30 octobre 2011

A Portable War: Libya’s Internal Conflict Shifts to Mali

PhiGéo - Marc Imbeault

Dans un article publié dans Terrorism Monitor, Andrew McGregor décrit les différents groupes dans lesquels se retrouvent les soldats maliens qui ont quittés la Libye depuis l'effondrement du régime de Mouamar Kadhafi. Il donne beaucoup de détails sur les mouvements de libération Touaregs du Nord du Mali en particulier et sur les casses-têtes qu'ils causent au gouvernement malien. 

The Jamestown Foundation: A Portable War: Libya’s Internal Conflict Shifts to Mali:

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28 octobre 2011

Le Mali refuse une intervention étrangère contre le terrorisme

PhiGéo - Marc Imbeault

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Amadou Toumani Touré

Le président Amadou Toumani Touré du Mali n'a pas hésité lors de sa visite en Algérie à s'opposer publiquement à toute ingérence étrangère dans les affaires de son pays et, plus largement, dans les affaires des quatre pays (dits du "champ" du Sahel) qui se sont unis pour combattre le terrorisme dans la région : l'Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie. Le président a, par ailleurs, déclaré avoir discuté avec le président Bouteflika du retour de combattants lourdement armés de Libye. C'est un fait connu que de nombreux Maliens ont été embauchés il y a quelques mois par Mouamar Kadhafi. Maintenant que le "colonel" est définitivement vaincu, les mercenaires qu'il avait recrutés retournent dans leur pays.

Mais, ce qui ressort le plus clairement de l'article du journal Le Monde, c'est la volonté d'indépendance affirmée par le président malien. Volonté qui s'affirme face aux Occidentaux qui voudraient s'installer au Mali pour combattre le mouvement Al Quaida au Maghreb islamique (AQMI). Or, le Mali demeure ambigu en ce qui concerne les actions menées par AQMI à partir de son territoire. Un épisode récent, cité dans l'article du Monde, illustre bien cette ambiguïté :

"La visite du président malien intervient après l'enlèvement dans la nuit de samedi à dimanche de deux coopérants espagnols et d'une Italienne à Hassi Rabuni, qui abrite le siège du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), près de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. L'attaque est attribuée par le Front Polisario à la branche maghrébine d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Le Front Polisario a affirmé que les ravisseurs s'étaient infiltrés à partir du Mali, ce qu'a réfuté lundi un ministre malien sous le couvert de l'anonymat."

Le président malien soutient que la coopération des pays du "champ" demeure la meilleure façon de combattre le terrorisme dans la région.

Le Mali refuse une intervention étrangère contre le terrorisme - LeMonde.fr:

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23 octobre 2011

In His Last Days, Qaddafi Wearied of Fugitive’s Life

PhiGéo - Marc Imbeault

Suliman Alzway dans le New York Times relate les derniers jours de Kadhafi, privé d'eau et d'électricité la plupart du temps, il vivait entouré d'une garde rapprochée comme un fugitif. L'un de ses proches, Mansour Dhao Ibrahim, interrogé par les journalistes, a raconté comment il refusait de quitter la Libye qu'il avait dirigé depuis plus de 40 ans.

Voici comment Dhao relate les dernières heures du Colonel:
 M. Dhao -  Photo Mauricio Lima for the New York Times

"About two weeks ago [...] the colonel and his sons were trapped shuttling between two houses in a residential area called District No. 2. They were surrounded by hundreds of former rebels, firing at the area with heavy machine guns, rockets and mortars. “The only decision was whether to live or to die,” Mr. Dhao said. Colonel Qaddafi decided it was time to leave, and planned to flee to one of his houses nearby, where he had been born. On Thursday, a convoy of more than 40 cars was supposed to leave at about around 3 a.m., but disorganization by the loyalist volunteers delayed the departure until 8 a.m. In a Toyota Land Cruiser, Colonel Qaddafi traveled with his chief of security, a relative, the driver and Mr. Dhao. [...] NATO warplanes and former rebel fighters found them half an hour after they left. When a missile struck near the car [...]. He said he tried to escape with Colonel Qaddafi and other men, walking first to a farm, then to the main road, toward some drainage pipes. “The shelling was constant,” Mr. Dhao said, adding that he was struck by shrapnel again and fell unconscious."

Monsieur Dhao soutient que lui et les autres proches de Kadhafi ont tenté de convaincre le Guide d'abdiquer et que les "révolutionnaires" n'étaient ni des "rats", ni des traîtres mais des Libyens et qu'il valait mieux céder. Dhao affirme aussi que Kadhafi était moins intransigeant que son fils. Tout cela n'a plus d'importance aujourd'hui.

In His Last Days, Qaddafi Wearied of Fugitive’s Life - NYTimes.com

22 octobre 2011

Kadhafi a fait sortir de Libye plus de 200 milliards de dollars

PhiGéo - Marc Imbeault

Les investissements extérieurs du régime libyen dirigé par Mouamar Kadhafi s'élévaient, selon le Nouvel Observateur, a environ 200, 000, 000, 000 de dollars US. Ce qui est intéressant dans le texte publié par le Nouvel Obs' c'est que les proches de Kadhafi et lui-même avait accès aux fonds des différentes sociétés de l'État libyen, !

"La plupart de ces fonds étaient placés dans des institutions gouvernementales libyennescomme la Banque Centrale de Libye, la Compagnie pétrolière libyenne, la Banque extérieure de Libye, ainsi que des compagnies d'investissements telle que la Libya African Investment Portfolio. Kadhafi et les membres de sa famille pouvaient cependant accéder à n'importe lequel de ces fonds s'ils en avaient le désir, indique encore le Los Angeles Times."

Une grande quantité des fonds ont été gelés au printemps 2011 par le gouvernement américain et les gouvernements européens.


Kadhafi a fait sortir de Libye plus de 200 milliards de dollars - Monde - Nouvelobs.com

21 octobre 2011

De plus en plus de questions sur les circonstances de la mort de Kadhafi

PhiGéo - Marc Imbeault

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et Amnistie internationale ont demandé qu'une enquête soit menées sur la mort de Mouamar Kadhafi.

L'article de Radio-Canada fait état des différentes versions sur les évènements entourant le décès du "colonel". Il est également fait mention du sort des autres membres de la famille de Kadhafi.

Libye - De plus en plus de questions sur les circonstances de la mort de Kadhafi - �Actualit�s - MSN CA

Battle over body delays Gadhafi's burial

PhiGéo - Marc Imbeault

D'après le site MSNBC, la fin de Kadhafi a été dure. Les combattants qui l'ont capturés se sont apparamment amusés avec lui avant de le tué. Blessés, il a été placé sur le capot d'un camion et exhibé avant d'être exécuté. Son calvaire a duré un bon moment. Il aurait invoqué la religion en vain pour faire cessé son supplice

Battle over body delays Gadhafi's burial - World news - Mideast/N. Africa - msnbc.com:

20 octobre 2011

Mouammar Kadhafi est mort

PhiGéo - Marc Imbeault  

On hésite encore un peu à le croire tellement il y a eu de revirements depuis le mois de mars dans la bataille opposant le régime du "colonel" Kadhafi et ses opposants; mais il semble bien cette fois qu'il soit mort. Le "tyran" qui régnait depuis près de 42 ans sur la Libye aurait finalement été tué à Syrte il y a quelques heures. Au moins un de ses fils serait également mort dans la même ville.
Cette image est tirée d'une vidéo qu'aurait réalisé un soldat du CNT. Elle montrerait Mouammar Kadhafi, 69 ans, l'homme qui a gouverné la Libye d'une main de fer pendant près de 42 ans.
Photo - Reuters / TV Reuters

La mort de Kadhafi enlève un poids des épaules du nouveau régime qui tente de s'installer en Libye. Même s'il ne dirigeait plus rien, ou à peu près plus rien en comparaison du CNT, depuis un bon moment dans son pays, le "colonel" représentait toujours une menace tant qu'il était vivant. Aurais-t-il pu fuir dans un autre pays et lancer de là des attaques contre le CNT - ou nuire de quelques manières - c'est difficile à dire. Mais, il est certain qu'il représentait encore un centre de ralliement pour les opposants au nouveau régime. Une poche de résistance de l'ancien ordre établi était identifié à sa personne. Elle va maintenant disparaître plus facilement.

La fin du Guide ressemble à celle du Duce. Ils ont été tous les deux rattrapés par leurs ennemis, exécutés et montrés comme du gibier mort au monde entier.
Vae Victis.

Le Figaro - International : Libye : le colonel Mouammar Kadhafi est mort:

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15 octobre 2011

Des centaines de millions de musulmans sont des extrémistes" (iREA)

PhiGéo - Marc Imbeault

Photo - Blogue de Thérèse Zrihen-Dvir
Thérèse Zrihen-Dvir signale sur son blogue la venue à Montréal le 21 octobre de conférenciers du groupe iREA. D'après le texte de madame Zrihen-Dvir ce groupe ferait la promotion de la lapidation des personnes coupables d'aldutère et serait en faveur de la peine de mort pour les homosexuels. Le plus inquiétant, d'après la blogueuse, c'est que l'iREA prétend représenter la manière de voir de la majorité des musulmans.

Des centaines de millions de musulmans sont des extr�mistes" (iREA) - THERESE ZRIHEN-DVIR, Regard d'un Ecrivain sur le Monde

14 octobre 2011

Drame de Béziers : le corps enseignant bouleversé

PhiGéo - Marc Imbeault

Lycée Jean Moulin
L'enseignante de mathématique qui s'était immolée par le feu en France jeudi est morte aujourd'hui.

Il est difficile de dire pourquoi elle a posé ce geste. Elle aurait dit aux élèves qui se trouvaient dans la cour de son école juste avant de se suicider : "C'est pour vous que je le fais".

Mais, cet évènement tragique doit rappeler à tous que le métier d'enseignant est plus difficile qu'il n'y paraît. Il y a des imbéciles qui croient encore aujourd'hui qu'il s'agit de parler pendant quelques heures par semaine de quelque chose qu'on aime et, une fois de temps en temps, d'attribuer des notes en fonction de critères arbitraires à des élèves qui s'en foutent de toutes façons !

Le Figaro - France : Drame de B�ziers : le corps enseignant boulevers�

12 octobre 2011

Justifying the Killing of an American

PhiGéo - Marc Imbeault

Dans un éditorial du New York Times publié aujourd'hui le journal met en doute la légitimité de la décision qui a entraîner la mort sans procès du citoyen américain Anwar al Awlaki au Yémen récemment. 


Ce qui poserait problème c'est que le seul argument de l'administration pour justifier l'assassinat tient au fait que Awlaki se serait lui-même placé hors de protection de la loi en joignant une organisation en guerre contre les États-Unis. "Joining an ennemy force deprived him of a citizen's due process right"... 


C'est un raisonnement très proche de ceux utilisés par les partisans de la torture. Les terroristes ne sont pas des combattants ordinaires ou des criminels ordinaires, ni même des êtres humaines ordinaires. Celui qui décide de devenir terroriste doit savoir qu'il abdique tous ses droits : il est donc autorisé de le torturer ou de l'exécuter. Il n'est plus un soldat ou une personne, il est quelque chose d'autre, un "terroriste", et il est permis de faire ce que l'on veut d'un terroriste, y compris le torturer ou le tuer, même si les preuves manquent. Il suffit en effet qu'un individu soit désigné comme "terroriste" pour qu'il perde ses droits et puisse être torturé et même tué, car en réalité il n'y a qu'un pas entre la torture et la mort. Tuer et torturer étant deux formes d'annihilation du terrorisme.


D'après le journal, la justification fondée sur l'adhésion à une force ennemi n'est pas suffisante pour justifier l'exécution sans procès d'un citoyen américain. 

Justifying the Killing of an American - NYTimes.com

Colloque sur les intérêts du Canada en matière de sécurité

PhiGéo - Marc Imbeault

L'Institut de la Conférence des associations de la défense annonce le 14e Symposiun annuel des étudiants diplômés qui aura lieu au Collège militaire royal du Canada les 27 et 28 octobre prochain.

Le thème du symposium est :

Les intérêts du Canada en matière de sécurité.

Voici les principaux sujets abordés :
  • Ceux qui exercent de la force : un paysage changeant d’acteurs et de leurs rôles 
  • Régimes en transition : des soulèvements aux nouvelles constitutions 
  • Préoccupations non traditionnelles en matière de sécurité : l’énergie 
  • Gérer la prolifération : théories, institutions et politiques 
  • Les acteurs sur la scène mondiale : maintenant et dans les années à venir 
  • Photos d’Afrique : tracer des modèles entre pays 
  • Les défis dans les politiques canadiennes d’approvisionnement : apprendre du passé 
  • Préoccupations non traditionnelles en matière de sécurité : le domaine de la cybernétique 
  • La reconstruction des États-nations : les FC dans trois différentes décennies 
  • Stratégies arctiques : qui joue et pour quoi jouent-ils ? 
  • Une culture de la sécurité au Canada ? : un regard à travers des cas aux échelles micro et macro 
Welcome to the CDA Institute | Bienvenue a l'Institut de la CAD:

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10 octobre 2011

Deadly Protests Over Church Attack in Cairo

PhiGéo - Marc Imbeault

Selon un article de David D. Kirkpatrick du New York Times, de violents affrontements ont eut lieu hier en Égypte. Une manifestation de chrétiens (coptes) a dégénéré en affrontement avec les forces de l'ordre. Il y aurait eu des tirs à balles réelles. Une vingtaine de personnes seraient mortes parmi les protestataires.

Il est toujours difficile de saisir les raisons profondes qui poussent les communautés à se mobilisés mais il semble que les chrétiens d'Égypte d'abord enthousiasmés par le "printemps arabe" se sentent de moins en moins rassurés par la tournure des évènements. Ils ne sauraient plus comment la majorité les traitera dans la nouvelle Égypte. Ils partageraient par ailleurs le scepticisme général en ce qui concerne le pouvoir en place actuellement. Les coptes recherchent le pluralisme. Or, les militaires au pouvoir remettent sans cesse à plus tard l'établissement d'une constitution le garantissant.

C'est dans ce contexte que les protestataires appelaient hier à la chute du "maréchal":

"But the most common refrain of the protests on Sunday was, “The people want to bring down the field marshal,” adapting the signature chant of the revolution to call for the resignation of the military’s top officer, Field Marshal Mohamed Hussein Tantawi."

Le cas de l'Égypte est très important pour toute la région. C'est le pays le plus important. Son destin aura une influence déterminante sur la suite des évènements. Si jamais ce pays devenait islamiste, le sort du Moyen-Orient tout entier pourrait s'infléchir dans le même sens et cela aurait des conséquences incalculables pour l'avenir du monde.


Deadly Protests Over Church Attack in Cairo - NYTimes.com


9 octobre 2011

LIBYE. Le CNT prend pied dans Syrte

PhiGéo - Marc Imbeault

La ville de Syrte, dernier bastion important de la résistance du régime de Kadhafi est à toute fin utile aux mains des forces du Conseil national de transition libyen. C'est ce que rapporte aujourd'hui le Nouvel Observateur :

"Les forces du nouveau régime libyen ont réalisé une percée majeure dimanche 9 octobre dans le sud de Syrte, principal bastion des derniers fidèles de Mouammar Kadhafi, en prenant le contrôle de l'université et du centre de conférences Ouagadougou, au prix de combats meurtriers."

Le centre de conférences était une véritable place forte. Elle a demandé beaucoup d'efforts pour être finalement prise. Les pro-Kadhafi contrôlent encore le centre-ville d'où ils lancent des tirs d'artilleries. Il y a eu des dizaines de morts depuis hier des deux côtés.

Il est surprenant qu'il y ait encore des forces pour résister aux assauts contre le régime du "colonel" Kadhafi. La partie est perdue depuis un bon moment. On ne sait toujours pas où se trouve le colonel lui-même. La situation des populations civiles à Syrte est désespérée, les gens tentent de fuir comme ils peuvent.

Il y aura encore, après Syrte, Bani Walid à conquérir, c'est le dernier bastion qui résiste encore. En fait, les troupes du CNT attendent pour prendre la place que Syrte soit définitivement conquise.


LIBYE. Le CNT prend pied dans Syrte - Monde - Nouvelobs.com

8 octobre 2011

How to End the Stalemate in Somalia

PhiGéo - Marc Imbeault
B. Bruton - Photo World Focus



Bronwyn Bruton et J. Peter Pham présente dans Foreign Affairs la fragilité de la position de Shdbab et du gouvernement fédéral transitoire en Somalie. D'après les auteurs, la faiblesse de ces deux pouvoirs tiens à plusieurs facteurs mais une série de mauvaises décisions des États-Unies, des pays voisins (notamment l'Éthiopie) et des Nations-Unies y a contribuées directement.

"Since 2007, al Shabab, an al Qaeda-linked militia, has been locked in a violent stalemate with Somalia's weak and dysfunctional Transitional Federal Government (TFG). Back in 2009, it was clear that this conflict was far from inevitable: today's tragedy is a result of a series of bad policy decisions by the United States, regional actors, and the United Nations. And it has been actively sustained by external forces -- al Qaeda provided al Shabab funding and tactical expertise while the United States and other countries bolstered the TGF, fueling an unproductive conflict. Somalis in Mogadishu have sometimes characterized the bloody saga as a "diaspora war," as both sides are at least partially proxies for foreign powers."

L'article du Foreign Affairs rejoins en bonne partie les conclusions de Roland Marchal que nous citions hier dans ce blogue et selon lesquelles l'Occident a, par ses mauvaises décisions, favorisé, voire provoqué, la montée en puissance d'un mouvement jihadiste sud-Africain. L'article ne fournit par contre beaucoup de pistes de solutions pour la crise. Il faut reconnaître qu'il n'y en a peut-être pas.

Photo: Dr. J. Peter Pham
J. Peter Pham - Photo James Madison University
How to End the Stalemate in Somalia | Foreign Affairs

7 octobre 2011

Un mouvement jihadiste sud-Africain

PhiGéo - Marc Imbeault

D'après Roland Marchal, cité dans le Nouvel Observateur, la politique occidentale menée en Somalie n'aura d'autre effet que le renforcement du mouvement jihadiste dans ce pays. "Je dis bravo aux Occidentaux : à partir d'une crise qui n'était absolument pas stratégique on va réussir à créer un mouvement jihadiste est-Africain."

D'après l'analyste du CERI-Sciences Po, les occidentaux se sont contentés d'actions à courtes vues et d'une rhétorique sur les grandes valeurs humanitaires. Or, ces actions à courtes vues n'étaient aucunement conformes aux "grandes valeurs" énoncées mais servaient plutôt des intérêts immédiats. Ce contraste entre la parole et les actes posés par l'Occident aurait joué en faveur du groupe islamiste le plus radical de Somalie : al-Shabbaab, mieux connu sous le nom de Shebab.


Après un attentat à Mogadiscio - Photo AFP / Nouvel Obs

Bien que Marchal se garde de vouloir tout mettre sur le dos de l'Occident, il n'est pas loin de le faire ! Les Somaliens n'avaient pas besoin du président Bush pour appliquer la Charia et je doute que ce soit parce que le président Sarkozi a été élu en France que des jeunes filles ont pu être lapidées en Afrique. Que l'Occident fasse des erreurs, c'est certain. Que les conséquences de ces erreurs entraînent la radicalisation des islamistes c'est déjà beaucoup moins sûre. Les Africains sont capables de déterminer eux-mêmes ce qu'ils pensent et ce qu'ils doivent faire, même lorsqu'il s'agit de l'islamisme radical. L'Occident a pu jouer un rôle, mais l'évaluation exacte de son impact est difficile.

SOMALIE. "On va r�ussir �cr�er un mouvement jihadiste est-Africain" - Monde - Nouvelobs.com: Shebab

6 octobre 2011

Abou Hadi, berceau de Kadhafi et cité fantôme 

PhiGéo - Marc Imbeault

Le village natale de Mouamar Kadhafi vient d'être pris par les rebelles libyens. Situé tout près de Syrte, dernière cité résistante de l'ancien régime, Abou Hadi représente plus que la prise d'une petite ville, c'est un symbole important, celui de la famille de l'ancien maître de la Libye.

Maintenant, il faut encore venir à bout de la résistance de Syrte. L'avance désordonnée des troupes rebelles et l'armement lourd dont dispose les derniers fidèles de l'ancien régime font que le conflit perdure encore dans cette région de la Libye. Il n'y aurait plus, d'après l'article du Figaro, que 10 km carrés à conquérir.

Reste cependant à retrouver le "colonel", toujours en fuite, toujours dangereux pour le nouveau régime. Mouamar Kadhafi sera une épine au pied des dirigeants libyens encore un certain temps. Surtout s'il réussit à échapper aux premiers assauts et à se réfugier à un endroit d'où il pourra braver les nouveaux chefs. Il pourrait encore déstabiliser à distance le nouvel ordre qui va s'installer dans son pays.

Le Figaro - International : Abou Hadi, berceau de Kadhafi et cité fantôme :

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2 octobre 2011

Le clan Kadhafi : une famille éparpillée et recherchée

PhiGéo - Marc Imbeault

famille kadhafi
Ll'épouse de Kadhafi, Safia etses enfants Hannibal, Mohammed et Aïcha. Photo - Nouvel Obs / AFP

Le Nouvel Observateur fait le point sur chacun des membres de la famille Kadhafi en fuite. Une partie se trouve en Algérie, un fils est au Niger, un ou deux autres seraient encore en Libye. Le "colonel" lui-même pourrait être encore lui aussi en Libye, à Ghadamès.

Le clan Kadhafi : une famille �parpill�e et recherch�e - Monde - Nouvelobs.com

1 octobre 2011

Afghanistan Haqqani militant Haji Mali Khan captured

PhiGéo - Marc Imbeault

Haji Mali Khan | Photo 02 by YankeeJim
Haji Mali Khan - Photo yankeejim
D'après la BBC, un important membre du groupe Haqqani, Haji Mali Khan, aurait été capturé hier dans la province du Paktia par les troupes de l'OTAN. Haqqani est un curieux conglomérat mi-terroriste, mi-gangster, il est difficile de le dire exactement, soupçonné d'avoir des liens avec les services secrets pakistanais et de recruter des candidats pour les attentats-suicides. Le groupe mènerait aussi toute une gamme d’activités criminels.

Mais, peu importe le statut exacte d'Haqqami et son implication dans les récents attentats au Pakistan et en Afghanistan, l'arrestation d'Haji Mali Khan est une autre victoire pour le contre-terrorisme, la deuxième en deux jours. Elle n'est peut-être pas aussi importante que celle d'hier (la neutralisation permanente du prêcheur al-Awlaki au Yémen), mais néanmoins significative.

D'après l'analyste Paul Wood, elle pourrait cependant n'avoir qu'un effet limité et symbolique dans la mesure où le groupe Haqqani peut renouveler facilement son personnel.

BBC News - Afghanistan Haqqani militant Haji Mali Khan captured

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