5 août 2011

Conversations surprenantes de l'équipage de l'AF 447

PhiGéo

Fabrice Amedeo dans le Figaro décrit les derniers soubresauts provoqués par l'enquête sur le crash de l'AF 447 en 2009 entre Rio et Paris.

D'après cet article, le commandant de bord n'a pas pris au sérieux, du moins pas autant que les autres pilotes qui se trouvaient confrontés à la même situation météo que lui, les risques liés à la présence de nuages chargés de glace au milieu de l'Atlantique. Ces nuages, des cumulonimbus, peuvent entraîner un givrage des sondes Pitot. Le commandant décida trop tard de modifier sa trajectoire pour éviter le danger. Il n'a pas pu la contourner.

L'article cite des extraits de conversations de l'équipage où le commandant ne semble pas, en effet, s'en faire avec ce qui, malheureusement, sera fatal pour lui et pour les passagers de son avion.

Les information de F. Amedeo sont intéressantes mais l'enquête est évidemment beaucoup plus complexe et ne peut être réduite à ces circonstances et à ces échanges entre le pilote et son équipage.

Le Figaro - France : AF 447�: ce que les enqu�teurs du BEA n'ont pas dit

The Truth About al Qaeda

PhiGéo  

Mueller photo
John Mueller - Ohio State University
Dans un article rédigé avec beaucoup d'aplomb pour Foreign Affairs, John Mueller ramène à de justes proportions les prétentions d'Al Quaida en ce qui a trait notamment à l'utilisation d'armes de destruction massive. Il démontre de manière convaincante que depuis les événements du 11 septembre 2011 la menace terroriste en ce domaine a été exagérée.

Les révélations récentes provenants des ordinateurs saisis suite au décès d'Ousamma Ben Laden démontreraient, en effet, que l'organisation dirigée par le Saoudien était principalement préoccupée par les attaques de drones et le financement que par la fabrication de bombes atomiques.

Depuis la destruction des bases d'Al Quaïda en Afghanistan et la chasse à l'homme mondiale qui a suivi le 11 septembre, les capacités opérationnelles de l'organisation terroriste ne lui permettait pas songer sérieusement à lancer une attaque nucléaire. L'article de Mueller fournit un excellent argumentaire en ce sens. Il décrit les conditions nécessaires à une telle entreprise et montre pourquoi Al Qaïda était incapable de les réunir.

Cela démontre, du coup, à quel point les justifications politiques de la guerre en Iraq des gouvernements occidentaux basées sur la menace d'une attaque nucléaire étaient douteuses. Il faut dire cependant que les menaces de Ben Laden n'avaient par le passé pas été prises suffisamment au sérieux. Et que, même si les liens entre l'Iraq et Al Qaïda étaient eux-mêmes douteux, il n'était  pas évident en 2002, 2003 ou 2004 d'évaluer précisément jusqu'à quel point Ben Laden pouvait mettre à exécution ce qu'il promettait dans ses messages diffusés par vidéos. La mauvaise expérience de l'Afghanistan ne devait pas être répétée en Iraq et le risque, même limité, d'une coopération entre l'Iraq et Al Qaïda en vue de la fabrication d'un engin nucléaire ne pouvait pas être assumé par l'administration américaine.

Mais, au-delà de l'Iraq, Mueller cite des exemples où Ben Laden prétendait que des attaques sanglantes en sol américains étaient en préparation... Nous savons maintenant que ces attaques, si elles étaient en préparations, ont avortés et qu'Al Quaïda était en réalité en pleine déroute. C'est ce que décrit d'ailleurs Al Suri dans son manifeste publié en 2005. C'est aussi la raison pour laquelle il propose une nouvelle stratégie pour la résistance islamique mondiale.

The Truth About al Qaeda | Foreign Affairs

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