2 janvier 2013

Schwarzkopfs : un bilan mitigé

Norman Schwarzkopf - Daily News
PhiGéo 

La mort récente du général américain Norman Schwarzkopf est l'occasion de réfléchir un moment sur le bilan de son travail de général et de la guerre éclair qu'il a menée en Iraq il y a maintenant plus de vingt ans.

L'article du New York Times publié au moment de sa mort propose une approche nuancée. Le général a certes procuré une victoire rapide et sans discussion à l'Amérique. Pourtant, l'ennemi n'était pas très difficile à vaincre et, en plus, il a continué à nuire pendant plusieurs années. Ce dernier fait n'étant cependant pas la faute du général, puisqu'il la décision de cesser la guerre avant d'avoir détrôner Saddam Hussein relevait plutôt des autorités politiques que militaires.

Sur le plan individuel, le général Schwarzkopf aura connu sa part de difficultés. Il a été mis en cause dans la mort d'un sergent qui était sous ses ordres, il a aussi vécu le traumatisme du Viet-Nam et les années difficiles qui ont suivi pour les forces armées américaines. Mais, il a montré une certaine résilience en tenant le coup et en se distinguant au cours des années '80 au point de devenir commandant en chef des troupes de la coalition en 1991.

Il aurait pu tenté sa chance en politique mais ne l'a pas fait. Sans doute n'aurait-il pas pu se rendre jusqu'à la présidence des États-Unis, mais un poste de sénateur était probablement à sa portée. Il n'était pas "politicien" dans l'âme, trop sentimentale peut-être comme le révèle son amour de l'opéra et du ballet ! Il était capable de bien juger la part d'éthique de conviction et de responsabilité nécessaire aux décisions de l'homme politique mais sans doute n'était-il pas prêt à faire tous les compromis que la carrière politique implique aux États-Unis.

Un bon général somme toute qui a bien servi son pays.

http://www.nytimes.com/2012/12/28/us/gen-h-norman-schwarzkopf-us-commander-in-gulf-war-dies-at-78.html?pagewanted=all&_r=0

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