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L'adjoint d'Aymen Al-Zawahiri aurait été tué au Nord du Waziristan le 22 août par un drone américain. D'après Le Figaro, Atiyah abd al-Rahman jouait un rôle de premier plan dans l'organisation terroriste fondée par Ousamma Ben Laden. Sa perte, si elle est confirmée, sera lourde pour al-Qaida.
Atiyah abd al-Rahman |
Il faut donc que Zawahiri survive jusqu'à ce que survienne un nouveau grand leader charismatique capable de lui succéder: c'est-à-dire capable de pousser plus loin le djihad que lui et Ben Laden ont mené jusqu'en 2001 et qui s'est essouflé depuis sous la pression formidable de la "guerre contre le terrorisme" menée par l'Amérique et ses alliés et, aussi, en raison d'une certaine lenteur et d'une certaine confusion du monde musulman par rapport aux espoirs de soulèvements populaires de Ben Laden dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
Je dis lenteur et confusion car le monde musulman, du moins le monde musulman arabe, s'est bel et bien soulevé, mais trop tard et pour des raisons confuses. Il n'est pas certain que le "printemps arabe" - le soulèvement attendu - débouche sur l'application de la charia et une reprise en main salafiste de l'interprétation du Coran en Egypte, en Tunisie, en Libye ou en Syrie. On pourrait même en être loin.
En clair, il ne faudrait pas qu'al-Zawahiri tombe maintenant, alors que le monde arabe est en ébulition. Son camp au sens large du terme souffrirait beaucoup d'un tel effrondrement symbolique. Par contre, si al-Zawahiri ne meurt pas, même s'il ne dit rien, ne fait rien, ne se manifeste pas et même ne contrôle rien, il gagne une manche. Pourvu qu'il ne soit pas pris, il marque un point. À l'inverse, sa capture serait symboliquement très coûteuse. Elle détruirait l'image non seulement d'al-Qaida, mais du djihad pour un bon bout de temps.
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