À l'occasion d'une visite du Bunker du "colonel" Kadhafi dans l'Est de la Libye, l'auteur du billet en hyperlien réfléchi sur la stratégie du contre-terrorisme en Occident. Miser sur les dictateurs, sur le commanditaire d'au moins un attentat terriblement meurtrier, le "colonel", en particulier, n'était-il pas une erreur flagrante. Il plaide pour la reprise en main des affaires de l'Egypte, de la Tunisie et de la Libye par les Égyptiens, les Tunisiens et les Libyens.
Il y a, en effet, une contradiction manifeste dans l'appui des dictatures par l'Occident. La raison d'État est une liqueur précieuse dont il est coûteux d'abuser... C'est la première leçon du réalisme de Machiavel. Les contradictions de la politique internationale de l'Occident sont autant de leviers idéologiques dont la propagande d'Al-Qaïda fait un savant usage.
L'aboutissement tragique des évènements en Libye était, par ailleurs, prévisible. Comment pouvait-on croire que le non-président, supposé sans pouvoir, accoutré d'uniformes rappelant plus les costumes de Michael Jackson que ceux d'un authentique chef militaire, pourrait aboutir autrement qu'à une catastrophe.
Le culte de la personnalité qui dure depuis des décennies s'achève maintenant dans d'atroces douleurs. L'Occident aurait pu y mettre un terme bien avant. Elle ne l'a pas fait car elle croyait au conte de fée du "terroriste repenti" à "homme fort" capable de tenir aux... terroristes. Ce mauvais scénario ressemble à celui des années trente alors que la France et (surtout) l'Angleterre faisait confiance à Hitler et Mussolini pour maintenir la paix en Europe. La seule consolation étant, pour le moment, que les conséquences de la complaisance avec les dictatures n'a pas atteint les mêmes abominables proportions.
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