30 novembre 2012

Syria’s Muslim Brotherhood looking to return from exile

PhiGéo

Retour des Frères musulmans en Syrie : confirmation de l'emprise islamiste sur l'insurecction dans ce pays ? Question qui mérite d'être posée lorsque l'on considère la succession des événement dans ce pays depuis quelques mois. Il est, en effet, de plus en plus évident que la guerre civile en Syrie n'implique pas seulement un dictateur et son régime d'un côté et son peuple opprimé qui se révolterait pour ainsi dire spontanément après des années de souffrance de l'autre.

La situation est plus nuancées, voici un extrait de l'article publié par Research Feature de  l'Uninerstité de Cambrigde au sujet de l'implication des Frères musulmans en particulier :

“The Syrian Brothers are obsessed with history and, in the past, they struck a deal with an extremist organisation called the Fighting Vanguard to join forces temporarily and topple the regime, but this actually created the right pretext for the regime to crackdown very harshly on the whole Islamic movement. It’s a mistake the Syrian Brotherhood is not ready to make again and that’s why they are not prepared to finance the most extremist Islamist groups of a jihadist bent.”
Lefevre says that the Muslim Brotherhood has been trying to galvanise support from a broad audience since just before 9/11 by conveying a sense of moderation and a message of appeasement. Although there are ideological links between the Brotherhood across the Middle East region, he believes the Syrian movement is primarily a nationalist one and one that is rooted in the democratic system."

Syria’s Muslim Brotherhood looking to return from exile - Research - University of Cambridge

22 novembre 2012

Les nationalistes québécois divisés autour de la politique budgétaire

PhiGéo 

Un texte de Michel David dans le journal Le Devoir qui résume assez bien la situation des nationalistes québécois pris entre les exigences de la rigueur budgétaire d'un gouvernement et les exigences idéologiques d'un mouvement de libération nationale.

Le Parti Québécois au pouvoir ne veut pas risquer une décote mais il doit faire face dans l'opposition, d'une part à des partis "néolibéraux" fédéralistes qui n'attendent que ses faux-pas en matière économique et, d'autre part à deux partis nationalistes et progressistes qui exigent de lui des mesures radicales contre le néolibéralisme.

Que faire ?

S'aliéner les alliés potentiels sur la question nationale ou bien risquer de perdre la confiance des agences de cotations et donc risquer de perdre aussi le pouvoir. Telle semble être la question.

L'auteur signale une piste de solution en commentant l'idée d'un Congrès national québécois proposé par le Nouveau mouvement pour le Québec dans son dernier manifeste, Lettre aux militans indépendantistes que l'on peut lire à l'adresse suivante : http://www.ledevoir.com/documents/pdf/lettre_militants_independantistes.pdf

Le budget de la discorde | Le Devoir:


17 novembre 2012

Nouvelle approche d'Israël vis-à-vis le Hamas

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Le New York Times propose une analyse de la nouvelle approche d'Israël dans son bras-de-fer avec le Hamas. En résumé, les mots clés sont : durcissement et dissuasion continue. Les leaders israéliens n'espèrent pas - ou en tous cas ne se font pas d'illusions - sur l'acceptation de l'existence de leur pays par leurs voisins dans la région. Ils se préparent donc en conséquence à devoir lutter encore longtemps, voire tout le temps, pour assurer la sécurité de leurs concitoyens. La tâche sera un éternelle recommencement. La métaphore de l'entretien du gazon est même utilisé. C'est dire à quel point ce qui arrive en ce moment peut être intégré dans le fonctionnement du système de sécurité. Ce qui a changé c'est le contexte dans lequel s'inscrit l'action du Hamas :

"The combination of longer-range and far deadlier rockets in the hands of more radicalized Palestinians, the arrival in Gaza and Sinai from North Africa of other militants pressuring Hamas to fight more, and the growing tide of anti-Israel fury in a region where authoritarian rulers have been replaced by Islamists means that Israel is engaging in this conflict with a different set of challenges.
The Middle East of 2012 is not what it was in late 2008, the last time Israel mounted a military invasion to reduce the rocket threat from Gaza. Many analysts and diplomats outside Israel say the country today needs a different approach to Hamas and the Palestinians based more on acknowledging historic grievances and shifting alliances."

http://www.nytimes.com/2012/11/17/world/middleeast/israel-sticks-to-tough-approach-in-conflict-with-hamas.html?nl=todaysheadlines&emc=edit_th_20121117&_r=0

4 novembre 2012

Mali : le dialogue avant les armes

- Mali : le dialogue avant les armes
Iyad Ag Ghaly - Photo MSN
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Des négociations sont en cours par l'entremise de l'Algérie principalement, et du Burkina Faso, en vue de trouver une entente aux tensions graves qui secouent le Mali. Le but principal de ces négociations est d'empêcher la partition du pays entre le nord et le sud.

Depuis le coup d'État de 2011, le pays est de fait scindé en deux parties. La situation semble être, en gros, la suivante : une bonne partie du nord du Mali est contrôlé par Ansar Dine, un groupe dont l'idéologie est islamiste et qui est composé essentiellement de Touaregs. Le sud est demeuré sous le contrôle de la capitale Bamako; une capitale dont le pouvoir est toutefois très affaiblie.

Il n'y a pas vraiment de gouvernement au Mali en ce moment. Il y a plutôt un état de transition entre l'ancien ordre établi et une recomposition dont on ne sait pas exactement à quoi elle aboutira. Le pays risque d'être aux prises encore longtemps avec des conflits religieux puisque Ansar Dine applique déjà dans sa zone d'influence la charia.

Les prochaines semaines sont donc importantes et les négociations actuelles représentent certainement une chance de stabilisation pour le pays. En tous cas, le chef d'Ansar Dine semble d'accord pour le dialogue :

"À près d'un mois de l'échéance du dépôt au Conseil de sécurité d'un plan d'intervention militaire de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Mali, Ansar Dine, un des groupes islamistes armés du nord du Mali, entame des négociations avec l'Algérie et le Burkina Faso. Deux délégations ont été dépêchées par le groupe. L'une à Ouagadougou pour rencontrer le président Blaise Compaoré et l'autre à Alger.
« Nous sommes pour la paix, et pour la paix, il faut le dialogue », a déclaré un proche d'Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe."

- Mali : le dialogue avant les armes

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