6 mai 2011

Data Show Bin Laden Plots - C.I.A. Hid Near Raided House - NYTimes.com

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Oussama Ben Laden continuait de planifier des attaques contre les États-Unis depuis sa résidence d'Abbottabad au Pakistan. C'est ce qui ressort des documents saisis lors de l'assaut qui a conduit à son exécution. Ben Laden n'avait semble-t-il pas simplement un rôle symbolique depuis les attentats du 11 septembre 2001; il pouvait continuer d'être impliqué au niveau opérationnel dans les attentats terroristes.

Il ne vivait pas déconnecté du reste du monde dans une grotte perdu dans les montagnes, mais dans une ville près de la capitale du Pakistan. Ses messagers lui permettaient de garder le contact avec les autres terroristes et donc de participer à la planification d'attentats. Il sera intéressant de suivre le dépouillement des documents saisis à Abbottabad et de voir si le chef d'Al Quaida aurait pu être mêlé, par exemple, à l'assassinat de Benazir Bhutto.

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Al Qaeda's Prognosis | Foreign Affairs

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Dans un court texte sur l'avenir d'Al Quaida, Max Boot souligne que les organisations qui ont survécu à l'élimination de leur chef, le Hamas ou le Hezbollah par exemples, ne vouaient pas un culte de la personnalité excessif à leur leader. Leurs directions étaient plutôt collégiales et ont pu assurer la transition lorsque leurs chefs sont morts. Ses organisations avaient aussi un certain contrôle territorial leur permettant de maintenir plus facilement leur structure organisationnelle. À l'inverse, le Sentier lumineux a très mal survécu au décès de son chef, A. Guzman, qui jouissait d'un extraordinaire culte de la personnalité. 
Dans le cas d'Al Qaida il faudra voir si elle ressemble plus au Hamas qu'au Sentier lumineux et si elle pourra se maintenir à partir du Pakistan et du Yémen où d'après Max Boot elle peut peut-être se maintenir mais jamais aussi confortablement que jadis en Afghanistan.

Du point-de-vue du leadership personnel, Max Boot fait remarquer le manque de charisme d'Al Zawahiri. En comparaison de Ben Laden, le médecin égyptien est certes moins enthousiasmant, moins romantique et sans doute moins "transformateur" que son coéquipier saoudien. Mais, si Ben Laden était une sorte de "Che Guevara" islamiste, peut-être qu'Al Zawahiri pourrait devenir le "Fidel Castro" de la mouvance. Au sens où il pourrait être un chef plus calculateur et plus réaliste. Voici, en tous cas, la conclusion de Max Boot:

"In the final analysis, targeting the leadership of an insurgent group is important but not sufficient. Defeating a terrorist or guerrilla organization requires a comprehensive approach that provides ground-level security and basic governance to prevent a shadow regime from taking root. That was the approach taken by the United States in Iraq and now in Afghanistan. Because the United States is not willing or able to make a similar commitment in Pakistan, Somalia, Yemen, or other chaotic societies, Islamist insurgencies are likely to flourish long after bin Laden’s demise."

Al Qaeda's Prognosis | Foreign Affairs

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