PhiGéo
Sabine Cessou publie dans le magazine Slate Afrique un article recueillant les avis de plusieurs observateurs sur la situation actuelle au Sénégal.
Si quelque-uns craignent un débordement, la plupart croient plutôt que la violence sera somme toute contenue et que le pays ne risque pas de sombrer dans la guerre civile. Il risque d'y avoir des affrontements musclés, certes, mais pas de dérapages à grandes échelles.
Il y a eu des coups de feu en décembre et un mort récemment :
"Barthélémy Dias, jeune maire socialiste de Sicap-Mermoz, est accuse d’avoir tué d’une balle dans le dos Ndiaga Diouf, un jeune lutteur de 30 ans, sans doute recruté comme “nervi” pour aller intimider des opposants. L’oncle de ce jeune résident de Thiaroye, une banlieue pauvre de Dakar, a raconté que Ndiaga Diouf exerçait le métier de plombier pour arrondir ses fins de mois. Et qu’il avait été recruté pour assurer la garde de la permanence du PDS, contre la somme de 100.000 francs CFA (150 euros) par mois."
De plus, cinq soldats ont été pris en otage en Casamance récemment. Mais ces évènements ne sont pas nécessairement liés. L'historien Ibrahima Thioub, professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, déclare à ce sujet :
«En fait, il n’y a rien de nouveau sous le soleil, affirme ce chercheur. La violence fait partie de l’héritage politique du Sénégal. Elle a marqué les élections de 1956 en Casamance, tout comme les municipales de 1960, qui ont vu des fusillades éclater dans les villes de Saint-Louis et Mbour. De nouveau, des violences ont éclaté lors des élections générales de 1963, qui se sont soldées par 40 morts et 250 blessés. Des violences ont également éclaté lors de la présidentielle de 1988. La violence politique au Sénégal n’atteint jamais des niveaux extrêmes, mais les partis s’affrontent durement, physiquement, en période électorale, sans que cela ne vire à la guerre civile.»
Sabine Cessou publie dans le magazine Slate Afrique un article recueillant les avis de plusieurs observateurs sur la situation actuelle au Sénégal.
Si quelque-uns craignent un débordement, la plupart croient plutôt que la violence sera somme toute contenue et que le pays ne risque pas de sombrer dans la guerre civile. Il risque d'y avoir des affrontements musclés, certes, mais pas de dérapages à grandes échelles.
Manifestation à Dakar - Photo Le blog de Makaila overblog |
Il y a eu des coups de feu en décembre et un mort récemment :
"Barthélémy Dias, jeune maire socialiste de Sicap-Mermoz, est accuse d’avoir tué d’une balle dans le dos Ndiaga Diouf, un jeune lutteur de 30 ans, sans doute recruté comme “nervi” pour aller intimider des opposants. L’oncle de ce jeune résident de Thiaroye, une banlieue pauvre de Dakar, a raconté que Ndiaga Diouf exerçait le métier de plombier pour arrondir ses fins de mois. Et qu’il avait été recruté pour assurer la garde de la permanence du PDS, contre la somme de 100.000 francs CFA (150 euros) par mois."
De plus, cinq soldats ont été pris en otage en Casamance récemment. Mais ces évènements ne sont pas nécessairement liés. L'historien Ibrahima Thioub, professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, déclare à ce sujet :
«En fait, il n’y a rien de nouveau sous le soleil, affirme ce chercheur. La violence fait partie de l’héritage politique du Sénégal. Elle a marqué les élections de 1956 en Casamance, tout comme les municipales de 1960, qui ont vu des fusillades éclater dans les villes de Saint-Louis et Mbour. De nouveau, des violences ont éclaté lors des élections générales de 1963, qui se sont soldées par 40 morts et 250 blessés. Des violences ont également éclaté lors de la présidentielle de 1988. La violence politique au Sénégal n’atteint jamais des niveaux extrêmes, mais les partis s’affrontent durement, physiquement, en période électorale, sans que cela ne vire à la guerre civile.»