PhiGéo - Marc Imbeault
Dans un éditorial du New York Times publié aujourd'hui le journal met en doute la légitimité de la décision qui a entraîner la mort sans procès du citoyen américain Anwar al Awlaki au Yémen récemment.
Ce qui poserait problème c'est que le seul argument de l'administration pour justifier l'assassinat tient au fait que Awlaki se serait lui-même placé hors de protection de la loi en joignant une organisation en guerre contre les États-Unis. "Joining an ennemy force deprived him of a citizen's due process right"...
C'est un raisonnement très proche de ceux utilisés par les partisans de la torture. Les terroristes ne sont pas des combattants ordinaires ou des criminels ordinaires, ni même des êtres humaines ordinaires. Celui qui décide de devenir terroriste doit savoir qu'il abdique tous ses droits : il est donc autorisé de le torturer ou de l'exécuter. Il n'est plus un soldat ou une personne, il est quelque chose d'autre, un "terroriste", et il est permis de faire ce que l'on veut d'un terroriste, y compris le torturer ou le tuer, même si les preuves manquent. Il suffit en effet qu'un individu soit désigné comme "terroriste" pour qu'il perde ses droits et puisse être torturé et même tué, car en réalité il n'y a qu'un pas entre la torture et la mort. Tuer et torturer étant deux formes d'annihilation du terrorisme.
D'après le journal, la justification fondée sur l'adhésion à une force ennemi n'est pas suffisante pour justifier l'exécution sans procès d'un citoyen américain.
Ce qui poserait problème c'est que le seul argument de l'administration pour justifier l'assassinat tient au fait que Awlaki se serait lui-même placé hors de protection de la loi en joignant une organisation en guerre contre les États-Unis. "Joining an ennemy force deprived him of a citizen's due process right"...
C'est un raisonnement très proche de ceux utilisés par les partisans de la torture. Les terroristes ne sont pas des combattants ordinaires ou des criminels ordinaires, ni même des êtres humaines ordinaires. Celui qui décide de devenir terroriste doit savoir qu'il abdique tous ses droits : il est donc autorisé de le torturer ou de l'exécuter. Il n'est plus un soldat ou une personne, il est quelque chose d'autre, un "terroriste", et il est permis de faire ce que l'on veut d'un terroriste, y compris le torturer ou le tuer, même si les preuves manquent. Il suffit en effet qu'un individu soit désigné comme "terroriste" pour qu'il perde ses droits et puisse être torturé et même tué, car en réalité il n'y a qu'un pas entre la torture et la mort. Tuer et torturer étant deux formes d'annihilation du terrorisme.
D'après le journal, la justification fondée sur l'adhésion à une force ennemi n'est pas suffisante pour justifier l'exécution sans procès d'un citoyen américain.