4 juillet 2011

Pakistani Military Still Cultivates Militant Groups, a Former Fighter Says

PhiGéo

Carlotta Gall, correspondante du New York Times à Islamabad, décrit le soutient de l'armée pakistanaise au groupes de militants djihadistes à partir d'un cas particulier. Le nom du militant interviewé par Carlotta n'est pas révélé pour des raisons de sécurité, mais l'article est tout de même instructif. Il montre la profondeur des racines du djihad dans le système de sécurité pakistanais et explique, jusqu'à un certain point, pourquoi Ousamma Ben Laden a pu survivre dix ans au Pakistan sans être inquiété par les autorités de ce pays. Et pourquoi, il a fallu une opération secrète américaine pour venir à bout de celui qui a ordonné les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unies.

Même s'il n'est, en effet, pas évident que les pakistanais n'était pas sur le point d'arrêter Ben Laden et, même si, on peut imaginer qu'il a été "lâché" par une partie du "système de sécurité" pakistanais. Il demeure quelques faits extraordinaires : des milliers de moudjahidin ont été sacrifiés pour le protéger, l'Amérique à verser des milliards de dollars au gouvernement pakistanais pour le capturer alors que ce dernier faisait ce qu'il pouvait pour ne pas le trouver..., Ben Laden a pu continuer de diffuser sa propagande à la grandeur de la planète comme jamais auparavant. Autrement dit, non seulement les attentats de septembre 2001 ont-ils été un succès dépassant toutes les espérances du cheikh saoudien, mais, en plus, il aura pu continuer de narguer ses victimes pendant dix ans grâce à la complicité évidente du Pakistan...

Heureusement pour l'Occident, tout n'a pas bien marché pour Oussama Ben Laden. La destruction de l'Émirat d'Afghanistan et de toutes bases stables pour la résistance islamique mondiale a contrebalancé l'effet des attentats du 11 septembre. La "décapitation" du leadership djihadiste est une grande victoire des États-Unies. Ce fait est attesté dans les écrits d'al Suri et confirmé, semble-t-il, dans ceux d'Oussama Ben Laden retrouvé dans la maison Abbottabad. Il n'est, en effet, pas facile de remplacer une génération de leader en peu de temps et dans des conditions comme celles créées par la contre-attaque des États-Unies partout dans le monde suite aux attentats du 11 septembre 2001.

La principale conséquence de ce manque de leaders compétent réside dans une baisse dramatique au niveau du professionnalisme militaire. Le plus bel exemple de ceci a été donné en Iraq où les excès commis sous la gouverne d'un chef sanguinaire à pour longtemps discrédité le djihad.

La reconstruction de l'image du djihad est un travail de longue haleine que le nouveau chef d'Al Qaïda placera probablement en tête de liste de ses priorités. À court terme, il faudra cependant recruter des chefs ayant la patience nécessaire pour une telle reconstruction. Il faut reconnaître qu'en ce sens, le terreau le plus fertile est probablement celui de l'Egypte où une organisation sait fait preuve à la fois de patience et de détermination. Une organisation que le chef d'Al Qaïda connaît bien et dont il est issu : les Frères musulmans.

Pakistani Military Still Cultivates Militant Groups, a Former Fighter Says - NYTimes.com
Sur les Frères musulmans aux États-Unies on consultera (avec précautions) :
http://www.centerforsecuritypolicy.org/p18757.xml

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