19 juin 2011

L'OTAN reconnait avoir tué des civils à Tripoli

PhiGéo

Les choses se corsent de plus en plus en Libye. Le site Web du journal La Presse fait un bilan plutôt inquiétant des derniers développements dans ce pays. Alors qu'il était fait état de négociations de paix ces derniers jours, l'OTAN reconnaît aujourd'hui avoir frappé accidentellement des civils à Tripoli lors de frappes aériennes.
Mais, en plus, l'intervention de l'OTAN elle-même est contestée non seulement en Europe ou en Afrique, mais aux États-Unies. La Suède, par ailleurs, annonce son retrait pour le début du mois d'août.
Le risque d'enlisement devient de plus en plus évident. Le régime de Kadhafi est certainement ébranlé, mais il ne tombe pas. Si rien ne change, nous risquons d'assister à une longue agonie... ou même à une certaine reprise en main par le régime. Peut-être que la seule issue serait une solution impliquant une partition de la Libye. Mais la question n'est pas là pour ceux qui veulent, en fin de compte, le contrôle des riches gisements de pétrole de l'Est...
À cela s'ajoute le départ du "colonel". Il y a un enjeu "Kadhafi" qui dépasse la question proprement géopolitique. Le temps à fait de cet homme plus qu'un simple dictateur. Il s'agit quasiment d'un symbole.
Il est rare qu'un homme demeure au pouvoir aussi longtemps. Tout le monde s'est habitué à le voir à la tête du gouvernement de la Libye. Il a tissé des liens difficiles à défaire. Sans oublier la fortune personnel qu'il a apparemment accumulé et qui lui permet de se maintenir au pouvoir tant bien que mal. Il est donc à la fois chef de clan, entrepreneur et financier, manipulateur d'idées (plus ou moins fausses), incarnation et symbole de l'indépendance de l'Afrique et du monde arabe face à l'Occident, à la fois précurseur d'Hugo Chavez et continuateur de Nasser, lointain descendant de Mussolini et des dictateurs militaires du passé, amalgame curieux, phénoménal, improbable, mais réel des pires et des plus clownesques figures du fascisme et du communisme du passé. Qu'en restera-t-il ?

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Robert Gates Retires From Pentagon, Warns America

PhiGéo

Dans cet article de Newsweek le secrétaire à la défense Robert Gates qui achève son mandat déclare : " I can’t imagine being part of a nation, part of a government […] that’s being forced to dramatically scale back our engagement with the rest of the world".
Le recul de l'Amérique comme superpuissance est rarement évoqué publiquement par l'un de ses gouvernants. Mais plusieurs chercheurs font état depuis longtemps, même aux États-Unis, de l'affaiblissement grandissant des États-Unies. 
L'un des inconvénients causé par cet affaiblissement provient des conséquences qu'il a pour les pays étrangers. Car l'Amérique continue d'agir COMME SI elle était toujours la seule grande puissance, celle qui peut ET DOIT imposer sa manière de voir, car elle serait la meilleure, non seulement du point de vue politique et économique mais aussi du point de vue moral. Or, est-ce le cas? L'Amérique n'est peut-être qu'UNE puissance parmi d'autres puissances. Elle n'incarne peut-être qu'une vision du monde parmi d'autres. 
Elle ne peut pas être toujours dans son bon droit, du simple fait qu'elle croit être dans son bon droit.
Cela ne veut pas dire non plus qu'elle est toujours fautive !
Les propos de Robert Gates témoignent simplement d'un constat, d'une réalité que l'Amérique doit intégrée : elle recul sur tous les fronts. Son modèle économique est mis à mal par la mondialisation qu'elle a elle-même favorisée. Son modèle politique connaît des ratés : il ne lui permet pas de sélectionner toujours les meilleurs pour se gouverner et, pire, prête le flanc - pour ne pas dire plus - à la corruption qu'elle dénonce chez les autres d'autant plus qu'elle ne la contrôle pas chez elle. Son discours morale est phagocyté par la religion, la pudibonderie, l'hypocrisie et le pharisianisme. Elle tourne en rond, n'a presque plus d'alliés, est détestée à mort par les trois-quart de la planète. 
La puissance de l'Amérique décline depuis longtemps même si sa force demeurait jusqu'à maintenant intacte. Mais, le sens de la déclaration de M. Gates, est que cette force elle-même commence à décliner par rapport à celles de ses rivaux. Autrement dit, ce qui n'était encore qu'une potentialité il y a trente ou quarante ans est en train de devenir une réalité.

Robert Gates Retires From Pentagon, Warns America - Newsweek

Avec ZEHST, EADS donne un héritier au Concorde

Trois types de moteurs devraient équiper cet avion réservé aux voyages d'affaires.
Photo Eric Piermont - AFP Le Figaro
PhiGéo 

La société Airbus planche sur un projet qui pourrait donner un héritier au fabuleux Concorde. Le projet ZEHST prévoit en effet la construction d'un avion capable de voler à mach 4 et de relier Paris à Tokio en 2h30.
Cet avion serait également "écologique".

Le Figaro - Soci�t�s : Avec ZEHST, EADS donne un h�ritier au Concorde

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