2 mars 2012

Le terrorisme invoqué pour expliquer l'abstentionisme au Sénégal

Oumar Sarr : « C’est à cause du terrorisme que certains citoyens n’ont pas pu voter »
Oumar Sarr - Image PressAfrik
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Gata Dore rapporte dans PressAfrik que le ministre sénégalais chargé des élections, Oumar Sarr, a soutenu que c'est le terrorisme qui serait l'une des causes de l'abstentionisme relativement élevé au premier tour de l'élection présidentielle au Sénégal. Voici deux extraits du ministre cité par Gata Dore:

« c’est à cause du terrorisme provoquer par certains candidats à l’élection présidentielle dernière qu’une partie des citoyens sénégalais non pas accomplir [sic] leur devoir civique »

« Il y a peu prés 51% de votant. Je pense que tout le monde a pu le constater c’est surtout à cause du terrorisme installé qui a été installé par une partie de l’opposition au niveau de Dakar et du Sénégal. Donc nous allons étudier tout cela et voir quels sont les moyens que nous allons devoir prendre pour gagner. Parce que nous pensons que nous pouvons largement gagner ces élections »

Quoiqu'il en soit du terrorisme - et de son origine - il est toujours inquiétant d'entendre dire par un chef politique au pouvoir qu'il étudie les moyens qu'il devra prendre pour gagner.

La mobilisation des abstentionnistes au Sénégal


Electeurs attendant de voter devant un bureau de Dakar, le 26 février 2012. La participation sera aussi l'un des enjeux du deuxième tour. REUTERS/Youssef Boudlal
Électeurs sénégalais le 26 février 2012 - Image PressAfrik
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L'un des enjeux cruciaux du second tour de l'élection présidentielle au Sénégal sera le vote des abstentionnistes. Un article de RFI, repris par PressAfrik fait le point :

"Aujourd’hui dans les deux camps on espère mobiliser les abstentionnistes. La participation sera l’une des clés du second tour. Abdoulaye Wade bénéficie sans doute de réserves de voix dans la région de Ziguinchor et le département de Mbacké, qui ont voté aux environs de 40% au premier tour, tandis que Macky Sall pourra sans doute compter sur une plus forte participation dans le sud du bassin arachidier."

Macky Sall peut compter sur le ralliement de Youssou NDour et Moustapha Niasse. Le premier est un chanteur très populaire au Sénégal et dans le monde dont la candidature avait été rejetée par le Conseil constitutionnel et le second a terminé troisième lors du premier tour de l'élection présidentielle. Ce sont deux appuis important pour monsieur Sall.

Youssou N'Dour soutient Macky Sall


Le chanteur et opposant Youssou N'Dour (à gauche),... (Photo: AFP)
Youssou NDour et Macky Sall - Photo AFP / La Presse

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Le deuxième tour de l'élection présidentielle au Sénégal - qui aura lieu le 18 ou le 25 mars - opposera le président sortant A. Wade à M. Sall. Ce dernier, d'après Malick Rocky qui publie un article dans La Presse,  vient de recevoir l'appui du populaire chanteur Yossou NDour.

Le président sortant est maintenant en difficulté. Lui qui avait le vent en poupe il y a à peine quelques semaines devant une opposition qui semblait avancée en ordre dispersée.

Voici comment la situation se présente d'après l'article de La Presse :

"Le collectif de jeunes «Y'en a marre», en pointe contre la candidature de Wade et très populaire dans les banlieues dakaroises, a également appelé jeudi à voter massivement pour Macky Sall.
«Dans l'arène, quand tu combats un adversaire et qu'il est (...) presque à terre, il faut l'achever, il ne faut pas lui laisser le temps de se rebiffer», a lancé Thiat, le nom de scène du rappeur Cyrill Touré, un des fondateurs du mouvement.
La presse soulignait jeudi la difficile tâche d'Abdoulaye Wade, qui a perdu un million de suffrages par rapport à son élection au premier tour en 2007 (1 914 043 voix) et qui ne dispose a priori pas de réserves de voix.
Il se voit obligé de changer de stratégie dans l'urgence, alors qu'il s'était déclaré sûr de l'emporter dès le premier tour.
Il va notamment devoir séduire les abstentionnistes: la participation s'est élevée à 51,58 %, en nette baisse par rapport aux 70 % de la présidentielle de 2007."

Un second tour d'élection présidentielle qui suscite beaucoup d'intérêt et qui pourrait voir la fin d'un règne. Mais, "le vieux" comme on l'appelle là-bas, n'a peut-être pas encore dit son dernier mot.

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