Iyad Ag Ghaly - Photo MSN |
Des négociations sont en cours par l'entremise de l'Algérie principalement, et du Burkina Faso, en vue de trouver une entente aux tensions graves qui secouent le Mali. Le but principal de ces négociations est d'empêcher la partition du pays entre le nord et le sud.
Depuis le coup d'État de 2011, le pays est de fait scindé en deux parties. La situation semble être, en gros, la suivante : une bonne partie du nord du Mali est contrôlé par Ansar Dine, un groupe dont l'idéologie est islamiste et qui est composé essentiellement de Touaregs. Le sud est demeuré sous le contrôle de la capitale Bamako; une capitale dont le pouvoir est toutefois très affaiblie.
Il n'y a pas vraiment de gouvernement au Mali en ce moment. Il y a plutôt un état de transition entre l'ancien ordre établi et une recomposition dont on ne sait pas exactement à quoi elle aboutira. Le pays risque d'être aux prises encore longtemps avec des conflits religieux puisque Ansar Dine applique déjà dans sa zone d'influence la charia.
Les prochaines semaines sont donc importantes et les négociations actuelles représentent certainement une chance de stabilisation pour le pays. En tous cas, le chef d'Ansar Dine semble d'accord pour le dialogue :
"À près d'un mois de l'échéance du dépôt au Conseil de sécurité d'un plan d'intervention militaire de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Mali, Ansar Dine, un des groupes islamistes armés du nord du Mali, entame des négociations avec l'Algérie et le Burkina Faso. Deux délégations ont été dépêchées par le groupe. L'une à Ouagadougou pour rencontrer le président Blaise Compaoré et l'autre à Alger.
« Nous sommes pour la paix, et pour la paix, il faut le dialogue », a déclaré un proche d'Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe."
- Mali : le dialogue avant les armes