27 février 2012

L'opposition sénégalaise croit en un second tour

Tableau - Libération
PhiGéo

Le premier tour de l'élection présidentielle au Sénégal s'est déroulé dans le calme d'après le journal Libération.

Les premiers résultats officiels seront connus mardi, mais il semble déjà que la lutte soit serrée entre le président sortant Abdoulaye Wade et son principal opposant et ancien premier ministre Macky Sall. Un troisième candidat serait assez proche des leaders, Moustapha Niasse.

Un second tour semble donc possible même s'il encore trop tôt pour affirmer avec certitude qu'il y en aura un. La date du 18 mars est évoqué pour cet éventuel second "round".

L'élection présidentielle au Sénégal est donc l'une des plus palpitante des dernières années. Le taux de participation a été relativement élevé au premier tour (au moins 60%), et il pourrait augmenter dans l'éventualité d'un second tour. Le mot d'ordre des candidats d'opposition est de se rallier à celui qui pourra battre le président Wade. Il sera donc difficile pour ce dernier d'être réélu s'il ne triomphe pas dès le premier tour.

Il faudra attendre encore quelques jours avant d'avoir les résultats complets du premier tour. À suivre !


25 février 2012

Compromis proposé par l'UA au Sénégal

Image - rfI
PhiGéo

Les choses se corsent encore un peu plus à la veille du premier tour de l'élection présidentielle au Sénégal.

Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi, actuelle président de l'Union africaine, a proposé, selon le Nouvel Observateur, que celui qui sortira gagnant de l'élection (probablement le président actuel Abdoulaye Wade) ne reste en poste que deux ans.

Ce serait une solution de compromis.

""Le président Wade a indiqué que s'il remportait les élections, il aurait besoin de trois années (pour achever ses projets, ndlr). L'opposition ne veut pas qu'il reste plus d'une année. Nous avons décidé d'une proposition médiane et suggéré une durée de deux ans", a expliqué M. Obasanjo."

Le fait que le président Wade accepte l'idée d'écourter son mandat est un signe d'ouverture. Est-ce que sera suffisant pour arriver à une entente négocier au Sénégal ? À la lumière de l'article du Nouvel Obs, il semble que non car l'opposition réclame en réalité le départ pur et simple du président et le déclenchement de nouvelles élections d'où il serait absent. Il y a donc encore beaucoup de chemin à faire avant d'en arriver à une entente.

La situation était calme à Dakar samedi. Le vote aura lieu dimanche. Ce sera, pour ainsi dire, l'heure de vérité. Il est somme toute assez peu probable que le pays sombre dans la violence comme le prédisent les plus pessimistes. Par contre, il faudra bien trouver un compromis entre l'installation "longue" du président réélu et son départ immédiat. Deux situations extrêmes qui entraîneraient quant à elles certainement des troubles.

22 février 2012

Tentatives de manifestations au Sénégal

Un jeune homme est mort dimanche soir à Rufisque, dans la banlieue de Dakar, après avoir été blessé à la tête par une pierre lors d'affrontements avec des policiers, a déclaré lundi son tuteur, un imam de la confrérie musulmane tidiane.
(c) Afp
Manifestation au Sénégal
Image AFP / Le Nouvel Observateur
PhiGéo 

Le Nouvel Observateur rapporte de vives tensions au Sénégal en ces derniers jours précédant le scrutin du 26 février. Ce jour-là aura lieu le premier tour de l'élection présidentielle.

Malgré l'interdiction de manifester, il y aurait eu plusieurs tentatives de la part de membres de l'opposition. Ce fut le cas notamment de rassemblements vite dispersés à Dakar et ses environs. Il y a eu au moins un mort à Rufisque en banlieue de la capitale. 

"Au total, selon des sources concordantes, six personnes sont mortes dans des violences liées à la contestation, depuis fin janvier, de la candidature de M. Wade, 85 ans dont 12 au pouvoir.
Lundi, Amnesty International Sénégal (AIS) et la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) ont évoqué "neuf morts et des dizaine de blessés" pendant cette période. [...] Le Mouvement du 23 juin [...] avait appelé à manifester à nouveau Place de l'Indépendance, dans le centre-ville. La police avait bouclé les accès menant à la place, suscitant des craintes de nouvelles violences.Candidat d'opposition à la présidentielle, Cheikh Bamba Dièye a, le premier, tenté d'accéder Place de l'Indépendance. "Je suis obligé de mendier ma liberté pour qu'on me laisse le droit de passer", a-t-il déploré devant la presse, excluant toute confrontation avec les forces de l'ordre.
"

C'est donc dans ce climat tendu que l'élection aura lieu dimanche. Il ne semble pas toutefois que l'ampleur du mouvement de protestation soit comparable à celui qui a frappé les pays arabes le printemps dernier.

21 février 2012

Iran to take pre-emptive action if endangered, warns top general

PhiGéo

D'après une dépêche de l'agence Reuter reprise dans le journal en ligne Haaretz l'Iran serait prête à lancer des attaques préventives si son gouvernement jugeait que des menaces sérieuses pesaient sur elle.

Voilà qui n'est rien pour apaiser les tensions qui règnent déjà depuis un certain dans la région. Haaretz cite le général iranien Mohammed Hejazi :


"Our strategy now is that if we feel our enemies want to endanger Iran's national interests, and want to decide to do that, we will act without waiting for their actions," Mohammad Hejazi told Fars news agency."



20 février 2012

A victory, but at what price?

Bio Image - LIEUTENANT-GENERAL BOUCHARD J.J.C. , CMM, CD
Lieutenant-général Bouchard
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David Publiese signe un excellent article dans le Ottawa Citizen sur le coût politique de la victoire canadienne en Libye célébrer par ailleurs en grande pompe en novembre dernier à Ottawa. C'est à cette occasion que le lieutenant-général Bouchard a reçu la Croix du service méritoire (division militaire) pour ses services exceptionnels comme commandant de la Force opérationnelle interarmées multinationale qui a soutenue la rébellion en Libye.

La démolition du régime de Mouamar Kadhafi (sur qui personne ne pleure en tant que dictateur vaincu) a eu, en effet, d'après Publiese, des conséquences importantes dont il faut tenir compte dans l'évaluation de la participation canadienne à la guerre de libération libyenne.

Ces conséquences sont:

1) D'abord la dissémination d'armes aux groupes terroristes comme Al-Quaïda au Maghreb islamique. Ce groupe salafiste terrorise le Nord de l'Afrique depuis plusieurs années. Il a plusieurs enlèvements à son actif. AQMI a reçu la sanction d'Ousama Ben Laden il y a quelques années et bien que le mouvement origine de l'Algérie il opère au Sénégal, au Mali, au Niger et en Mauritanie. (Plus d'une centaine de soldats maliens ont, par exemple, été massacrés dans le Nord du Mali avec des armes d'origines libyenne il y a environ deux semaines).

2) Ensuite le retour de nombreux travailleurs étrangers dans leurs pays d'origines, ce qui a pour conséquence de gonfler les rangs des chômeurs dans de nombreux pays d'Afrique, dont le Mali par exemple.

3) Finalement, l'instauration du règne de la terreur en Libye où les nouveaux maîtres ne respectent aucunement les principes démocratiques, en général, et les droits de l'Homme, en particulier, et se livrent à toutes sortes d'abus, y compris la torture. Voici comment l'auteur présente les choses à ce sujet :

"Equally troubling for countries that supported the rebels was the ongoing widespread detention of individuals and the use of torture in the new Libya. 
An estimated 8,500 men, women and children are still being held in detention centres run by various militias. Navi Pillay, the United Nations high commissioner for human rights, reported that the detainees were being tortured and that both male and female prisoners were being raped.
In January, Médecins sans Frontières pulled its medical staff from detention facilities in Misrata after they determined more than 100 people had been tortured. The group's doctors were being asked to keep prisoners alive so they could be tortured again.
Around the same time, Amnesty International reported that up to a dozen people had been tortured to death by Libya's new National Military Security agency.
In early February came the news that Libya's former ambassador to France, Omar Brebesh, had been killed shortly after being arrested by a militia group. According to the autopsy, he died after suffering "multiple bodily injuries and fractured ribs."
Such cases prompted Canada's Foreign Affairs Department to deliver a diplomatic note rebuking Libya for allowing such activities to take place.
But Libyan officials dismissed allegations of torture as unfounded. The head of Misrata's military council, Ibrahim Beitelmal, instead claimed that human rights organizations such as Amnesty International and Médecins sans Frontières were part of "Gadhafi's fifth column.""

L'un des facteurs qui expliquent les dérapages en Libye seraient la perte de contrôle par le Conseil national de transition (CNT) qui assurait la jonction entre les pays occidentaux et les rebelles pendant la guerre contre le régime de Kadhafi. Le CNT n'aurait maintenant plus beaucoup d'influence. Ce serait plutôt les milices (souvent islamistes) qui détiendrait le pouvoir réel sur le terrain, et en abuserait.

Le bilan de la victoire canadienne en Libye est donc, pour le moins, nuancé.

Syria, Al Qaeda, and cognitive dissonance for fans of intervention

PhiGéo

Le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, vient, d'après le Christian Science Monitor, de lancer un appel aux musulmans afin qu'ils fassent tombés le régime de Bachar al-Assad en Syrie.

Si vous êtes un fervent opposant d'al-Assad vous avez donc comme allié le chef d'al-Qaïda. Les salafistes comme al-Zawahiri s'en prennent, en effet, depuis toujours aux régimes "laïcs" comme ceux des dictateurs comme l'était Moubarak en Égypte ou al-Assad en Syrie. C'est donc un paradoxe de voir de que le "printemps arabe" décrit par plusieurs comme une défaite des intégrismes musulmans est en train de se transformer (par exemple en Libye) en terrain de jeux pour les membres d'al-Qaïda et leurs "affiliés" comme les appellent les services de renseignements américains.

En ce qui concerne la rébellion en Syrie, il semble que certaines attaquent contre le régime soient bel et bien menées par des salafistes:

"US officials have started claiming that there is evidence of "Al Qaeda" behind some of the attacks on government forces in Syria, though what precisely they mean by "Al Qaeda" they don't say (the term seems to have become a catch-all for "Sunni jihadi"). Meanwhile, some analysts say Iran is watching all this with alarm, since Syria is something of a client regime and the loss of Assad could leave it more vulnerable to the machinations of enemies like the US and Israel."


15 février 2012

Une mauvaise comparaison entre Wade et Kadhafi

Kadhafi et des "amazones"

PhiGéo

Le Courrier internationale reprend un article très dur de El-Watan où Zine Cherfaoui condamne sans appel Abdoulaye Wade qu'il n'hésite pas à comparer à Ben Ali et Moubarak s'accrochant au pouvoir en Tunisie et en Égypte. Mais, l'auteur pousse encore plus loin la comparaison et dit même que le président actuel du Sénégal ne vaut pas mieux que le leader libyen Kadhafi. Les deux premières comparaisons sont discutables mais la dernière me semble carrément trompeuse !

Le président Wade a été élu et devra l'être encore pour conserver le pouvoir. On lui reproche seulement de se présenter une fois de trop, alors que Kadhafi ne s'est jamais présenté à des élections et n'a jamais même donner l'espoir au peuple qu'il y aurait des élections où une quelconque opposition aurait pu l'affronter dans les urnes.

Le président Wade et son clan aurait sans doute mieux fait de passer la main, c'est vrai, mais le comparer à un dictateur comme Kadhafi me semble inutile et plus apte à confondre les esprits qu'à les éclairer. Ce qui est exagéré est insignifiant. Or, les affirmations publiées dans le Courrier internationales au sujet du président Wade me semble exagérées.

11 février 2012

L'opposition refuse-t-elle de faire campagne au Sénégal ?

PhiGéo
Le président sortant sénégalais Abdoulaye Wade et sa femme en campagne à Dakar, le 7 février 2012.
Le président Wade et son épouse à Dakar - Photo RFI / Joe Penny


Dans un article publié sur la page Web de Radio-France Internationale, il est fait mention d'une drôle de campagne électorale se déroulant actuellement au Sénégal.

Le président sortant et candidat à un troisième mandat, Abdoulaye Wade est pratiquement le seul à faire campagne. Il y a pourtant 13 candidats. Le seul parmi eux à avoir dévoilé son programme et à faire des assemblées en région est Macky Sall. Les autres sont encore, si j'ose dire, en "embuscade", ils louvoient, ils espèrent peut-être encore que le président se retirera ou que les événements leurs permettront de faire une sortie favorable à un moment ou à un autre.

Le temps toutefois commence à compter de plus en plus. Le premier tour des élections présidentielles aura lieu le 26 février. Pour le moment, on peut dire que le "momentum" semble être du côté du président sortant.

10 février 2012

Le M23 dans l'impasse au Sénégal ?

PhiGéo

Simon Baro signe un article aux conclusions inquiétantes pour le M23 (le rassemblement des groupes opposés la candidature du président Wade aux élections présidentielles au Sénégal) dans Afrik.com.

Manifestation à Dakar - Photo Afrik.com

D'après Simon Maro les opposants au président qui avaient affichés leur unité à la veille de la campagne électorale avancent maintenant en ordre dispersé. La division n'est même plus dissimulée par les déclaration publiques des meneurs. Le candidat à la présidence Macky Sall fait campagne en solo.

"Depuis quelques jours, les divisions au sein du mouvement apparaissent au grand jour. Les principaux candidats de l’opposition ainsi que le chanteur Yousou Ndour, dont le dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel, s’étaient engagés à la veille de la campagne à « rester unis » et à faire « front commun » jusqu’à ce que le chef de l’Etat renonce à briguer un troisième mandat. Mais, l’unité de façade affichée par les ténors de l’opposition n’a pas tardé à se fissurer. L’absence de Macky Sall, candidat de l’Alliance pour la République (APR), lors des dernières manifestations du M23 fait désordre. L’ancien Premier ministre préfère sillonner le pays en solo. « Les élections ont commencé, la campagne électorale aussi. Celui qui ne veut pas battre campagne, c’est son problème », répond Macky Sall à ses détracteurs dans les colonnes de Walfadjri. « Le combat pour le départ de Wade se mène dans le cadre du M23, mais aussi sur le terrain », justifie-t-il."

L'un des leaders du groupe "Y en a marre" refuse que son groupe participe aux manifestations du M23 et organise des évènements autonomes. Bref, chacun des sous-groupes du M23 semble maintenant s'organiser par lui-même sans coordonner son action avec les autres.

Pendant ce temps, les troupes du président sortant, elles, semblent beaucoup plus ordonnées. Il sera difficile dans ces conditions de délogés de son poste celui qui occupe la présidence depuis l'an 2000.

Il y avait pourtant eu une manifestation de 10,000 personnes contre la candidature Wade le 31 janvier. Manifestation organisée par le M23. Beau succès. Mais, en peu de temps, le pouvoir d'attraction que ce rassemblement attestait s'est effrité.

7 février 2012

Revue de presse de la CAD

PhiGéo

Conference of Defence AssociationsDans sa revue de presse de la Conférence des associations de la Défense, le directeur exécutif, Alain Pellerin, place en tête de liste l'annonce par Leon Panetta d'un échéancier pour le retrait des troupes américaines d'Afghanistan.

6 février 2012

Québec : l’hiver des souverainistes | Causeur

PhiGéo

Carl Bergeron
Carl Bergeron
Carl Bergeron publie une synthèse captivante de la situation des souverainistes québécois sur Causeur.fr (repris du Monde). L'auteur montre la dislocation du Parti Québécois, un certain éclatement du mouvement "séparatiste", comme disait Pierre Elliot Trudeau, et en même temps les prémisses de son renouvellement annoncée dans la politique menée à l'extérieur du Québec. Comme toujours, ce ne sont pas les Québécois qui rallumeront la flamme souverainiste !


5 février 2012

Youssou N'Dour: "La communauté internationale doit agir pour le Sénégal"

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Le chanteur et opposant sénégalais Youssou Ndour, le 4 février 2012. V. WARTNER / 20 MINUTES
Youssou NDour - Photo V. Vartner / 20 Minutes
Entrevue avec Youssou NDour qui dénonce encore une fois la cnadidature du président Wade aux prochaine élections et la situation économique proche de la "famine" au Sénégal. NDour soutient également que le pouvoir dans son pays est exercé par une minorité, toujours la même, depuis l'indépendance et qu'il est temps que ce groupe cède la place à d'autres. En ce qui concerne l'invalidation de sa propre candidature, il l'attribue à sa popularité. Il appel enfin à une intervention de la communauté internationale pour contraindre le président Wade à se retirer de la campagne électorale.

Rappelons que les États-Unis et la France ont plaidé en faveur d'un retrait du président sortant. Par contre, il ne semble pas y avoir de volonté de la part de "la communauté internationale" d'intervenir pour le moment dans les affaires internes du Sénégal.

Front commun de l'opposition contre Wade au Sénégal

PhiGéo

Les huit principaux candidats s'opposants au président sortant du Sénégal ont affirmé aujourd'hui leur intention de resté unis.

Mais, cette union demeure assez floue; il s'agit de s'opposer à la candidature du président Wade, de l'empêcher. Or, il est évident que le président se représente et qu'il ne cédera pas devant les appels à se retirer.

Ousmane Tanor Dieng à rfi
Ousmane Tanor Dieng, candidat à la présidence au Sénégal - Photo Dakar Online.Net

Voici quelques passages-clés de la déclaration des candidats cités par Hervé Bar dans La Presse :

«Nous prenons l'engagement de rester unis et de mener solidairement des activités communes de mobilisation et de lutte jusqu'au retrait de la candidature [de Wade][...] À 24 heures de l'ouverture de la campagne, et Wade n'ayant pas reculé, il est donc clair que notre objectif premier et immédiat est d'arrêter [...] cette candidature [...] Nous ne boycottons ni la campagne, ni le scrutin [...] mais un scrutin présidentiel ne peut pas se tenir et ne se tiendra pas avec la candidature inconstitutionnelle de Wade. [...] Toutes les actions d'organisation, de manifestation populaire, de communication et de lutte politique active seront menées par tous les candidats

Si l'objectif est clair, la stratégie pour y arriver ne l'est pas autant. Comment les huit candidats s'organiseront-ils pour faire échec à la candidature du président maintenant que la campagne électorale est commencée ? Comment, en effet, participer à l'élection et ne pas reconnaître la validité de la candidature du président sortant ? et, surtout, comment ne pas reconnaître la victoire éventuelle du candidat Wade ? Ou, plus difficile encore, Comment faire en sorte que l'élection ne se tienne pas si la candidature en raison de la candidature de Wade tout en ne boycottant ni la campagne, ni le scrutin ? 

Il n'y a plus beaucoup de temps pour établir une stratégie gagnante.

4 février 2012

Israeli Defense minister implies a strike on Iran nuclear program is near

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Réunis lors d'un congrès cette semaine, le ministre de la Défens israélien et le directeur des services de renseignements militaire, Ehud Barak et Moshe Yaalon, ont tous les deux indiqués que leur pays était sur la voie d'une attaque contre l'Iran. Joshua Mitnick du Christian Science Monitor cite Ehud Barak: "Israeli Defense Minister Ehud Barak compared the current standoff with Iran to the "fateful" period before the 1967 Arab-Israeli War, when Israel launched a preemptive strike against Egypt."

Dans la suite de l'article d'autres détails sont donnés sur le climat qui règne en Israël et sur la volonté des Israéliens de ne pas laisser le régime iranien actuel se doter de missiles stratégiques.

Joshua Mitnick cite également des opposants iraniens qui tout en reconnaissant qu'il faille se préoccuper du programme nucléaire de leur pays pensent qu'une frappe militaire ne ferait que renforcer la position du gouvernement. "This will be the worst scenario. It will be a gift from God for [embattled Iranian President Mahmoud] Ahmadinejad," he says. "After a limited military attack, they can act as a victim, go around the world, and get support and legitimacy from other little countries."

3 février 2012

Former Pakistan Army Chief Reveals Intelligence Bureau Harbored Bin Laden in Abbottabad

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Arif Jamal dans Global Terrorism Analysis (un bulletin de la Jamestown Foundation) soutient que l'armée pakistanaise à protéger Ousama Ben Laden alors qu'il était en fuite après les attentats du 11 septembre 2001. Ceci n'est pas nouveau en soi, par contre, ce qui est intéressant et nouveau, c'est que A. Jamal cite un ancien haut gradé de l'armée pakistanaise.

Le journaliste cite, en effet, le général Butt dans une conférence prononcée en octobre 2011 :

"In spite of denials by the Pakistani military, evidence is emerging that elements within the Pakistani military harbored Osama bin Laden with the knowledge of former army chief General Pervez Musharraf and possibly current Chief of Army Staff (COAS) General Ashfaq Pervez Kayani. Former Pakistani Army Chief General Ziauddin Butt (a.k.a. General Ziauddin Khawaja) revealed at a conference on Pakistani-U.S. relations in October 2011 that according to his knowledge the then former Director-General of Intelligence Bureau of Pakistan (2004 – 2008), Brigadier Ijaz Shah (Retd.), had kept Osama bin Laden in an Intelligence Bureau safe house in Abbottabad. In the same address, he revealed that the ISI had helped the CIA to track him down and kill on May 1. The revelation remained unreported for some time because some intelligence officers had asked journalists to refrain from publishing General Butt’s remarks. [1] No mention of the charges appeared until right-wing columnist Altaf Hassan Qureshi referred to them in an Urdu-language article that appeared on December 8. [2]"

Il est connu depuis longtemps que les relations entre les services secrets pakistanais, Al Qaïda et les Américains sont pour le moins complexes. Ce ne serait pas étonnant que Ben Laden ait été protégé à une certaine époque par les Pakistanais. L'article mentionne plus loin que les mêmes services secrets pakistanais aurait finalement aidé les Américains à retrouver Ben Laden en 2010. Ce qui ne serait pas étonnant non plus.

Wade en bonne position au Sénégal malgré les manifestations


Abdoulaye Wade, World Economic Forum 2009 Annual Meeting.jpg
Abdoulaye Wade


PhiGéo

Bien que les manifestations contre la candidature du président Wade aient fait quelques morts au Sénégal, il ne semble pas que la volonté du chef de l'État de se représenter soit ébranlée. Ses chances d'être de gagner les élections sont mêmes assez bonnes.
Hervé Bar, pour l'Agence France Presse, décrit le contexte qui règne en ce moment au Sénégal où l'opposition est plutôt divisée. Il y a d'une part plusieurs candidats qui se présentent contre le président Wade - 13 en tout. D'autre part, le M23, le regroupement de ceux qui s'opposaient à ce que le président actuel puisse briguer les suffrages n'est, lui-même, pas encore fixé sur une stratégie maintenant que la candidature Wade est officialisée. De sorte que le président a devant lui des troupes dispersées. Il sera donc difficile de le battre lors du scrutin.

Mais, peut-être que la campagne électorale permettra à l'un des opposants de se distinguer et de rallier suffisamment de suffrages pour renverser la vapeur et, sait-on jamais, de l'emporter au deuxième tour. La probabilité d'un tel revirement est plutôt mince surtout depuis que la candidature de Youssou NDour a été rejeté.

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