28 novembre 2013

Mali : le général Sanogo inculpé et mis en prison - Le Point

PhiGéo

Une étape à tout le moins symbolique vient d'être franchie dans l'histoire récente malienne avec l'arrestation du meneur du coup d'État de 2012.

C'est peut-être l'indication du retour à une certaine stabilité et à la démocratie dans ce pays. Mais, qu'adviendra-t-il du putschiste ? Espérons que la justice saura trouver la bonne mesure.

Mali : le général Sanogo inculpé et mis en prison - Le Point:




14 septembre 2013

Marge de manoeuvre du chel d'al-Quaïda

PhiGéo

On entend parler de temps en temps d'Ayman al-Zawahiri. Chose certaine, le chef d'al-Quaïda demeure actif. Il vient de suggérer aux terroristes de s'en prendre aux États-Unies par de petites attaques afin de maintenir la pression sur les dépenses de sécurité. Si le message est authentique, et il n'y a pas vraiment de raison de croire qu'il ne l'est pas, il est habile. Il n'y a plus d'organisation bien structurée capable de mener d'attaques de grandes envergures, il est donc plus sage de recommander de louvoyer.

Le plus curieux, c'est en réalité qu'al-Zawahiri soit encore "dans la nature". Il est certes plus prudent , plus féroce et et surtout plus pugnace que son prédécesseur, mais il vit tout de même en "cavale" et figure sur la courte liste des terroristes les plus recherchés depuis une quinzaine d'années. Il va bien finir par être pris, c'est une éventualité que les stratèges d'al-Quaïda doivent envisager. Le mieux pour lui serait peut-être d'orchestrer sa rédition afin de pouvoir obtenir un procès et donc une couverture médiatique mondiale. Cette tribune mondiale ne durerait peut-être pas bien longtemps, mais elle premettrait à l'un des représentants les plus éminent du djihadisme de parler à visage découvert. Pendant ce temps, un remplaçant pourrait être trouvé pour prendre la tête d'al-Qaïda. Cette solution doit être envisagé, car le jour approche sûrement où al-Zawahiri sera cerné par les services de sécurité occidentaux. Ce jour-là, le chef d'al-Quaïda n'aura plus beaucoup, voire pas du tout, de marge de manoeuvre.

Al Qaïda renouvelle ses menaces envers les Etats-Unis | euronews, monde

15 août 2013

Difficile de philosopher à Paris

PhiGéo 
Jacques Bouveresse

Il y a deux ans, le philosophe Jacques Bouveresse prenait sa retraite du Collège de France. Il n'y a rien en soi de bien extraordinaire à cela. Mais, à Paris, il y a un enjeu philosophico-politique latent, si je puis dire, qui éclate au grand jour dans ce genre d'occasion.

Une sorte de complexe ou, en tous cas, une difficulté, un trouble ou une crainte, face à la puissance de la philosophie pratiquée dans le monde anglo-saxon (et, pour dire vrai, peut-être un complexe, un trouble ou une crainte de la puissance du monde anglo-saxon tout court), provoque inévitablement un rejet de tout ce qui ressemble, ou peut ressembler, à la philosophie analytique. Manière de philosopher que l'on présente comme un succédané de la science ou encore comme une police de la pensée ou, pire, comme une entreprise intellectuelle terrorisante d'asservissement de la pensée qui bloquerait toute création innovante. Il ne s'agit pas ici de caricatures, ni de simplifications mais de portraits inventés, sortis de nulle part, par des esprits ignorants des textes et résolument décidés à le demeurer.

J'invite toutefois le lecteur à consulter le texte de Jacques Bouveresse qui présente bien mieux que moi ce qui s'est produit lors de la nomination de la personne qui l'a remplacée au Collège de France. L'auteur y parle aussi de la manie de confondre en France (j'ajouterais que ce n'est pas seulement une manie française), la compétence professionnelle et la reconnaissance médiatique. Il faut dire que ce travers n'est pas seulement le fait des intellectuels. Les institutions d'enseignements sont avides de publicité et accordent beaucoup de crédit à la moindre "apparition" médiatique de l'un de leurs employés. Dans le cas des professeurs, le résultat est qu'ils sont encouragés à devenir des "m'as-tu vu hier à la télévision ?" ou "as-tu lu mon article dans le journal ?"  Il n'est certainement pas interdit pour un intellectuel de passer à la télévision ou d'écrire dans un journal, sauf qu'il ne s'agit pas de critères essentiels de sa compétence professionnelle. 

Avec le recul du temps, j'ajouterai que ce dont parlait Bouveresse en 2011 existe depuis longtemps et ne ralenti pas seulement le pas de la philosophie française mais probablement aussi  celui de d'autres domaines du savoir en France.

Voici le lien de l'article de Bouveresse :
http://www.acrimed.org/article3627.html

17 juillet 2013

PhiGéo

L'auteur de ce blogue va faire paraître bientôt un chapitre de livre :

En voici le titre La nouvelle guerre juste : éthique, leadership et contre-terrorisme au Canada

J'y discute la perspective philosophique du djihadisme (notamment chez Al-Suri) et l'éthique de la guerre qui en découle. Je compare ensuite cette perspective avec celle des textes produit par l'Institut du leadership des Forces armées canadiennes que j'interprète à la lumière des meilleures philosophes occidentaux.

Cette réflexion s'appuie elle-même sur une autre réflexion, sur le terrorisme et le contre -terrorisme, qui sont, pour ainsi dire, les correspondants pratiques des perspectives philosophiques que j'essai de comprendre.

Le titre du livre est : Ethical Leadership and Contemporary Challenges. Philosophical Perspectives, publé chez Peeters Publishers à Louvain. Sous la direction de Beauvais C., Shukla R., David-Blais M.

Tu en trouveras une description à l'adresse suivante :

5 juin 2013

L'armée malienne prend Anefis au MNLA, dernier village avant Kidal

Avec cette prise, les soldats maliens (ici à Tombouctou en février 2013) s'ouvrent la voie vers Kidal.
Photo - AFP / FRED DUFOUR
PhiGéo  

RFI rapporte que les troupes maliennes ont pris le village d'Anefis au nord du Mali. Cette action de l'armée malienne survient à quelques jours du début de négociations entre les autorités de Bamako et les groupes du nord. Le village d'Anefis est situé dans l'axe menant à Kidal, cité stratégique pour le Mouvement national de libération de l'Azawad. Ce mouvement est le plus important des "groupes du nord" qui vont bientôt négocier avec "Bamako". L'imprécision du langage correspond ici à la difficulté de bien circonscrire - surtout du point de vue occidentale - des partis bien définis. Des forces s'affrontent, certes, mais elles ne sont pas constituées de la même manière qu'en France ou au Canada. Il n'y a pas de système d'adhésion informatisé avec suivi du membership, ni de grandes conventions dans des Centres des congrès luxueux au centre-ville de la capitale. Les mouvances sont plus fluides mais néanmoins très bien connues pour ceux qui s'affrontent. La tension doit être extrême en ce moment parmi les soldats maliens qui sont au nord, surtout si l'on se souvient de ce qui est survenu au départ des troubles qui secouent le Mali depuis deux ans.  RFI a raison de conclure : "les prochaines heures seront cruciales."
L'armée malienne prend Anefis au MNLA, dernier village avant Kidal - Mali - RFI:

'via Blog this'

2 mai 2013

Les djihadistes syriens font allégeance à al-Qaida

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Les djihadistes syriens décident d'afficher publiquement leur convergence de vue idéologique avec Al-Qaïda et font allégeance à son chef Ayman al-Zawahiri.

" «Nous, le Front al-Nosra, prêtons allégeance à Cheikh Ayman al-Zawahiri», a déclaré son chef, Abou Mohammed al-Joulani, dans un message audio diffusé mercredi sur les forums djihadistes. "

Ceux qui auraient pu voir dans le mouvement de rébellion en Syrie une simple réaction à l'oppression - bien réelle - du régime, doivent maintenant se rendre à l'évidence : la pomme cachait le vers ! Ce qui était évident est désormais, pour ainsi dire, officiel.

Les djihadistes syriens font allégeance à al-Qaida

16 mars 2013

Le Pape parle d'herméneutique et non d'hermétisme !

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Je n'étais pas à Rome hier mais, sans partager la foi du nouveau pape, je n'oserai pas lui attribuer la phrase que lui attribue le Figaro au sujet de l'intervention de l'Esprit saint : "C'est cette hermétique qui permet de mettre à jour, en lumière, le cœur des évènements de ces derniers jours." Le pape a certainement parlé d'herméneutique, d'art d'interpréter, de manière de comprendre, de comprendre la foi et pas d'hermétique. Les papes disent parfois des paroles insensées, obscures, voire obscurantistes, mais il n'est pas nécessaire d'en rajouter !

Le Figaro - France : Le Pape confirme un pontificat de rupture pour l'Église:

7 mars 2013

Pyongyang brandit la menace d'une attaque nucléaire

Rassemblement organisé jeudi à Pyongyang, en Corée du Nord.
Rassemblement en Corée du Nord - Le Figaro / Chol Jin et AP
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A force de dire des énormités, le régime Nord-Coréen finira peut-être par poser un acte dangereux pour lui et pour les autres (les Sud-Coréens en première ligne). La dernière menace proférée par le démon de l'Asie, celle d'une attaque nucléaire contre les États-Unies dépasse l'entendement. Elle est tellement exagérée qu'elle n'est pas prise au sérieux. Mais, il faut tenir compte du fait que la Corée du Nord est dirigée - du moins officiellement - par un jeune chef inexpérimenté qui pourrait bien se lancer dans une aventure militaire pour prouver qu'il est réellement un grand stratège comme ses biographes le disent. Il pourrait, et les "apparatchiks" de son régime avec lui, se mettent à croire ce que la propagande dit de lui; se faire prendre au jeu de la machine totalitaire dans laquelle il a grandi et qui l'a placée là où il est.

Espérons que les propos entendus ces derniers jours ne sont que de l’esbroufe et que les Coréens du Sud ne feront pas les frais de la mégalomanie du régime déréglé "dirigé" par Kim Jong-un.

Comme on dit au Québec : "C'est drôle de loin, mais c'est loin d'être drôle".

Le Figaro - International : Pyongyang brandit la menace d'une attaque nucléaire:


23 février 2013

Pr Marc Imbeault du Collège militaire royal Saint-Jean de Québec : «Les Armées africaines ont une difficulté à gérer les victoires»

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Le texte de Babacar Willane résume bien une conférence de deux heures ! Il y a été question essentiellement de l'éthique professionnelle militaire au Canada. L'auteur de ce blogue a ensuite tenté de répondre à quelques questions des journalistes présents.
Pr Marc Imbeault du Collège militaire royal Saint-Jean de Québec : «Les Armées africaines ont une difficulté à gérer les victoires»:



3 février 2013

L'Iran dévoile un nouvel avion de combat

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Le gouvernement iranien a dévoilé un nouvel avion de combat. Cette nouvelle arme renforcerait le dispositif de dissuasion sur lequel est fondé la politique de défense de l'Iran. Du moins, c'est le sens du discours officel du président Mahmoud Ahmadinejad lors du lancement et rapporté par l'Express.

Qaher 313 (Conquérant 313) - Photo AFP
On trouvera un ablum photos du lancement à cette adresse :
http://www.mehrnews.com/en/newsdetail.aspx?NewsID=1806008

L'avion a, semble-t-il, été construit entièrement en Iran et son design serait également le fruit du génie iranien.

L'Iran dévoile un nouvel avion de combat présenté comme ultra-moderne - LExpress.fr

2 février 2013

Ethnic Tensions Arise in Timbuktu After Islamists Leave

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Le New York Times fait état de vengeances à caractère ethnique à Tombouctou depuis que les troupes maliennes et françaises ont repris la ville des mains des islamistes. C’est la couleur de la peau qui est le principal facteur discriminant d’après ce qui est rapporté par le journal; le second être Arabe, le troisième être islamiste.

Voici un exemple qui résume la situation :
Carte New York Times

"Zahby Ould Ibrahim’s general store was looted to the studs this week. The horde that descended upon it took not just the shop’s stock of pots, pans and bedding but the electric sockets, the light bulbs and the doorframe, too. A few shops away, Mahamane Dguitteye’s grocery store, its shelves lined with packets of spaghetti, bottles of olive oil and bars of soap, was completely untouched. The main difference between the men? Mr. Ibrahim is an Arab. Mr. Dguitteye is a black African of the Songhai ethnic group. “They bypassed my shop because I am not an Islamist, I am not an Arab, I am not light skinned,” Mr. Dguitteye said. “So they let me be.”"

Le gouvernement français presse le président Traoré d'entamer au plus vite des négociations sur l'autonomie de l'Azawad avec les roupes de combattants touarègues qui ne sont pas islamistes afin de calmer le jeu. Mais, sur le terrain, il ne semble pas que la situation soit sur le point de changer rapidement.

"The Malian Army has been accused of executing suspected militants, and has faced accusations of torture and other mistreatment. Three men suspected of being Islamist militants who were arrested near the town of Léré told The Associated Press that they had been subjected to a form of waterboarding. “To force me to talk they poured 40 liters of water in my mouth and over my nostrils, which made it so that I could not breathe anymore,” one of the men, who gave his name as Ali Guindo, told The A.P. “For a moment I thought I was even going to die.” In Timbuktu, residents said it would take a long time for the old ways of coexistence to return. "

L'intervention française au Mali sera-t-elle seulement à l'origine d'un nettoyage ethnique, ou bien conduira-t-elle à la reconstitution de l'État malien et à un véritable accord entre le gouvernement et les Touarègues sur l'autonomie de l'Azawad ? La réponse à cette question est pour le moment très incertaine. Les chances sont minces compte-tenu des rancunes et de la complexité de la situation. Un espoir est toutefois possible puisqu'il pourrait être avantageux pour les deux parties (le gouvernement et les Touarègues) de s'entendre sur un compromis qui, d'une part, déchargerait le premier de responsabilités qu'il peine à exercer et, d'autre part, donnerait les coudées franches aux seconds à la fois affranchi de l'État central malien et des islamistes d'AQMI.

Ethnic Tensions Arise in Timbuktu After Islamists Leave - NYTimes.com

1 février 2013

La conférence de Sarkozy à 150.000 euros crée la polémique

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Une conférence prononcée par Nicolas Sarkozy en Suisse où il aurait critiqué le gouvernement israélien suscite la polémique. Il y a un nuage de fumée autour de cette conférence. Les comptes rendus de l'événement divergent. Il y aurait eu du mécontement dans la salle et, surtout, l'ancien président aurait exigé l'exhorbitante somme de 150,000 euros pour parler pendant 45 minutes ! Mais, cette version des événement est contestée... Il est difficile de savoir au juste ce qui s'est réellement passé. Voir le texte de Thérèse Zrihen-Dvir.

ISRAEL. La conférence de Sarkozy à 150.000 euros crée la polémique - Regard d'un Ecrivain sur le Monde

27 janvier 2013

Mali journalists despair over 'invisible war'

Un militaire bloque l'accès au Nord du Mali - AFP /  Al Jazeera
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Le site anglophone de la chaîne Al Jazeera se plaint du contrôle de l'information par l'armée française au Mali. Al Jazeera parle d'une guerre invisible et laisse plus ou moins entendre qu'il pourrait y avoir de la part des militaires français et maliens des mauvais traitements de prisonniers, voire pires, compte tenu de la difficulté pour les journalistes de se rendre dans les zones de combats et de témoigner du déroulement de la guerre.

"There are no official death tolls either for civilians or soldiers. No-one interviewed by Al Jazeera could say where prisoners of war were being held or how they were being treated.

The International Committee of the Red Cross, the international humanitarian organisation that often has access to prisoners, was similarly unable to comment to media about any prisoners or detention facilities it may have visited.

Julie Remy, from the medical humanitarian organisation Doctors Without Borders (MSF by its French acronym), told Al Jazeera that she did not know where those injured by the fighting were receiving treatment.

While local partners working with MSF had treated 30 people in Timbuktu, no-one injured in the fighting in Gao or the nearby town of Ansongo had come to their facilities for treatment during the fighting there, she said.

"I don’t know what that means in terms of where they are going for treatment," she said.

A source who had visited the hospital in Gao since the fighting began said he had seen dozens of bodies of rebel fighters killed."


L'ensemble de l'article semble insinué que des abus pourraient être commis à l'abri des regards indiscrets et que le black-out actuel est non seulement louche et injustifié mais dangereux. Il ressort aussi clairement de l'article que l'avenir pourrait révéler des abus, lorsque les troupes françaises seront parties. Le texte ne manque pas, enfin, de rappeler la présence coloniale de la France dans cette région du monde. On y trouve donc, sans surprise, un parallèle facile entre ce passé coloniale, la guerre actuelle et les intentions supposées de la France pour le Mali.

26 janvier 2013

L'armée française se rapproche de Gao au Mali

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D'après Le Figaro, les soldats français se rapprochent de la ville de Gao, un des château-fort d'Aqmi au nord du Mali. Les frappes aériennes des Mirages et des Rafales ont continuées sans interruptions depuis deux semaines ainsi que la progression au sol vers le nord. La reconquête semble donc aller bon train. 

Si les choses se présente bien en ce moment. Il ne faut peut-être pas crier victoire trop vite. Les djihadistes peuvent opérer un repli stratégique et miser sur le temps. Ils ne sont peut-être pas en position d'affronter les troupes françaises maintenant, mais ils peuvent certainement attendre leur départ pour relancer leur action. Ce serait là une approche conforme à leur approche partout dans le monde. Le djihad est une guerre sur la longue durée.

Le Figaro - International : Au Mali, l'armée française se rapproche de Gao:

23 janvier 2013

Exit Polls in Israel Suggest Netanyahu’s Showing Is Weaker Than Expected

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Les résultats de l'élection israélienne donne au premier ministre Netanyahu une assemblée où le "centre" représenté par le parti dirigé par le Yair Lapid possèdera plus de force qu'auparavant. Le premier ministre sera poussé à négocier avec le centre, selon le New York Times, en raison des nombreux députés de la droite religieuse : "The right-wing and religious parties that make up Mr. Netanyahu’s current coalition combined for 60 seats, according to Israel Radio, equal to the total won by the center, left and Arab parties, pushing the prime minister toward a partnership with Mr. Lapid and perhaps some of the groups that had been in the opposition."

La politique israélienne ne devrait donc pas fondamentalement changée même si l'influence du centre pourrait assouplir un peu l'approche de M. Netanyahu.

Exit Polls in Israel Suggest Netanyahu’s Showing Is Weaker Than Expected - NYTimes.com

20 janvier 2013

La France se lance dans la « reconquête totale » du Mali


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Les forces armées françaises sont engagées dans une lutte pour la reconquête complète du territoire malien.  Le message du ministre de la Défense est on en peut plus clair à ce sujet :

"En France, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a affirmé dimanche que «l’objectif, c’est la reconquête totale du Mali. On ne va pas laisser des poches de résistance, tout en espérant que la force régionale africaine en cours de déploiement prenne rapidement le « relais » de l’intervention française."

Ceci est peut-être un vaste programme ! Du moins, est-ce un plan d'action bien circonscrit. Il est supporté par une bonne partie des citoyens français. Il y a quelques opposants. On peut citer, par exemple, l'ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin qui invoque, dans le Journal du Dimanche,  les guerres perdues de la dernière décennie pour critiquer la décision de s'engager au Mali : 

"Tirons les leçons de la décennie des guerres perdues, en Afghanistan, en Irak, en Libye. Jamais ces guerres n’ont bâti un Etat solide et démocratique. Au contraire, elles favorisent les séparatismes, les Etats faillis, la loi d’airain des milices armées. Jamais ces guerres n’ont permis de venir à bout de terroristes essaimant dans la région. Au contraire, elles légitiment les plus radicaux. Jamais ces guerres n’ont permis la paix régionale. Au contraire, l’intervention occidentale permet à chacun de se défausser de ses responsabilités. Pire encore, ces guerres sont un engrenage. Chacune crée les conditions de la suivante. Elles sont les batailles d’une seule et même guerre qui fait tache d’huile, de l’Irak vers la Libye et la Syrie, de la Libye vers le Mali en inondant le Sahara d’armes de contrebande. Il faut en finir." (propos repris dans Mali Actualités, http://maliactu.net/la-guerre-juste-le-mali-victime-du-manque-de-vision-de-ses-leaders-dits-democratiques/)

Sans doute y a-t-il de grands risques de s'enliser en Afrique de l'Ouest. Mais, fallait-il pour autant laisser AQMI s’installer à Bamako sans rien faire ? 

Exactions à Sévaré au Mali

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Le site de l'Express fait état de graves violations des droits de l'Homme au Mali suite à la reprise de territoires sur les islamistes. Comme il arrive souvent dans les guerres, les vendettas sont cruelles. C'est ce qui semble se produire actuellement. Des allégations sérieuses planent au sujet d'exécutions sommaires par  des soldats de l'armée malienne.

Voici ce qui est rapporté au sujet de la région de Sévaré, située près de la frontière entre le Nord et le Sud du Mali :

"La hantise des djihadistes infiltrés, dans cette région qui s'apparente à une ligne de front, a donné lieu à une campagne populaire de dénonciation des "suspects". L'attaque, le 9 janvier, de la ville voisine de Konna -dont l'accès reste interdite aux ONG et aux journalistes- semblait justifier cet appel à témoins. Mais celui-ci s'est mué, semble-t-il, en chasse à l'homme.

"Depuis l'attaque des islamistes, la population s'est montrée solidaire avec les autorités, affirme le maire de Mopti, Oumar Bathily. Nous avons insisté sur le besoin de collaborer avec la police et l'armée et notre demande a été bien comprise." Avec des conséquences meurtrières.
"

Rien pour rassurer l'armée française qui souhaiterait certainement un retour au calme que de tels abus ne favoriseront pas.

18 janvier 2013

Opération SERVAL au Mali : Le retour d'un art français de la guerre (IRSEM, note 1) : THEATRUM BELLI

Colonel Michel Goya
Photo Fondation Jean Jaurès
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Citation du jour :
 
"Les opérations françaises ont commencé à perdre de leur efficacité lorsque l’autorité politique a nié la notion d’ennemi. On abandonnait alors la stratégie à l’adversaire tout en se contentant d’une simple mise en oeuvre de moyens sous forme de présence. Cela a commencé au Liban avec l’engagement dans la Force intérimaire des Nations-Unies au Liban (Finul) et la Force multinationale de sécurité à Beyrouth (FMSB). Cet engagement au Liban a coûté, à ce jour, la vie à 158 soldats français dont 92 dans les 18 mois d’existence de la FMSB."

Opération SERVAL au Mali : Le retour d'un art français de la guerre (IRSEM, note 1) : THEATRUM BELLI

16 janvier 2013

L'aviation française bombarde, les islamistes opèrent un "repli stratégique"

 
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Après quatre jours d'offensive par l'aviation française et l'arrivée de 750 militaires sur le terrain au Mali. Les islamistes opèrent un repli stratégique afin de mieux se préparer à faire face aux soldats de la CÉDÉAO (les troupes des pays africains) qui vont arrivés incessamment en renfort.

La situation pourrait se transformer rapidement en "guerilla" et les attentats terroristes devenir la manière privilégiée de combattre pour les islamistes du Mali.

""Les jihadistes comptent sur une guerre de longue haleine. Ils sont à l'aise dans cette situation: le grand désert, les reliefs difficiles, une situation sécuritaire précaire", [d'après] Alaya Allani, universitaire tunisien, spécialiste des mouvements islamistes. Selon lui, "ils feront un repli tactique pour reprendre leur souffle, mais ni l'armée malienne ni les Français ne peuvent les anéantir". "L'occupation des grandes villes (du nord du Mali) par les islamistes est terminée, mais à court terme" seulement, estime pour sa part l'expert malien Moussa Tounkara. "Il faut s'attendre à des attentats pour marquer les esprits", dit-il."

Pour le moment, les troupes françaises continuent de frapper la ville de Diabali où les djiadistes avaient fait une percée avant-hier.

Mali : L'aviation française bombarde, les islamistes opèrent un "repli stratégique" | À La Une | L'Orient-Le Jour

14 janvier 2013

French Jets Strike Deep Inside Islamist-Held Mali

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Dans ce texte du New York Times la genèse de l'intervention française au Mali est présentée à partir de la formation de troupes d'élites de l'armée malienne par les Américains. Troupes d'élites qui se sont ralliées en bonne partie aux islamistes d'Ansar Dine et qui ont provoqué l'affaiblissement du pouvoir malien et, par voie de conséquence, sa chute. Le chef des putchistes, le capitaine Sanogo, est d'ailleurs lui aussi un bénéficiaire de la formation américaine.

"Over the last four years, the United States has spent between $520 million and $600 million in a sweeping effort to combat Islamist militancy in the region without fighting the kind of wars it has waged in the Middle East. The program stretched from Morocco to Nigeria, and American officials heralded the Malian military as an exemplary partner. American Special Forces trained its troops in marksmanship, border patrol, ambush drills and other counterterrorism skills.
But all that deliberate planning collapsed swiftly when heavily armed, battle-hardened Islamist fighters returned from combat in Libya. They teamed up with jihadists like Ansar Dine, routed poorly equipped Malian forces and demoralized them so thoroughly that it set off a mutiny against the government in the capital, Bamako. [...]  The virtual collapse of the Malian military, including units trained by United States Special Forces, followed by a coup led by an American-trained officer, Capt. Amadou Sanogo, astounded and embarrassed top American military commanders.
“I was sorely disappointed that a military with whom we had a training relationship participated in the military overthrow of an elected government,” Gen. Carter F. Ham, the head of the Africa Command, said in a speech at Brown University last month . “There is no way to characterize that other than wholly unacceptable.”

L'Amérique favorable a une intervention n'avait plus les moyens de le faire, occupée qu'elle est sur plusieurs fronts. C'est donc la France qui s'est engagée. Il faut dire que ce pays compte plusieurs ressortissants au Mali. L'issue risque toutefois d'être, selon les auteurs de l'article, une guerilla avec les islamistes :

"With thousands of French citizens in Mali, its former colony, France decided it could not wait any longer, striking the militants at the front line and deep within their haven.
Some experts said that the foreign troops might easily retake the large towns in northern Mali, but that Islamist fighters have forced children to fight for them, a deterrent for any invading force, and would likely use bloody insurgency tactics.
“They have been preparing these towns to be a death trap,” said Rudy Atallah, the former director of African counterterrorism policy for the Pentagon. “If an intervention force goes in there, the militants will turn it into an insurgency war.”"

French Jets Strike Deep Inside Islamist-Held Mali - NYTimes.com

Moto frigorifiée à Bamako

 


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13 janvier 2013

France Rafale jets target Gao in eastern Mali

Mirage - Photo www.3.bp.blogspot.com
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L'aviation française poursuit ses opérations au Mali, où elle fait face à une opposition sérieuse des troupes islamistes. Ces dernières sont bien équipées et bien entraînées. D'après le texte de la BBC (lien en bas de page), il y a eu au moins un mort - un pilote d'hélicoptère - côté français et dix côté islamiste. Plusieurs otages français sont aux mains des islamistes et des menaces pèsent sur la France suites à son intervention éclair au Mali.

"France's decision to intervene took many by surprise. A UN-backed international force had not been expected to deploy in the west African state until the autumn.

But last week, the Islamist fighters pushed further south, seizing the strategically important town of Konna. The town has since been recaptured by Malian troops.

An unnamed Elysee Palace official quoted by AFP said on Sunday that French armed forces had been surprised by the fighting quality of the Islamist militants they were up against."


BBC News - France Rafale jets target Gao in eastern Mali:

12 janvier 2013

Mali - Une centaine d'islamistes auraient été tués à Konna

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L'implication française au Mali n'a pas tardée, semble-t-il, a avoir de l'effet. Il y a eu une centaine de morts parmi les combattants islamistes hier lors d'une opération conjointe de l'armée malienne et de l'aviation française selon le lieutenant Fané. Il y a eu un mort du côté français (selon Radio-Canada).

"D'après la source sécuritaire régionale jointe à Konna, les islamistes ont été tués "lors des raids français et des attaques de l'armée malienne", vendredi, et la ville était samedi "sous le contrôle des armées malienne et française". Samedi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué que les Français avaient effectué un raid d'hélicoptères la veille "contre une colonne" d'islamistes qui tentaient de progresser en direction du sud du Mali."

4 janvier 2013

The Quality of Command

Robert H. Scales - Nimitz Berkeley
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Dans ce compte rendu du livre de Thomas Rick intitulé The Quality of Command, Robert Scales critique l'approche selon laquelle il ne faudrait pas hésiter à congédier les généraux que l'on juge médiocres afin d'améliorer la qualité du corps des officiers supérieurs. Scales propose plutôt une approche fondée sur l'amélioration de la formation des jeunes officiers, notamment au plan académique.

Voici un extrait du raisonnement de Robert Scales :

"One constant from Marshall to Petraeus is that the winnowing process for the selection of general officers begins around the grade of major, when a few are singled out for early promotion and advanced military schooling. In DePuy’s era, as in Marshall’s, one such midcareer pruning was enough, because during the Cold War, the army knew that it needed to concentrate on promoting officers with a special talent for maneuvering large units on a conventional battlefield. Today, however, good generalship requires a broader range of strategic gifts, including ones that do not necessarily reveal themselves at lower levels. The generals of the future will have to be capable of going beyond fighting from a battle plan to seeing the battlefield before any plans have been formulated, thinking in time and imagining cultural, political, and geostrategic circumstances that have yet to materialize. They will need not just tactical and operational skills but also intuition, imagination, agility, and a deep understanding of “the politics of war,” in every meaning of that phrase."
The Quality of Command: Thomas Ricks' new book identifies an urgent challenge facing the U.S. armed forces: how to produce good generals. But Ricks' solution -- regularly firing underperforming officers -- is based on flawed historical analysis and would do more harm than good.

2 janvier 2013

Schwarzkopfs : un bilan mitigé

Norman Schwarzkopf - Daily News
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La mort récente du général américain Norman Schwarzkopf est l'occasion de réfléchir un moment sur le bilan de son travail de général et de la guerre éclair qu'il a menée en Iraq il y a maintenant plus de vingt ans.

L'article du New York Times publié au moment de sa mort propose une approche nuancée. Le général a certes procuré une victoire rapide et sans discussion à l'Amérique. Pourtant, l'ennemi n'était pas très difficile à vaincre et, en plus, il a continué à nuire pendant plusieurs années. Ce dernier fait n'étant cependant pas la faute du général, puisqu'il la décision de cesser la guerre avant d'avoir détrôner Saddam Hussein relevait plutôt des autorités politiques que militaires.

Sur le plan individuel, le général Schwarzkopf aura connu sa part de difficultés. Il a été mis en cause dans la mort d'un sergent qui était sous ses ordres, il a aussi vécu le traumatisme du Viet-Nam et les années difficiles qui ont suivi pour les forces armées américaines. Mais, il a montré une certaine résilience en tenant le coup et en se distinguant au cours des années '80 au point de devenir commandant en chef des troupes de la coalition en 1991.

Il aurait pu tenté sa chance en politique mais ne l'a pas fait. Sans doute n'aurait-il pas pu se rendre jusqu'à la présidence des États-Unis, mais un poste de sénateur était probablement à sa portée. Il n'était pas "politicien" dans l'âme, trop sentimentale peut-être comme le révèle son amour de l'opéra et du ballet ! Il était capable de bien juger la part d'éthique de conviction et de responsabilité nécessaire aux décisions de l'homme politique mais sans doute n'était-il pas prêt à faire tous les compromis que la carrière politique implique aux États-Unis.

Un bon général somme toute qui a bien servi son pays.

http://www.nytimes.com/2012/12/28/us/gen-h-norman-schwarzkopf-us-commander-in-gulf-war-dies-at-78.html?pagewanted=all&_r=0

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