un ordre illégal ou contraire au principe de la dignité humaine ou encore à l’intérêt supérieur de notre pays.

Par ailleurs, en tant que professeurs, nous sommes nous-mêmes en position d’autorité par rapport aux étudiants. Ces derniers doivent observer nos directives et tenter de comprendre l’objectif que nous poursuivons. Ils ne sont cependant pas tenus d’obéir à n’importe quel caprice de leurs professeurs !

Au sujet de l’autorité, il me semble important de souligner que l’autorité authentique, celle du responsable hiérarchique ou celle du professeur, repose non pas sur la soumission à un individu mais sur la reconnaissance de ses capacités. Voici comment Hans-Georg Gadamer explique ce phénomène dans Vérité et méthode[5] :


« Certes, c’est tout d’abord à des personnes que revient l’autorité. Seulement l’autorité des personnes n’a pas son fondement ultime dans un acte de soumission et d’abdication de la raison, mais dans un acte de reconnaissance et de connaissance : connaissance que l’autre est supérieur en jugement et en perspicacité, qu’ainsi son jugement l’emporte, qu’il a prééminence sur le nôtre. Ce qui est lié au fait qu’en vérité l’autorité ne se reçoit pas, mais s’acquiert et doit nécessairement être acquise par quiconque y prétend. Elle repose sur la reconnaissance, par conséquent, sur un acte de la raison même qui, consciente de ses limites, accorde à d’autres une plus grande perspicacité. Ainsi comprise dans son vrai sens, l’autorité n’a rien à voir avec l’obéissance aveugle à un ordre donné. Non, l’autorité n’a aucune relation directe avec l’obéissance : elle est directement liée à la connaissance. Sans doute appartient-il à l’autorité de pouvoir donner des ordres et de se faire obéir. Mais ce n’est que la conséquence de l’autorité que l’on a. De même l’autorité anonyme et impersonnelle du supérieur hiérarchique, résultant de l’ordre dans lequel s’insère le commandement, ne naît pas en définitive de cet ordre, mais le rend possible. Son fondement véritable est ici également un acte de liberté et de raison, qui confère par principe une certaine autorité au supérieur, pour autant qu’il voit les choses de plus haut, ou parce qu’il est plus expert, donc, ici également, parce qu’il l’emporte en connaissance. »[6]

Vérité et méthode, p.300-301


La véritable autorité du professeur n’a pas besoin de s’affirmer par la force physique, la menace ou la peur, à la limite elle n’a même pas besoin du règlement, elle s’appuie sur la reconnaissance, par les étudiants, de la supériorité du professeur dans son domaine. (C’est pourquoi les réformes pédagogiques qui perdent complètement de vue l’acquisition des connaissances sapent aussi l’autorité des professeurs !)

Je ferai remarquer que, si l’on entend bien le texte de Gadamer, le principe d’obéissance vis-à-vis de l’autorité repose in fine sur l’expertise du professionnel. C’est aussi de son expertise – dans le cas qui nous occupe celle des professeurs – que découlent chez Huntington sa responsabilité et son appartenance à un corps.





VÉRITÉ – DEVOIR – VAILLANCE





BIBLIOGRAPHIE



GADAMER, Hans-Georg, Vérité et méthode. Les grandes lignes d’une herméneutique philosophique, tr. fr. P. Fruchon, J. Grondin et G. Merliot, L’Ordre Philosophique, Paris, Le Seuil, 1996.

HUNTINGTON, Samuel P., The Soldier and the State: The Theory and Politics of Civil-Military Relations, Cambridge, Harvard University Press, 1957, 534 p. tr. fr.partielle, Ministère de la Défence nationale, Recueil de textes du cours Leadership et éthique, Division des études permanentes, Kingston, Collège militaire royal du Canada, 2002.

IMBEAULT, Marc et MONTIFROY, Gérard, Géopolitique & Philosophie, II,2, « Critique philosophique de l’idéologie révolutionnaire », Frison-Roche, Paris, 1998, pp. 52-62.

KANT, Emmanuel, Fondements de la métaphysique des mœurs, tr. fr. de V. Delbos, Œuvres philosophiques, t. 2, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1985, pp. 219-338.

PLATON, Lettres, tr. fr. L. Brisson, G-F, Paris, Flammarion, 1987, 320 p.


Notes

[1] Conférence prononcée dans le cadre des Séminaire du CMR à Saint-Jean-sur-Richelieu le 20 juin 2008.
[2] HUNTINGTON, Samuel P., The Soldier and the State: The Theory and Politics of Civil-Military Relations, Cambridge, Harvard University Press, 1957, 534 p. Je cite la traduction française contenue dans le Recueil de textes du cours Leadership et éthique de la Division des études permanentes du Collège militaire royal du Canada, 2002.


[3] Cette idée est d’ailleurs présente explicitement dans l’énoncé de la mission de l’Université Athabasca qui stipule : « Nous nous engageons à rechercher l’excellence dans le domaine de l’enseignement, de la recherche et de la scolarité, tout en étant au service du public en général. » Voici le texte original anglais : « We are committed to excellence in teaching, research and scholarship, and to being of service to the general public. » http://www.athabascau.ca/aboutAU/mission.php.

[4] Huntington, p.3
[5] GADAMER, Hans-Georg, Vérité et méthode. Les grandes lignes d’une herméneutique philosophique, tr.fr. P. Fruchon, J. Grondin et G. Merliot, L’Ordre Philosophique, Le Seuil, Paris, 1996.
[6] On trouvera une discussion complète des notions de préjugé, d’autorité et de tradition dans le cadre de l’herméneutique philosophique dans notre Géopolitique & Philosophie, publié en collaboration avec Gérard A. Montifroy, Frison-Roche, Paris, 1998, pp. 52-62.

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