24 février 2007

Pourquoi les petits garçons ne sont pas des petites filles ?


Un essai sur la différence entre les sexes

Claire-Marie Clozel vient de publier un livre sur la différence entre les sexes. Elle discute la valeur de la thèse culturaliste selon laquelle les différences entre les "petits garçons" et les "petites filles" relèveraient essentiellement de déterminismes sociaux exprimés dans des stéréotypes. L'auteure se démarque de cette approche en proposant une démarche qui ressemble un peu à celle des bons romans policiers. Des recherches approfondies chez les meilleurs auteurs dans le domaine de la biologie (notamment des neurosciences), de la psychologie et de la philosophie constitue autant d'indices éclairants les différentes facettes d'une problématique qu'elle sait rendre passionnante. Un très bon livre, qui devrait susciter beaucoup de débats et de réflexions chez tous ceux qui s'intéressent à l'évolution de la société et à la place des hommes et des femmes en ce début de XXIe siècle. Cet essai constitue dans la lignée des travaux de Steven Pinker aux États-Unis l'une des plus belles contribution à l'anthropologie philosophique des dernières années.


Voici la présentation de l'éditeur :


Pourquoi les petits garçons ne sont pas des petites filles...
Un secret bien gardé


ISBN : 978-2-89031-591-4, 191 pages, 20 $

Peut-être vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les petits garçons, même quand on leur offre des poupées, préfèrent généralement les camions... et pourquoi la plupart des petites filles sont à ce point séduites par Barbie! Ou pourquoi il y a plus de filles dans le domaine de la santé ou en lettres et plus de garçons dans les sciences «dures»(physique et maths). Peut-être vous êtes-vous demandé si, dès le départ, les petits garçons n’étaient pas différents des petites filles... C’est en tout cas la question que s’est posée, il y a une dizaine d’années, Claire-Marie Clozel, elle-même mère d’un petit garçon. Philosophe de formation, elle s’est tournée vers les livres. Mais presque tous les auteurs affirmaient que seule l’éducation était responsable des différences entre les sexes, qu’il n’y avait aucune différence innée. Et surtout, on affirmait qu’un certain docteur Money avait réussi à «transformer» un garçon en fille «N’en parlons plus», pensa-t-elle. Mais il n’était pas si facile de repousser l’idée... À la garderie, à l’école, partout les enfants – bien avant la puberté – semblaient si différents... Et puis sont parus une série de livres qui, d’une façon ou d’une autre, suggéraient qu’il y avait peut-être bien quelque chose d’inné chez l’être humain, que celui-ci n’était pas à la naissance cette «page blanche» que de nombreux penseurs du XXe siècle avaient affirmé qu’il était. Quant à l’expérience de Money, on apprenait finalement que c’était un échec. Il n’était donc pas si facile de transformer un petit garçon en petite fille ! La suite, vous la lirez dans ce livre qui s’adresse avant tout aux parents et éducateurs qui, eux aussi, se posent la question de savoir pourquoi les petits garçons ne sont pas des petites filles.

Claire-Marie Clozel a étudié successivement en sciences et en philosophie. Elle détient un doctorat de l’Université de Paris I - Panthéon-Sorbonne et a déjà publié, avec le professeur Marc Imbeault, un manuel intitulé Le discours philosophique.
Au Canada…

le livre est distribué par les Éditions Tryptiques à partir du 13 février

En France…
on peut le trouver à la Librairie du Québec

30, rue Gay Lussac
75005 Paris
Tél. : (1) 43 54 49 02
liquebec@noos.fr

secretbiengarde@sympatico.ca

Contre les "interrogatoires forcés"

Le chef du parti libéral du Canada s'est prononcé cette semaine contre la reconduction de deux dispositions de la loi antiterroriste. L'une de ces dispositions concerne la torture (le terme d'interrogatoire forcé est évidemment un euphémisme). Il était plus difficile pour M. Dion de se prononcer contre la disposition de la loi antiterroriste qui autorise la torture car c'est son parti qui l'a fait adopter il y a cinq ans. Le gouvernement d'alors avait heureusement prévu une révision de cette loi. Il était donc entendu dès le départ que la torture n'était autorisée que provisoirement. Dans le contexte de l'époque, on peut comprendre que le gouvernement ait pu se laisser emporter par la pression énorme que les attentats du 11 septembre 2001 avait créé. Il faut saluer aujourd'hui la position du chef actuel du parti libéral qui veut mettre fin au Canada à une pratique que la morale réprouve et dont le prix politique est immense.

M.I.

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