4 juillet 2011

Franco-Algerian Security Rapprochement is Threatened by Divergent Views on Libya

PhiGéo

L'intervention française en Libye pourrait remettre en question le réchauffement des relation franco-algérienne selon Dario Cristiani qui publi un article dans le Terrorism Monitor à l'occasion de la visite du ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé, en Algérie.

Selon D. Cristiani, l'affaiblissement du régime libyen pourrait entraîner des troubles en Algérie s'il signifiait, par exemple, un renforcement d'AQMI en Libye. Du moins, ce serait la perception des autorités algériennes. Cette hypothèse n'est pas à négliger. Les responsables de l'opposition libyenne reconnaissent eux-mêmes que des sympathisants islamistes radicaux font partie de leurs supporteurs.

Mais, les intérêts communs de la France et de l'Algérie devraient l'emporter à moyen et à long terme sur les divergences, somme toute superficielles, entre les gouvernants du moments dans l'un et l'autre pays. La recrudescence possible de l'influence française en Afrique n'indispose en réalité que ceux qui veulent la supplanter depuis des années.

The Jamestown Foundation: Franco-Algerian Security Rapprochement is Threatened by Divergent Views on Libya

Mouammar Kadhafi, "tyran rigide" qui pourrait écouter sa famille

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Mouammar Kadhafi, "tyran rigide" qui pourrait écouter sa famille
Kadhafi
Reuters/Huseyin Dogan

L'agence Reuters publie un article dans l'Express où il commence à être question d'une modification de la stratégie de Kadhafi... La sagesse l'emporterait finalement sur le jusqu’au boutisme ! L'intelligence - très au-dessus de la moyenne paraît-il - du dictateur prendrait le dessus sur les passions et, au nom de quelque chose de sacré, la famille, Kadhafi pourrait accepté de se retirer pour laisser la place à d'autres à la tête de l'État libyen.

Il faudrait que le grand-père pense à ses petits-enfants et, en conséquence, accepte de capituler afin de ne pas mettre la vie de sa famille en péril... Le chef pourrait donc sauver la face et "sortir" en beauté si l'on peut dire.

Mouammar Kadhafi, "tyran rigide" qui pourrait �couter sa famille - LExpress.fr

Pakistani Military Still Cultivates Militant Groups, a Former Fighter Says

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Carlotta Gall, correspondante du New York Times à Islamabad, décrit le soutient de l'armée pakistanaise au groupes de militants djihadistes à partir d'un cas particulier. Le nom du militant interviewé par Carlotta n'est pas révélé pour des raisons de sécurité, mais l'article est tout de même instructif. Il montre la profondeur des racines du djihad dans le système de sécurité pakistanais et explique, jusqu'à un certain point, pourquoi Ousamma Ben Laden a pu survivre dix ans au Pakistan sans être inquiété par les autorités de ce pays. Et pourquoi, il a fallu une opération secrète américaine pour venir à bout de celui qui a ordonné les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unies.

Même s'il n'est, en effet, pas évident que les pakistanais n'était pas sur le point d'arrêter Ben Laden et, même si, on peut imaginer qu'il a été "lâché" par une partie du "système de sécurité" pakistanais. Il demeure quelques faits extraordinaires : des milliers de moudjahidin ont été sacrifiés pour le protéger, l'Amérique à verser des milliards de dollars au gouvernement pakistanais pour le capturer alors que ce dernier faisait ce qu'il pouvait pour ne pas le trouver..., Ben Laden a pu continuer de diffuser sa propagande à la grandeur de la planète comme jamais auparavant. Autrement dit, non seulement les attentats de septembre 2001 ont-ils été un succès dépassant toutes les espérances du cheikh saoudien, mais, en plus, il aura pu continuer de narguer ses victimes pendant dix ans grâce à la complicité évidente du Pakistan...

Heureusement pour l'Occident, tout n'a pas bien marché pour Oussama Ben Laden. La destruction de l'Émirat d'Afghanistan et de toutes bases stables pour la résistance islamique mondiale a contrebalancé l'effet des attentats du 11 septembre. La "décapitation" du leadership djihadiste est une grande victoire des États-Unies. Ce fait est attesté dans les écrits d'al Suri et confirmé, semble-t-il, dans ceux d'Oussama Ben Laden retrouvé dans la maison Abbottabad. Il n'est, en effet, pas facile de remplacer une génération de leader en peu de temps et dans des conditions comme celles créées par la contre-attaque des États-Unies partout dans le monde suite aux attentats du 11 septembre 2001.

La principale conséquence de ce manque de leaders compétent réside dans une baisse dramatique au niveau du professionnalisme militaire. Le plus bel exemple de ceci a été donné en Iraq où les excès commis sous la gouverne d'un chef sanguinaire à pour longtemps discrédité le djihad.

La reconstruction de l'image du djihad est un travail de longue haleine que le nouveau chef d'Al Qaïda placera probablement en tête de liste de ses priorités. À court terme, il faudra cependant recruter des chefs ayant la patience nécessaire pour une telle reconstruction. Il faut reconnaître qu'en ce sens, le terreau le plus fertile est probablement celui de l'Egypte où une organisation sait fait preuve à la fois de patience et de détermination. Une organisation que le chef d'Al Qaïda connaît bien et dont il est issu : les Frères musulmans.

Pakistani Military Still Cultivates Militant Groups, a Former Fighter Says - NYTimes.com
Sur les Frères musulmans aux États-Unies on consultera (avec précautions) :
http://www.centerforsecuritypolicy.org/p18757.xml

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