21 août 2011

Les rebelles libyens essaient d'assiéger le colonel Kadhafi à Tripoli

PhiGéo  

Dans un interview accordé au Nouvel Observateur le 19 août le représentant en France des insurgés libyens, Mansour Saïf El-Nasr, soutient que la prise de Tripoli s'effectuera de la même façon que celle des autres villes libyenne :


"[...] Cela se déroulera selon le même scénario que pour la libération des autres villes libyennes. A l’approche des fédayins (combattants, ndlr), de nombreuses forces du régime de Kadhafi font défection, s’enfuient en Tunisie et reviennent au sein de la révolution, ou bien nous rejoignent directement.
Mansour Saïf El-Nasr - Photo France 24
Nous sommes en contact avec les Tripolitains qui sont prêts à se soulever et avec des gens de l’administration qui ont promis de protéger les infrastructures, surtout les hôpitaux, dont on aura besoin les jours prochains et pour l’après Kadhafi. Notre chaîne de télévision, diffusée par satellite, délivre des messages et donne des consignes à la population pour qu’elle reste vigilante".
La progression des insurgés est par ailleurs constante. Il y aurait des combats à 20 kilomètres de Tripoli ainsi que des incidents dans la capitale elle-même. D'après un porte-parole de la rébellion cité par Le Figaro, des rebelles venus par la mer à partir de Misrata se seraient infiltrés dans la ville et mèneraient des combats contre les troupes gouvernementales. Par contre, les insurgés ferait face à un sursaut de résistance à Brega.
La question est maintenant de savoir ce que fera Kadhafi. Restera-t-il jusqu'à la fin en Libye comme il l'a dit souvent ou bien choisira-t-il de partir vers un autre pays. Il pourrait certainement trouver refuge en Afrique où plusieurs pays ayant bénéficié de son aide par le passé l'accueilleraient.


Si le "colonel" reste en Libye il sera jugé par le nouveau système de justice que le gouvernement mettra en place dès que la victoire sera acquise et qu'une nouvelle constitution sera adoptée; ce qui devrait advenir après quelques mois ou peut-être une année. Les conséquences d'un tel jugement pourrait être fatal à celui qui a régné sans partage en Libye depuis 42 ans. Il vaudrait mieux pour tout le monde qu'il quitte la Libye pendant qu'il en est encore temps. Il éviterait peut-être ainsi un bain de sang inutile et le risque d'un procès qui ne manquerait pas de tourner à son désavantage.

Aucun commentaire:

Archives du blogue