21 juillet 2011

Succès mitigé d'une délégations du CNT à Paris

PhiGéo  

Le 8 juillet 2011, à Zintan au sud de Tripoli, des rebelles libyens célèbrent leur victoire sur les forces loyalistes à Gualish au sud-ouest de Tripoli. (AFP)
Victoire "rebelle" à Zintan le 8 juillet
Photo AFP
La visite d'une délégation libyenne à Paris composée d'un général, d'un colonel et d'un civil, représentant le Conseil national de transition, accompagné de Bernard Henry-Lévy n'a, semble-t-il, pas atteint tous les objectifs qu'elle poursuivait. Du moins, c'est ce qui ressort de la lecture de l'excellent article de Sarah Diffalah publié par le Nouvel Observateur. Les libyens voulaient plus qu'un soutien moral. Ils ont besoin d'armes pour lancer une offensive sur Tripoli. Or, il semble que le président français ne puisse pas s'engager autant que  le souhaiterait les "rebelles". Il est difficile de savoir ce que les requérants demandaient au juste. Mais, quoiqu'il en soit, il n'est pas évident pour la France de s'impliquer davantage qu'elle ne l'a fait jusqu'à maintenant. L'avenir proche nous dira ce qu'il en est.
Mais, en attendant, force est de constater que le régime de Kadhafi continue de vaciller sans tomber... les forces qui l'assaillent n'arrivent pas à lui donner le coup de grâce.
La chute du régime est annoncé tous les deux jours, mais à chaque fois elle est reportée à la semaine prochaine !
La situation du "colonel" est probablement intenable. Mais l'agonie, comme le dit BHL, s'éternise. Pourquoi ? Eh bien, voici des raisons possibles:

  • Premièrement la volonté de l'Occident n'est pas suffisamment forte, seule la France est vraiment déterminée à faire tomber Kadhafi;
  • Deuxièmement la Chine ne tiens pas à voir un régime indépendant des occidentaux s'effondrer et être remplacé par un autre qui ne lui serait pas favorable dans une zone aussi riche en pétrole;
  • Troisièmement il y a un nombre suffisant des libyens favorable à ce régime pour qu'il se maintienne;
  • Quatrièmement Kadhafi a tellement d'argent qu'il peut financer une véritable petite armée pendant longtemps.
Il y a peut-être d'autres raisons ou de meilleures, mais ce sont celles qui me semblent les plus probables.

LIBYE. Tripoli, l'objectif incertain - Monde - Nouvelobs.com

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