6 janvier 2012

Youssou N'Dour : "Le Sénégal a besoin de moi, je réponds présent"

PhiGéo

Dans une interview accordée au Courier international le chanteur sénégalais Youssou N'Dour explique les raisons de sa candidature à la présidence de la république.

Il soutient en premier lieu que le président actuel ne devrait pas pouvoir se représenter. Il dit ensuite que sa candidature a été motivé par les sollicitations de plusieurs Sénégalais qui lui ont demandé de se présenter. N'Dour ajoute que la situation est difficile et qu'il ne peut accepter ce qui se passe actuellement dans son pays au plan constitutionnel. Il fait référence à la candidature controversée du président Wade. Cette candidature est d'après le chanteur inacceptable.

Du côté du programme politique, le candidat demeure assez vague. Il ne veut pas faire de promesses. Il parle toutefois de la nécessité de réduire le train de vie de l'État pour investir dans la santé et l'éducation.  Il propose aussi de maintenir un agenda avec une évaluation tous les cent jours. Il veut rendre des comptes au peuple sénégalais. Sa priorité, dit-il, sera l'autosuffisance alimentaire. Il veut aussi accorder de l'importance à l'amélioration des infrastructures, la protection des petits producteurs et la diminution de l'exode.

Il est trop tôt pour se prononcer sur l'ensemble du projet du candidat N'Dour et sur la candidature du président sortant puisque le Conseil constitutionnel ne s'est pas encore prononcé sur sa validité.

Quant à une intervention trop importante de la communauté internationale, elle pourrait s'apparenté actuellement à de la pure et simple ingérence. Il peut paraître, en tous cas, paradoxale pour un candidat à la présidence de la république d'un État souverain de s'empresser de réclamer l'intervention de la communauté internationale dans les affaires internes de son pays.

http://www.courrierinternational.com/article/2012/01/06/youssou-n-dour-le-senegal-a-besoin-de-moi-je-reponds-present

Le MUJAO (islamiste) menace la France

PhiGéo

Ould Kheirou / Photo alakhbar
Le site du Figaro rapporte que le chef du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest a menacé la France. Les menaces ont été transmises en arabe par vidéo par le Mauritanien Hamada Ould Mohamed Kheirou.

Le but recherché par le groupe serait d'imposer la charia dans l'Afrique de l'Ouest. L'influence de la France dans cette région étant un obstacle à l'atteinte de cet objectif, il est compréhensible que le groupe veuille s'en prendre à elle.

[AFP/STR] Le terroriste mauritanien Khadim Ould Semane avait tenté de contester la direction algérienne d'AQMI et de former son propre groupe dissident.
Khadime Ould Semane - Photo AFP/STR
En ce qui concerne Ould Kheirou. Il doit être pris au sérieux. C'est un proche de Khadim Ould Semane, leader d'AQMI en Mauritanie, avec qui il s'est évadé d'une prison mauritanienne en 2006.

Ould Keirou est actuellement recherché par la police mauritanienne qui a émis un mandat d'arrêt international contre lui. Il est accusé, entre autres, de financement du terrorisme et d'appui à des groupes terroristes. Les activités de financements désignent généralement l'achat et la revente de produits de consommation comme le haschich ou encore l'échange de prisonniers contre de l'argent. L'appui à des groupes terroristes désigne ici l'aide apporté à AQMI au Sahel. C'est dans ce désert que l'organisation islamiste opère depuis ses bases situés au nord du Mali.

On peut donc craindre des enlèvements de ressortissants français en Afrique de l'Ouest.

Le Figaro - Flash Actu : Le MUJAO (islamiste) menace la France:

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Leaner military, weaker military? Obama must tread tricky line.

PhiGéo

Le Christian Science Monitor décrit les grandes lignes de la nouvelle approche budgétaire du gouvernement américain en matière de défense en soulignant le difficile équilibre entre la réduction des dépenses et le maintient de la sécurité sur tous les fronts. La question que se posait au gouvernement américain était de savoir ou couper et comment ?
Or, l'Amérique a plusieurs "rivaux" qu'en d'autres temps on aurait sans doute désignés comme des "ennemis". Elle a aussi des alliés plus ou moins sûrs. L'Amérique doit aussi tenir compte des groupes terroristes qui peuvent encore s'en prendre à elle partout dans le monde. Il faut, enfin, qu'elle tienne compte de l'affaiblissement de sa puissance de plus en plus visible et qui pourrait motiver à elle seule des attaques.

Secrétaire à la Défense des États-Unis
L. Panetta / Image Reuter
Le président américain annonce une force plus petite en taille et en poids (smaller and leaner). Les soldats américians seront moins nombreux  mais mieux formés et mieux équipés du point de vue technologique. Ils devraient aussi être plus concentrés vers le Pacifique : zone particulièrement dangeureuse selon les experts du Pentagone. Ce qui devrait entraîner moins de coupûres dans les forces navales et aériennes.

Mais, au-delà, de ces considérations factuelles nécessaires, il convient de jeter un regard plus global sur la situation de la puissance américaine dans le monde.

C'est là que nous trouvons un paradoxe. Si la force militaire de l'Amérique demeure incommensurable et si son influence culurelle et linguistique continue de s'accroître de manière fulgurante partout dans le monde, sa puissance, elle, semble irrémédiablement décliner. L'Amérique règne partout mais son coeur est malade. Elle ressemble à un homme qui aurait eu beaucoup d'influence et de pouvoir dans le passé, qui possèderait encore beaucoup d'armements dans sa maison pour se protéger mais dont le coeur serait malade et qui pourrait mourir d'un moment à l'autre d'une crise cardiaque. L'Amérique est un géant musclé au coeur malade.

Tous ne sont pas d'accord sur le constat et il y a matière à discussion. Mais, pour citer un exemple, la montée de la puissance de la Chine par rapport aux États-Unis est mesurable en termes économiques et militaires. Par contre, d'autres éléments peuvent aussi être pris en considérations. L'empire romain avait imposé sa culture et sa langue, bénéficiait des meilleurs infrastructures possibles et d'une grande armée lorsqu'il s'est finalement écroulé sous la pression de ses nombreux ennemis. C'est ce qui pourrait arriver également aux États-Unis : elle a trop d'ennemis. Au fil du temps, des guerres et des opérations de police qu'elle a menée sa réputation s'est effilochée. Elle est de plus en plus perçue comme une puissance agressive, intransigeante et cruelle ne reculant devant l'usage d'aucun moyen pour imposer sa volonté.

C'est pourquoi l'Amérique se barricade. Ses frontières sont probablement devenues les plus désagréables à franchir du monde. L'appareil de sécurité américain à l'intérieur et à l'extérieur est colossal. Il pèse lourd. Non seulement du point de vue économique, mais aussi du point de vue de la psychologie collective. Les Américains sont devenus un peuple assiégés, du moins se comportent-ils et donnent-ils de plus en plus l'image de l'être.

Peut-être que cela n'est pas le signe d'un déclin mais la marque de la puissance ! L'avenir nous le dira.

En plus de l'article on trouvera une vidéo sur le lien suivant :
Leaner military, weaker military? Obama must tread tricky line. (VIDEO) - CSMonitor.com:

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