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(Le Figaro) La restructuration majeure du gouvernement par le Conseil national de transition en Libye ne peut qu'indiquer un malaise, voire une maladie au plus haut niveau de commandement de l'insurrection dans ce pays.
Le régime du "colonnel" Kadhafi arrive à survivre même s'il est sérieusement affaibli. La rébellion de son côté piétine autour de Tripoli sans pouvoir la prendre. La situation ressemble un peu à celle du siège de Pise du temps de Machiavel.
Florence avait dû attendre des mois avant de pouvoir prendre la ville. C'est Machiavel qui avait dénoué l'impasse en affamant d'abord les Pisans et en semant ensuite la discorde parmi eux...
En ce moment, on dirait que la discorde est en train de s'installer chez ceux qui assiègent. C'est de mauvais augure. Cette situation prévaut depuis la mort du chef d'état-major de la rébellion, le général Abdel Fatah Younès dans des circonstances nébuleuses. Il avait été rappelé à Benghazi pour être interrogé (je ne sais pas à quel sujet) et, finalement, il n'a pas survécu à l'interrogatoire...
Ce pourrait être un point tournant de la guerre civile en Libye. Sans doute que Mouamar Khadafi ne pourra pas reprendre le pouvoir comme avant, mais il bénéficie actuellement d'un répit qui lui permet de reprendre jusqu'à un certain point l'initiative. Il ne possède probablement pas la puissance nécessaire pour reprendre tout le terrain perdu, mais il peut peut-être prolonger encore un peu plus longtemps le suspense.
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