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Une manifestation regroupant des "cyber-militants", des mouvements d'extrême-gauche, des membres du Mouvement islamiste Justice et bienfaisance et les sympathisants du Mouvement du 20 février (né dans la foulée du "printemps arabe"), a réclamé, selon le Figaro, des changements politiques plus radicaux au Maroc que ceux adoptés suite au référendum du 1er juillet.
Il n'est pas nouveau de voir des mouvements d'extrême-gauche et des islamistes côtes-à-côtes. Espérons que l'issue ne sera pas aussi sinistre pour les militants d'extrême-gauche qu'à la fin des années soixante-dix en Iran ou les moudjahidin du peuple se sont empressés de s'en prendre aux communistes une fois le Shah renversé... Cela ne devrait se produire, mais pas en raison d'une éventuelle "auto-critique" des militants, mais parce que le roi du Maroc n'est en rien comparable au Shah.
Mohammed VI roi du Maroc |
Celui du roi est conscient du temps qui passe et de la nécessaire évolution des institutions politiques. Ce régime est aussi l'héritier d'une tradition solide sur quoi il peut s'appuyer.
Le roi du Maroc bénéficie du respect non seulement d'une grande partie du peuple marocain, mais aussi de celui de la "communauté internationale" (et pour le coup, cette expression a, pour une fois, réellement un sens puisque le roi est réellement respecté un partout dans le monde). Son père, Hassan II, et lui-même ont su défendre une conception et une pratique de l'Islam à la fois respectueuse des meilleures traditions et compatible avec le monde moderne et avec l'Occident. C'est un exemple à méditer d'évolution lente mais réelle qui vaut toujours mieux qu'une tentative de changement brusque qui se mène inévitablement à des catastrophes.