24 février 2007

Contre les "interrogatoires forcés"

Le chef du parti libéral du Canada s'est prononcé cette semaine contre la reconduction de deux dispositions de la loi antiterroriste. L'une de ces dispositions concerne la torture (le terme d'interrogatoire forcé est évidemment un euphémisme). Il était plus difficile pour M. Dion de se prononcer contre la disposition de la loi antiterroriste qui autorise la torture car c'est son parti qui l'a fait adopter il y a cinq ans. Le gouvernement d'alors avait heureusement prévu une révision de cette loi. Il était donc entendu dès le départ que la torture n'était autorisée que provisoirement. Dans le contexte de l'époque, on peut comprendre que le gouvernement ait pu se laisser emporter par la pression énorme que les attentats du 11 septembre 2001 avait créé. Il faut saluer aujourd'hui la position du chef actuel du parti libéral qui veut mettre fin au Canada à une pratique que la morale réprouve et dont le prix politique est immense.

M.I.

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