30 septembre 2011

Anwar al-Awlaki Is Killed in Yemen

PhiGéo - Marc Imbeault

al-Awaki - Photo We meant Well
Selon le New York Times, Le prédicateur américain d'origine yéménite Anwar al-Awlaki est mort hier suite à l'attaque d'un drone. Il s'était fait connaître par ses discours enflammés contre l'Amérique et par ses émules, dont un psychiatre de l'armée américaine qui avait tué 13 personnes à Fort Hood en 2009.

C'est une autre victoire pour le contre-terrorisme. Sur ce plan, l'Amérique marque des point. Les choses sont plus difficiles au plan économique, mais il est évident que l'existence des leaders terroristes islamistes n'est pas de tout repos en ce moment.

Anwar al-Awlaki Is Killed in Yemen - NYTimes.com:
By LAURA KASINOF,  and 
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25 septembre 2011

Le 21e siècle, siècle de l'Arctique ?

PhiGéo - Marc Imbeault

Alexandre Latsa, de Ria Novosti, résume dans un article brillant la situation géopolitique qui règne actuellement en Arctique. Il y décrit de manière succincte les principaux enjeux autour desquels les puissances se positionnent depuis une vingtaine d'années sur ce continent. Il insiste particulièrement sur le rôle de la Russie.

Alexandre Latsa - Photo Ria Novosti
C'est sur cet aspect que le texte est le plus révélateur. L'auteur souligne d'abord l'importance stratégique de l'Arctique pour la Russie : au point de vue économique notamment. Il tente ensuite de dissocier l'Europe des États-Unies et du Canada en affirmant que leurs intérêts ne coincident pas en ce qui concerne l'exploitation de l'Arctique. Dans ce cas, les Européens auraient déjà compris, d'après le texte de Lasta, que leurs intérêts seraient de suivre les Russes. Latsa parle même d'un continent où les Européens et les Russes pourrait construire un lieu de paix et de prospérité (une sorte de spère de coprospérité post-moderne ?) ... Il n'hésite d'ailleurs pas, de plus, à citer un général Russe évoquant la possibilité d'une intervention militaire si cela est nécessaire !

23 septembre 2011

Lancement officiel de la Revue du Cavalier Bleu

PhiGéo - Marc Imbeault


Le lancement de la Revue du Cavalier Bleu


Plus de 200 personnes étaient réunis à l’édifice de Léry du Collège militaire royal de Saint-Jean le 21 septembre pour le lancement officiel de la Revue du Cavalier Bleu, publication en ligne dont la mission est de favoriser le débat d’idées dans tous les domaines en accordant toutefois une attention particulière aux questions militaires au Canada et au Québec.

Lancement de la publication en-ligne La Revue du Cavalier bleu
Lancement de la Revue du Cavalier Bleu
Le commandant du collège, le colonel Guy Maillet, a prononcé une allocution où il a décrit l’origine du projet et expliqué la signification du nom de la revue. Le bleu est la couleur du collège. Le cavalier rappel sa vocation militaire, mais aussi l’audace et la noblesse, deux valeurs dont la nouvelle publication souhaite s’inspirée.

Le directeur des études, le lieutenant-général à la retraite Michel Maisonneuve, a souligné quant à lui les vertus environnementales de la nouvelle revue, sa vocation multidisciplinaire, sa flexibilité et son bilinguisme.

Le rédacteur en chef, le professeur Marc Imbeault, a ensuite remercié tous ceux qui ont rendu possible le projet, notamment le webmaître Jean-Pierre Therrien et le technicien en multimédia Mario Poirier pour leur disponibilité, leur savoir-faire et leur créativité.

Michel Maisonneuve a par la suite sabré le champagne ! Le commandant porta pour finir un toast à la Revue du Cavalier Bleu !

Voici l’URL de la revue : http://www.cavalier-knight.forces.gc.ca/

21 septembre 2011

VIDEO. Le nouveau régime libyen triomphe à l'ONU

PhiGéo - Marc Imbeault

Selon Le Nouvel Observateur  le Conseil national de transition libyen vient de remporter deux victoires politiques importantes. Il a été reconnu par l'Union africaine qui hésitait à le faire jusqu'à maintenant et, encore plus significatif, il a été accueillit aux Nations unies où son drapeau a été hissé.

Il n'y a plus que quelques poches de résistances en Libye et l'ancien homme fort de Tripoli, Mouamar Kadhafi, ne peut plus que lancer des menaces sporadiques par le truchement de la télévision Arraï de Damas. Tant qu'il ne sera pas capturé le nouveau régime ne sera toutefois pas complètement rassuré.

VIDEO. Le nouveau régime libyen triomphe à l'ONU - Monde - Nouvelobs.com:

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17 septembre 2011

Les pro-Kadhafi résistent dans leurs bastions

PhiGéo - Marc Imbeault

Le Figaro rapporte une sérieuse résistance à Beni Oulid et Syrte en Libye de la part des partisans de Mouamar Kadhafi. Les troupes du Conseil national de transition (CNT) ont dû effectuées deux "replis tactiques" hier et aujourd'hui malgré une offensive menée par 6000 combattants.

Les avis sont partagés au sein même des troupes du CNT sur ce qui adviendra dans les prochains jours. Certains croient que les partisans de Kadhafi ne pourront pas tenir bien longtemps, alors que d'autres commencent à s'interroger. Il est certain, en tous cas, que la résistance de cette partie de la Libye était prévue par tous les observateurs et annoncée depuis longtemps. Il s'agit, en effet, d'un fief kadhafiste. Mais, comme le régime du "colonel" s'est effondré comme un château de cartes depuis l'offensive sur Tripoli, plusieurs croyaient que les dernières poches de résistances ne tiendraient pas très longtemps. Il semble que ce ne soit pas exactement le cas.

Le Figaro - International : Libye : les pro-Kadhafi r�sistent dans leurs bastions

16 septembre 2011

Les rebelles procèdent à un repli tactique à Bani Walid

PhiGéo - Marc Imbeault

Il y a encore des poches de résistances à Syrte où les forces du Conseil national de transition en Libye traquent les dernières troupes loyales à l'ancien dictateur. Le Nouvel Observateur décrit les combats qui se sont déroulés aujourd'hui.

Pendant ce temps, le premier ministre Cameron, le président Sarkozy et le premier ministre turc Erdogan visitent Tripoli et se réjouissent de la victoire de la démocratie.

LIBYE. Les rebelles proc�dent �un repli tactique �Bani Walid - Monde - Nouvelobs.com

What the Tuareg Do After the Fall of Qaddafi Will Determine the Security Future of the Sahel

PhiGéo - Marc Imbeault

Andrew McGregor propose dans le Terrorism Monitor une analyse serrée du rôle des mercenaires touaregs dans la défense du "colonel" Kadhafi en Libye, de leurs chefs, notemment d'Ibrahim Ag Bahanga, mort récemment, et de son successeur Ana Ag Ateyoub.

Il en ressort que les touaregs pourraient continuer de jouer un rôle de premier plan dans l'avenir de la Libye. D'abord comme protecteur du "Guide" en fuite et, de plus, comme point d'appui de sa force contre-insurrectionnel. Voici quelques passages clés du texte de McGgregor :

"According to a TNC report based on a communication from the former Libyan intelligence director Musa Kusa, Qaddafi is now moving between al-Jufrah district in the center of the country, home to a strategically located military base and airstrip at Hun, and the remote Tagharin oasis near the Algerian border, where he is guarded by Tuareg tribesmen (al-Sharq al-Awsat, September 5). [...] It is possible that Qaddafi may threaten the new government from the vast spaces of southern Libya if he can gain the cooperation of the Tuareg. Despite signs of disenchantment with Qaddafi among the Tuareg tribesmen, there is still the lure presented by the vast sums of cash and gold loyalist forces appear to have moved south on behalf of Qaddafi, who has always understood the need to keep a few billion in cash under the mattress, just in case. [...] Tuareg rebel leader Agali Alambo believes Qaddafi could lead a prolonged counter-insurgency from the deserts of southern Libya: “I know the Guide well, and what people don’t realize is that he could last in the desert for years. He didn’t need to create a hiding place. He likes the simple life, under a tent, sitting on the sand, drinking camel’s milk. His advantage is that this was already his preferred lifestyle… He is guarded by a special mobile unit made up of members of his family. Those are the only people he trusts” (Fox News, September 13)."

15 septembre 2011

In Libya, Islamists’ Growing Sway Raises Questions

PhiGéo - Marc Imbeault

Au fur et à mesure que les choses se précisent en Libye sur l'après Kadhafi les inquiétudes quant au rôle des islamistes semble montées... C'est du moins ce qui ressort de l'article du New York Times consacré à l'influence grandissante de l'islamisme en Libye.

Ali Sallabi
Il est notamment question de personnages comme Ali Sallabi, un prêcheur religieux populiste ou d'Abdel Hakim Belhaj un combattant islamiste de longue date (qui a personnellement souffert de la répression antiterroriste pendant de longues années), et de leur influence de plus en plus importante. Bien que le premier n'occupe aucun poste officiel sa "puissance" ne fait aucun doute. Le second est en phase de supplanter l'économiste pro-américain Mahmoud Jibril au commande du gouvernement par intérim.

"Mr. Belhaj has become so much an insider lately that he is seeking to unseat Mahmoud Jibril, the American-trained economist who is the nominal prime minister of the interim government, after Mr. Jibril obliquely criticized the Islamists."

Mais ce qui est peut-être le plus significatif dans l'article de Bob Nordland et David D. Kirkpatrick, c'est l'organisation des forces islamistes libyennes dont il font état. Ces forces ne sont peut-être pas aussi nombreuses que les autres (les "laïques"), mais elles n'avancent pas en ordres dispersés. Au contraire, elles se préparent depuis longtemps et pourraient profiter plus qu'aucune autre de la situation actuelle.

Jeffrey Feltman, représentant américain, semble rassuré par les discussions qu'il a eues avec les libyens, pourtant le simple fait qu'un parti politique islamiste bien organisé participe aux élections devrait l'inquiété car il va probablement les gagner. Cette victoire probable est d'ailleurs la raison pour laquelle Ali Sallabi n'hésite pas à dire qu'il ne craint pas le verdict populaire.

Les islamistes tiennent des propos rassurants sur leurs intentions en faisant des affirmations du types de celle-ci sur les femmes par Ali Sallabi :

"Mr. Sallabi dismissed those fears, saying Islamists would not impose their traditionalist views on others. “If people choose a woman to lead, as president, we have no problem with that. Women can dress the way they like; they are free."

Monsieur Sallabi ne précise pas le sens de la liberté des femmes dont il parle ici et n’épilogue pas le statut des femmes si c'est un islamiste qui est élu !... Ce qu'il espère et ce qu'il anticipe très probablement en réalité.

In Libya, Islamists’ Growing Sway Raises Questions - NYTimes.com

11 septembre 2011

VIDEO. Les voiliers de plus en plus victimes de la piraterie

PhiGéo - Marc Imbeault

Thierry Maroilley, capitaine de corvette et commandant de la force anti-piraterie Guépratte (Cédric Cousseau).
Le capitaine de corvette Cédric Cousseau - Photo Nouvel Obs
Le Nouvel Observateur propose deux vidéos consacrées à la montée en puissance de la piraterie au large de la Somalie. Cette pratique s'étend de plus au plus aux plaisanciers pour lesquels ont tentent d'obtenir des rançons s'élevant à des millions de dollars. C'est le capitaine de corvette et commandant de la force anti-piraterie Guépratte Cédric Cousseau qui est interviewé.

VIDEO. Les voiliers de plus en plus victimes de la piraterie - Monde - Nouvelobs.com

10 septembre 2011

Cérémonie en hommage aux joueurs du Lokomotiv

PhiGéo - Marc Imbeault

Vladimir Poutine est venu rendre hommage lui aussi... (Photo: AFP)
V. Poutine - Photo AFP
Les amateurs de Hockey russes rendent hommage aux 19 joueurs du Lokomotiv mort dans l'écrasement de leur avion près de Iaroslavl en Russie il y a quelques jours. Le site Cyberpresse présente un compte rendu de l'événement à l'aréna de Iaroslavl où se sont rendus Vladimir Poutine et 35,000 autres personnes.

Cette équipe comptaient plusieurs joueurs de renommées internationales : Pavel Demitra, par exemple, a fait le bonheur des amateurs de Hockey en Amérique du Nord pendant plusieurs années et était un adversaire redouté par toutes les équipes de la Ligue Nationale. Stefan Liv a fait partie de l'équipe championne du monde et championne olympique en 2006. Le Lokomotiv a été trois fois champion de Russie et a terminé en troisième place de ce très compétitif championnat l'an dernier.

C�r�monie en hommage aux joueurs du Lokomotiv | Hockey

Egypt’s Muslim Brotherhood: Internal Divisions and External Challenges in the Post-Mubarak Era

PhiGéo

Andrew Black dans le Terrorism Monitor publie une étude sur l'évolution des Frères musulmans en Égypte dans le contexte du mouvement de démocratisation du monde arabe et de la disparition du chef historique d'al-Quaida.

En gros, Black affirme que les Frères sont tiraillés par deux tendances : la première est de participer au mouvement mais de manière prudente et sans aspirer à exercer le pouvoir, l'autre est de s'impliquer davantage dans l'action et d'essayer de prendre le pouvoir quitte à libéraliser davantage le programme. Ces deux vecteurs contradictoires entraînent certains membres à faire défection et à se lancer en politique active pour profiter du vent de changement qui frappe l'Égypte, alors que les autres se tiennent en retrait et préfèrent la politique des petits pas.

Voici comment Black présentent les expériences douloureuses du HAMAS en Palestine et du FIS en Algérie qui poussent l’establishment des Frères à être prudent :

"While becoming more active politically, the Brotherhood has been forced to remain adaptable to daily events in Egypt while continuing to strike a balance between its progressive and traditional members. In developing its political strategy, the MB leadership claims to have learned the importance of moderation from recent history - namely the 2005 elections when the success of Brotherhood-endorsed candidates provoked a harsh crackdown by the state. To avoid contentiousness, the MB has announced that it will only be running for a minority position in the new parliament. The MB has stated unequivocally that no member will be permitted to compete in the presidential contest and that MB members are only permitted to join the FJP. The rationale for this, according to Khairat al-Shater, a Brotherhood leader and reputed strongman, is based on the experiences of the Islamic Salvation Front in Algeria and HAMAS in the Palestinian Territories: “We cannot turn a blind eye to the Gazan and Algerian scenarios. When Islamists there reached power quickly, the military establishment turned against them” (al-Masry al-Youm [Cairo], June 20). Moreover, as Mubarak was forced from power, the Brotherhood was rumored to have negotiated with the military the Brotherhood’s withdrawal from the revolution in return for formal recognition of its political party (al-Masry al-Youm, April 1)."
Plus loin, Black parle des défections et de la difficile gestion des idées libérales qui animent la nouvelle génération de Frères: 

"As seen in several recent defections of high profile Brothers, the MB’s actions are emblematic of how out of touch and bureaucratic the Ikhwan leadership has become after decades of struggle against the Egyptian state (Al-Ahram Weekly [Cairo], July 2). These defections reflect not only the increasing ability of dissenters to establish themselves outside of the MB, but also the internal struggle “between three different generations in the Brotherhood: the leadership, mid-management and the young people who were part of the revolution and gained media exposure” (Al-Ahram Weekly [Cairo], July 2). In nearly every case, these defectors have highlighted the MB’s difficult position, balancing the increasingly liberal views of a younger generation against an old guard whose conservatism is both an anchor for the organization and a source of criticism and fear from outsiders."

Black consacre enfin d'assez longs développements à l'opposition entre al-Quaida et Frères musulmans. Si les deux organisations partagent des objectifs semblables, les moyens qu'ils entendent utiliser pour les atteindre différents le plus souvent, pour ne pas dire tout le temps depuis plusieurs années. C'est notamment le cas en ce qui concerne le dirigeant actuel d'al-Quaida, Ayman al-Zawahiri qui s'est souvent attaqué au Frères en les accusant de révisionnisme. Pour lui, l'attentisme, pour ne pas dire l'immobilisme des Frères est une erreur stratégique impardonnable. Voici un extrait du texte de Black sur l'opposition entre les deux organisations :

"In an effort to prove its hostility toward al-Qaeda, the MB’s official website maintains a regularly updated page entitled “MB vs. Qaeda,” providing readers with ideological, strategic, and tactical insights into the rivalry. While al-Qaeda and the Brotherhood share a strategic objective, their interpretations of that objective and the means by which to achieve it place them at odds. [3] Where the Brotherhood sees change as a long term, bottom-up and largely peaceful endeavor, al-Qaeda pursues it through the violent activities of a faithful vanguard. Although Abdullah Azzam was a key member of the Brotherhood, his view of violent jihad as fard al-ayn (“an individual duty”) has not been adopted by the mainstream MB. [4] Al-Qaeda and other Salafi-Jihadis, however, rely on Azzam’s writings as foundational to their justification of jihad. While the Brotherhood supported elements of the Iraq insurgency and HAMAS’ attacks against Israel, the MB has largely sworn off of violent tactics in pursuit of political and social goals.

Les querelles entre al-Quaida et Frères musulmans sont certainement bien réelles mais elles ne doivent pas nous cacher l'entente plus profonde et plus significative selon moi sur les buts recherchés par les deux mouvements : la reconquête des terres musulmanes perdues et le rétablissement de la loi coranique dans l’empire ainsi reconstitué. Objectifs auquel on peut en ajouter un autre, encore plus lointain, d'universalisation de la foi. Ils se querelleront donc entre eux mais s'uniront devant l'ennemi commun à l'instant décisif.

The Jamestown Foundation: Egypt’s Muslim Brotherhood: Internal Divisions and External Challenges in the Post-Mubarak Era

Defending the Strait: Taiwan's Naval Strategy in the 21st Century

PhiGéo

The Jamestown Foundation fait paraître un ospuscule sur la stratégie martime de Taiwan par James Holmes et Toshi Yoshihara. Voici comment ce texte est présenté:

"The Taiwan Navy can no longer keep up with a Chinese military that commands vast material preponderance, both quantitative and, increasingly, qualitative. It should no longer try. Nevertheless, the strategic vision set forth by the Republic of China Navy (ROCN), or Taiwan Navy, aims at “sea control” in the waters adjoining Taiwan. Such supremacy is elusive following years of robust economic growth that enable Beijing to boost the People’s Liberation Army (PLA) budget by double digits every year. In short, the balance of maritime power favors Beijing and will continue to do so. Sea control increasingly lies beyond Taipei’s grasp. While sea control eludes the ROCN, sea power does not. “Sea denial”—the naval strategy of the weaker contender—promises to let Taipei ride out a Chinese onslaught for long enough to matter. Prosecuting a sea-denial strategy demands that the ROCN forego its desire for sea control and break with its longstanding approach to naval strategy."

9 septembre 2011

Ben Laden avait prévu d’attaquer la France

PhiGéo

D'après Frédéric Helbert qui publie un article dans Paris Match, la France était l'une des cibles visées par Ousamma Ben Laden à partir de son petit bunker d'Abbottabad au Pakistan. Ce qui ressort, semble-t-il, de documents découvert lors de l'exécution du chef terroriste le 2 mai dernier.

"Oussama Ben Laden voulait frapper en France. En y perpétrant une campagne d'attentats de masse, spectaculaires et symboliques. Des documents signés de la main même du n°1 d'Al-Qaïda le prouvent. Ils ont été récupérés par les forces spéciales américaines dans la villa-forteresse d'Abbottabad au Pakistan. Selon un haut-responsable de la CIA qui a eu accès aux notes, « Il s'agissait de passer au stade opérationnel pour frapper la France, ennemi majeur au même titre que les Etats-Unis»."

Ces projets contre la France avaient sans doute peu de chances d'être menées à bien. Ils sont qualifiés dans l'article d'Helbert "d'embryonnaires" mais, comme le rappelle l'auteur, lorsqu'on connaît l'origine de la menace et la haine des djihadistes pour la France il ne faut pas sous-estimer le danger que de tels projets ont pu représenter et peuvent encore représenter pour la France.

Il est, par ailleurs, probable que le Canada était une autre cible potentiel du leader d'al-Qaïda. Il devenait de plus en plus difficile d'atteindre directement les États-Unies, le grand Satan, mais les petits Satan comme l'Espagne, l'Angleterre, la France ou le Canada pouvaient représenter de bonnes prises en temps de vaches maigres. Car c'était le cas pour Ben Laden après le 11 septembre 2001.

EXCLUSIF. Paris Match. Ben Laden avait pr�vu d’attaquer la France - actu-match - ParisMatch.com

Du choc de l'Iran à l'énigme algérienne

PhiGéo

Dans un texte court mais convaincant, paisible et désarmant, Jean Daniel, dans le Nouvel Observateur, met en garde les inconditionnels du printemps arabe tous azimuts contre la subtile mais néanmoins efficace récupération islamiste qui pourrait bien s'opérer en ce moment même en Égypte, en Tunisie, en Libye et peut-être demain en Algérie.

Très beau texte.

Du choc de l'Iran �l'�nigme alg�rienne - Jean Daniel - Nouvelobs.com

Secret Intelligence Documents Discovered in Libya

PhiGéo

L'organisation Human Rights Watch soutient sur son site Internet avoir découvert à Tripoli des documents d'archives qui indiquent clairement la complicité des gouvernements américains et britannique dans la torture pratiquée en Libye par le régime de Mouamar Kadhafi. Il s'agirait de centaines de documents et de photos retrouvés dans le bureau de Musa Kusa, ancien dirigeant du service de renseignement libyen.

Il y aurait, entre autres, des documents confirmant les dires d'Abdul Hakim Belhaj, ce dirigeant militaire de Tripoli qui a participé au renversement du régime ce printemps et qui a soutenu avoir été torturé par la CIA et par les services de renseignements libyens entre 2004 et 2010.

"The files we reviewed included details of at least four renditions, including that of Abdul Hakim Belhaj, former leader of the Libyan Islamic Fighting Group and now rebel military commander in Tripoli. The group sought to overthrow Gaddafi in the 1990s and played a major role in the current revolt.


During a mission to Libya in 2009, Human Rights Watch interviewed Belhaj. At the time, he was in Abu Salim prison, where Gaddafi locked away political prisoners and the site of a notorious 1996 prison massacre. It was also where Libya detained many of the prisoners transferred by the CIA. Belhaj said that he and his pregnant wife were detained in Malaysia in 2004, then rendered to Libya. He said CIA agents interrogated him about alleged ties to al-Qaeda – ties he denied – and beat and hung him by his limbs on a wall."

La CIA et le gouvernement américain n'ont peut-être pas utilisé la torture pour tout et pour rien, mais ils l'ont néanmoins utilisée à grande échelle sans quoi elle n'aurait pas été efficace. C'est bien là le drame. Ce type de méthode, comme la démontré l'historien McCarthy, ne s'est révélée politiquement utile que lorsqu'elle a été utilisée de cette façon. Car, sous la torture, tout le monde parle mais ne dit pas nécessairement la vérité. Il faut donc recouper plusieurs témoignages pour obtenir des informations utilisables. C'est ce qui a été le cas, par exemple, en Algérie au moment de la bataille d'Alger en 1957 où les "paras" français ont été mobilisés pour procéder aux interrogatoires musclés d'un très grand nombres d'habitants de la casbah, surtout de jeunes hommes âgés de 18 à 40 ans. (J'ai discuté plus détails cette question dans "La noblesse des fins. La torture dans l'éthique du contre-terrorisme", dont une version se trouve affichée sur ce blog).

Secret Intelligence Documents Discovered in Libya | Human Rights Watch:

7 septembre 2011

Le CNT veut à tout prix empêcher Kadhafi d'entrer au Niger

PhiGéo

Le Conseil national de transition qui exerce maintenant le pouvoir en Libye craint la fuite de Mouamar Kadhafi au Niger et tente de l'empêcher. C'est qui ressort d'une dépêche de l'AFP diffusée par le Nouvel Observateur.

C'est le passage d'un convoi de véhicules venant de Libye et aperçu au nord du Niger qui a provoqué la réaction du Conseil national de transition.

Une délégation du Conseil national de transition (CNT) se rend ce mercredi 7 septembre au Niger pour demander à ce pays de sécuriser ses frontières et d'empêcher toute tentative de Mouammar Kadhafi ou de sa famille d'y entrer, a annoncé le chargé des affaires politique du CNT.

On le voit encore une fois, la "révolution" en Libye ne connaîtra pas de dénouement tant que le "colonel" Kadhafi n'aura pas été jugé. S'il réussit à quitter la Libye et à se réfugier au Burkina Faso (où il aurait obtenu la permission des autorités locales de se réfugier), il demeurera une menace constante pour le nouveau pouvoir. Il sera aussi toujours un symbole vivant de l'ancien régime, une preuve de sa survie et donc une source constante d'embarras pour la nouvelle Libye. Si l'on ajoute à cela la personnalité de Kadhafi, ses forfanteries et son bagou légendaire, il n'en faut pas plus pour comprendre la volonté des nouveaux dirigeants de Tripoli de l'empêcher par tous les moyens de s'enfuir.

LIBYE. Le CNT veut �tout prix emp�cher Kadhafi d'entrer au Niger - Monde - Nouvelobs.com

KHL - Lokomotiv Yaroslavl - Tragédie aérienne en Russie

PhiGéo

KHL - Lokomotiv Yaroslavl - Tragédie aérienne en Russie
Photo Radio Canada
Les amateurs de Hockey du monde entier sont en deuil aujourd'hui après l'écrasement de l'avion qui transportait les joeurs et les entraîneurs du Lokomotiv Yaroslavl de la Ligue Continentale (KHL). D'après un article publié sur le site internet de Radio Canada, plusieurs anciens joueurs de la ligue nationale de Hockey jouaient dans cette équipe classée troisième l'an dernier dans la KHL.

KHL - Lokomotiv Yaroslavl - Trag�die a�rienne en Russie - �Grand titres - Sport - MSN CA

Gadhafi heading to south border, official says

PhiGéo

Selon les dernières dépêches transmises par MSNBC, Mouamar Kadhafi chercherait refuge au Burkina Faso. Si cette nouvelle demeure incertaine, la traque de Kadhafi, elle, ne fait pas de doute. Les issues du dictateur sont de moins en moins nombreuses, voici comment elles sont présentées dans l'article de MSNBC:

"Shashank Joshi, a doctoral student of international relations at Harvard University and an associate fellow at the Royal United Services Institute in the U.K., listed possible outcomes in a phone interview with msnbc.com."If (Gadhafi) goes to Burkina Faso that would be wonderful, that would neutralize everything … but if he's tried in Libya in a humane process (it) would be the best of all … Second would be, if he’s captured and killed, it would provide a moment of catharsis," he said."

Gadhafi heading to south border, official says - World news - Mideast/N. Africa - msnbc.com

6 septembre 2011

"Nous sommes avec vous!"

PhiGéo

Alors que l'Algérie est parfois pointée du doigt pour avoir affiché sa neutralité dans l'affaire libyenne, l'organisation de la Conférence internationale sur le terrorisme qui s'ouvrait ce matin lui donne l'occasion d'affirmer son rôle de premier plan dans la lutte contre le terrorisme en Afrique du Nord.

Brahim Takheroubt rapporte ainsi dans un article de L'Expression les propos tenus par le Coordonnateur américain pour le contre-terrorisme auprès du département d'État américain, Daniel Benjamin, selon lequel la collaboration entre l'Algérie et les États-Unies n'a jamais été aussi forte dans la lutte contre le terrorisme.

La thématique générale de cette conférence internationale est le développement économique:

"«Il ne peut y avoir de lutte contre le terrorisme sans développement économique.» Cette approche a été avancée déjà en 2007 par Daho Ould Kablia lors d'une rencontre algéro- malienne. C'est ce qui justifie d'ailleurs la présence d'institutions financières à la conférence d'aujourd'hui, comme la Banque mondiale, la Banque islamique et la Banque africaine."

Mais l'aspect le plus important de cette rencontre est l'étude de la crise en Libye et de ses conséquences, notamment du problème posé par la dissémination des armes du régime de Kadhafi et du danger qu'elles se retrouvent dans les mains de groupes terroristes. 

De manière plus général, il est certain qu'une rencontre entre les représentants américains et algériens en présence de ceux de d'autres pays dans le contexte d'un dialogue constructif pourrait menée à une meilleure compréhension de la politique de l'Algérie vis-à-vis de son voisin. Ce dialogue pourrait peut-être même offrir des perspectives nouvelles pour ce qu'on appelle "l'après-Kadhafi" dans cette région. 

L'Expression - Le Quotidien - �Nous sommes avec vous!�

5 septembre 2011

Les nouveaux champs de bataille d'al-Qaida

PhiGéo 

Georges Malbrunot
Georges Malbrunot propose dans Le Figaro un portrait des nouveaux champs de bataille du terrorisme islamiste; voici un résumé de ses propos.

Une place de choix est occupée par al-Quaida dans la péninsule arabique (Aqpa) et al-Quaida au Maghreb islamique (Aqmi), qui lancent des attaques de moins grandes envergures que celle du 11 septembre 2001 certes, mais qui font néanmoins beaucoup de dégâts en Afrique principalement.

"Ces dernières années, Aqpa a planifié deux attaques contre des villes américaines, qui échouèrent, et inspiré un jeune soldat américain d'origine musulmane qui réussit, lui, à tuer 13 militaires sur leur base. Aujourd'hui, Aqpa voudrait produire du ricin, un poison destiné à être dissimulé dans de petites bombes. La plus imaginative des filiales d'al-Qaida cherche ainsi à «monter» des attaques de moindre envergure, mais qui doivent susciter la panique au sein de la société américaine et l'hémorragie au sein d'une économie qui se trouverait contrainte de dépenser d'importantes sommes d'argent pour sécuriser le trafic aérien, notamment."

Les terroristes dont il est question ici mélangent de plus en plus banditisme et terrorisme fait remarquer Malbrunto.

"Si al-Qaida en Irak a été très sévèrement affaiblie - grâce à l'appui des tribus -, en Afrique, en revanche, Aqmi se nourrit du terreau du banditisme, des rançons payées pour libérer les otages et, dernièrement, grâce aux canons et aux missiles sol-air récupérés dans les casernes du colonel Kadhafi."

L'auteur conclut sur un mouvement moins connu, la secte Boko Haram au Nigéria qui profite de la désagrégation de l'État pour s'épanouir. C'est elle qui a revendiquer récemment l'attentat contre le siège des Nations unies à Abouja.

La menace terroriste est donc plus diffuse, moins spectaculaire et plus apparentée que jamais au crime organisé classique : elle demeure néanmoins réelle et omniprésente. Les succès indéniable remportés par les États-Unies : démantèlement de la structure de commandement d'al-Quaida, décapitation de ses chefs, démolition de ses camps en Afghanistan, démotivation de ses troupes et neutralisation de sa figure emblématique, Ousamma Ben Laden, ne sont pas suffisant pour crier victoire. Il y a des repousses, si l'on peut dire, des "cellules" toujours vivantes et la "guerre" contre le terrorisme n'aura sans doute jamais de fin, même si on la limite au terrorisme islamique.

Le Figaro - International : Les nouveaux champs de bataille d'al-Qaida�

Libya and the Obama Doctrine

PhiGéo 

Michael O'Hanlon soutien dans un article de Foreign Affairs que le président Obama connaît un succès limité en Libye.

Michael E. O'Hanlon
Michael O'Hanlon
Les choses semblent bien tournées là-bas pour le président puisque le régime de Kadhafi s'effondre mais, du point de vue des intérêts américains, cela représente finalement assez peu. D'autant plus que cet effondrement survient dans le contexte d'une grave crise financière aux États-Unies. Il faut ajouter à cela, selon O'Hanlon, que le président Obama n'a pas connu de succès aussi palpable dans d'autres pays d'importance stratégique plus importante pour les USA, l'Égype par exemple.

Ce qui pourrait bien être un succès en Libye doit être considéré comme un cas isolé plutôt que comme la marque d'une nouvelle approche caractérisant la présidence de Barrack Obama. O'Hanlon résume sont argumentation en 5 points:

"Libya was a special case. For one, President Barack Obama could be patient and deferential to the Europeans there, because Libya is a second-tier regional player and of limited strategic value to the United States.

Second, during the five months of the military campaign, U.S. economic woes became so severe that the importance of the Libya issue essentially disappeared from public view. Continued killing in Syria, unrest in Yemen, and major uncertainty in Egypt reinforce this point. All of these countries are probably more important in terms of U.S. interests, yet Obama has made no moves to get involved.

Third, Libya's geography was extremely conducive to waging an airpower campaign. The country's demographics, with different tribes concentrated in separate cities along the coast and within reach of numerous NATO airfields, are not a luxury the United States will often enjoy.

Fourth, Qaddafi was so unpopular among Arabs that, even given Obama's low popularity in the Arab world today, NATO could find allies there to lend the operation legitimacy.

Finally, Obama's taking a secondary role in a humanitarian intervention is actually no great breakthrough in the annals of U.S. foreign policy. Be it Somalia, Rwanda, or another case, Washington has tended to try to minimize its role over the years. Obama played the supporting role better than U.S. presidents usually do. He deserves credit for that but not as much for novelty or creativeness."


Comme on le voit dans ce passage, l'argumentation de O'Hanlon bien que modérée ne laisse pas de doute sur le jugement porté par l'analyste. La politique américaine en Libye était certainement bonne. Elle ne permet pas cependant au président Obama de marquer des points décisifs dans le domaine de la politique étrangère. Un secteur où le role du président aux États-Unies est crucial. Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012 on peut donc conclure que l'affaire libyenne ne sera pas déterminante. Il faudre quelque chose de plus significatif pour que le président augmente ses chances de réélection !

Libya and the Obama Doctrine | Foreign Affairs

4 septembre 2011

Négociations de la dernière chance avant l'attaque à Bani Walid

PhiGéo

Il y a un peu de confusion autour de ou des ultimatum aux forces qui s'opposent à la reddition de Bani Walid assiégé depuis quelques jours par les troupes du Conseil national de transition libyen. Il avait été question d'un délais pouvant allé jusqu'au 10 septembre mais, maintenant, il est question d'une attaque imminente, peut-être même aujourd'hui : "Samedi, le commandant Abdelrazek Naduri, numéro 2 du conseil militaire de Tarhounace, avait donné jusqu'à dimanche matin vers 10h (8h GMT) aux habitants de Bani Walid pour hisser le drapeau blanc. "Tout va dépendre des négociations. S'ils refusent [de se rendre, NDLR], nous avancerons. Si les négociations se passent bien, nous entrerons et hisserons le drapeau sans combat. C'est la dernière chance, nous ne pouvons pas reporter l'ultimatum", avait-il ajouté.""

Syrie: le chef de la Ligue arabe attendu

PhiGéo

(Le Figaro) La situation en Syrie passe un peu inaperçue depuis quelques jours même si la répression ne semble pas s'être arrêtée. Ainsi, même si le secrétaire générale de la Ligue arabe Nabil al-Arabi se rendra à Damas cette semaine pour discuter avec les autorités syrienne, douze autres personnes auraient été tuées aujourd'hui: "selon des militants, douze nouvelles personnes ont été tuées aujourd'hui dans des opérations sécuritaires dans plusieurs localités du nord-ouest et du centre de la Syrie."

Kadhafi aurait été localisé

PhiGéo

Dans un article du Figaro portant principalement sur le rôle de l'Algérie depuis le début de la crise en Libye et notamment l’accueil d'une partie de la famille de Kadhafi, il est fait mention d'une déclaration d'Abdel Hakim Belhadj (voir notre post d'hier sur ce chef militaire de Tripoli : In Libya, Former Enemy Is Recast in Role of Ally), selon laquelle l'ancien grand chef de la Libye aurait été localisé. Le lieu où se trouverait le "colonel" n'a cependant pas été précisé par Belhadj.

Le Figaro - International : Kadhafi : l'Alg�rie se d�fend d'accueillir ses proches:

3 septembre 2011

In Libya, Former Enemy Is Recast in Role of Ally

PhiGéo

Un ancien islamiste radical devenu responsable de la sécurité à Tripoli a subi la torture en Libye après avoir été rendu au régime libyen dans le cadre du programme d'extradition institué par les États-Unis au plus fort de la chasse à l'homme mondiale qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001.

Abdel Hakim Belhaj a pourri dans les goeles libyen pendant 6 ans avant d'être finalement libéré en 2010 et de prendre les armes contre le régime de Kadhafi en 2011. Son histoire, raconté par Rod Norland dans le New York Times, illustre les spectaculaires revirement de situations qui peuvent survenir parfois en politique. Ceux qui étaient de féroces ennemis peuvent ainsi se retrouver subitement dans le même camp. Le journaliste de New York fait remarquer l'incongruité de la situation dans laquelle les nouveaux alliés se retrouvent sur le terrain en Libye:

"As the United States and other Western powers embrace and help finance the new government taking shape in Libya, they could face a particularly awkward relationship with Islamists like Mr. Belhaj. Once considered enemies in the war on terror, they suddenly have been thrust into positions of authority — with American and NATO blessing."

Belhaj soutient n'entretenir aucune rancoeur pour les tortures subies en raison de son renvois en Libye par les Amércains. Il mentionne tout de même espérer que ceux qui l'on livrés à bourreaux de Kadhafi (après l'avoir eux-mêmes maltraités) seront un jour traduits en justice. Le sens de cette affirmation dans le contexte qui prévaut actuellement en Libye suggère plus qu'un simple avertissement disciplinaire.

Al Qaeda After Atiyya

PhiGéo

Dans un article de Foreign Affairs, William McCants, tente d'évaluer les dommages produits par l'élimination du chef terroriste Abu Abd al-Rahman Atiyyat Allah (surnommé Atiyya), il y a une dizaine de jours. Ce terroriste, mieux connu sous le nom de d'Atiyya, jouait un role clé dans l'organisation d'al-Qaida.

D'après McCants ces dommages pourraient être aussi graves, sinon pires, que ceux qu'auraient causés la mort du chef al-Zawahiri. Atiyya occupait, en effet, un place centrale dans l'élaboration des stratégies de l'organisation terroriste. Il était, en effet, l'un des stratèges les plus importants du mouvement, ne le cédant en ce domaine qu'à al-Zawahiri en personne.

La mort d'Atiyya montre également, d'après McCants, l'importance des informations receuillies lors du raid d'Abbottabad le 2 mai dernier. Sans compter, ajoute-t-il, que le stratège abbatu récemment était l'un des rares à pouvoir guider al-Qaida dans la nouvelle configuration créee par le "printemps arabe". Son pragmatisme, sa patience et son expérience auraient été des atouts importants pour traverser la crise qui secoue actuellement al-Qaida.

Comme nous le mentionnions dans ce blog il y a quelques jours, McCants relève aussi le fait que la mort d'Atiyya fragilise le chef d'al-Qaida : al-Zawahiri. Sera-t-il le prochain a tombé sous les balles (ou les drones) de l'ennemi ?...

McCants conclu en évoquant la défaite finale d'al-Qaida:

"Atiyya’s death must also make Zawahiri worry that he will be next. Indeed, if he were, al Qaeda Central might completely collapse, increasing the likelihood that U.S. Defense Secretary Leon Panetta’s recent claim that the United States is “within reach of strategically defeating al Qaeda” will come to pass. Even if al Qaeda manages to survive this period, the loss of Atiyya will leave it without a crucial strategic planner and voice of reason to wage the major intellectual and political battles that the organization must now fight to survive and maintain its influence."

Les temps sont dures, en effet, pour al-Qaida. L'espérance de vie des dirigeants de cette organisation est de moins en moins longue. La stratégie de type guérilla proposée par certains, comme al-Suri, connaît des ratés. Il est difficile de mener une action coordonnées sans une structure centrale de décision appuyée sur un leadership clairement identifié, un point de repère incarné par une personne au charisme indiscutable comme l'était à une certaine époque Ousamma Ben Laden.

Il faudra sans doute qu'al-Qaida soit remplacé ou, du moins, que le djihad prennent une autre forme un certains temps. Nous allons probablement vivre l'époque du djihad à visage humain. Ce qui veut dire un refroidissement de la guerre. Le frottement, dirait Clausewitz, a fait son oeuvre, la montée aux extrêmes est ralentie par les nécessités de la vie. La djihad doit marquée une certaine pause faute de combattants assez "fou de Dieu" pour s'exposer aux drones américains, à son "appareil de répression mondial", bref à sa force, pour continuer le combat par l'épée pour le moment. Il vaut donc mieux - pour les djihadistes - s'en tenir au combat par la plume, moins spectaculaire mais aussi parfois moins insensé.


Al Qaeda After Atiyya | Foreign Affairs: August 30, 2011

2 septembre 2011

LIBYE. Le CNT promet une élection présidentielle dans 20 mois

PhiGéo

Guma El-Gamaty
Guma al-Gamaty - Photo The The Recent News
Le Nouvel Observateur rapporte que le représentant en Grande-Bretagne, Guma al-Gamaty, du Conseil National de Transition libyen a annoncé qu'une Assemblée constituante sera formée dans huit mois et qu'une élection législative et présidentielle aura lieu dans vingt mois. Le représentant sait donc déjà que l'Assemblée constituante décidera d'établir un régime présidentielle.

Pendant ce temps, Mouammar Kadhafi court toujours  et il a encore des partisans. Ces derniers résistent tant bien que mal au mouvement de rébellion. D'après Guma al-Gamaty, ce n'est cependant plus qu'une question de temps avant que Kadhafi soit arrêté ou tué. Le "colonel" doit maintenant se cacher pour survivre et il est de plus en plus isolé.

LIBYE. Le CNT promet une élection présidentielle dans 20 mois - Monde - Nouvelobs.com:
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1 septembre 2011

La Libye s'engage dans une transition à hauts risques ?

PhiGéo

Nicolas Sarkozy accueille, jeudi, le leader du Conseil national de transition libyen, Moustapha Abdeljalil (au centre), et son numéro deux, Mahmoud Jibril, au Palais de l'Élysée.
Moustafa Abdeljalil, leader du CNT, Mamoud Jibril son adjoint et Nicolas Sarkozi
D'après Le Figaro, la "conférence des amis de la Libye" tenue à Paris a permis de débloquer plusieurs milliards de dollars que le CNT pourra utiliser pour commencer à rebâtir l'administration de ce pays. Une soixantaine de pays participaient à la réunion organisée par le président Sarkozy et le premier ministre Cameron. L'absent le plus remarqué était l'Afrique du Sud qui ne reconnaît toujours pas le nouveau pouvoir en Libye. la RSA reproche aux rebelles libyens de faire feu sur tous les africains d'origine sub-sahariennes comme s'il s'agissait d'ennemis mortels, de mercenaires au service de Kadhafi et en guerre à mort contre eux alors qu'il s'agirait souvent de simples travailleurs étrangers.

La situation sur le terrain n'est, par ailleurs, pas encore stabiliser et il y a encore de la résistance de la part des partisans du "colonel" Kadhafi:

"Stabiliser le pays et normaliser ses relations de voisinage ne sera pas le moindre défi que devra relever la Libye nouvelle. La fin des combats se fait toujours attendre. "Le sort des armes ne peut plus s'inverser, mais la force de nuisance des pro-Kadhafi, les snipers notamment, reste importante", note-t-on à l'Élysée. L'Otan poursuivra ses frappes "tant que cela sera nécessaire", a averti David Cameron."

Le président Sarkozy a insisté pour sa part sur l'importance du pardon et de la réconciliation pour assurer la reconstruction du pays et sa réussite dans l'avenir. La "feuille de route" de la Libye se présente de la manière suivante:

"La «feuille de route» institutionnelle du CNT prévoit, sur dix-huit mois, la mise en place d'un gouvernement provisoire, d'une Assemblée constituante et l'adoption par référendum d'une Constitution suivie d'élections générales. Mais le projet est loin d'être finalisé."

S'il y a encore beaucoup d'incertitudes en Libye, du moins les choses commencent-elles à se préciser. Les autorités françaises ne semblent pas craindre la montée possible de l'islamisme radicale malgré la présence d'anciens partisans d'al-Qaida parmi les rebelles. L'avenir saura nous dire si les craintes exprimées à ce sujets par plusieurs analyses étaient exagérées. D'après moi, elles le sont en bonne partie même s'il faut demeurer vigilant : on ne sait jamais...

Le Figaro - International : La Libye s'engage dans une transition �hauts risques�:

Gadhafi vows no surrender: 'Let Libya burn'

PhiGéo

Le "colonel" Kadhafi vient de donner signe de vie en affirmant que ses troupes ne se rendraient pas (à Syrte probablement) et que la Libye pouvait bien brûler entièrement. Il aurait aussi affirmer que ses partisans n'étaient pas des "femmes"...

La situation n'est pas encore stabiliser en Libye. Tant que le "Guide" des Libyen ne sera arrêté et traduit en justice, il en sera probablement de même.

L'article de MSNBC décrit la situation qui prévaut actuellement et rappelle les principaux événements des derniers jours. Il contient également des illustrations et des vidéos.

Gadhafi vows no surrender: 'Let Libya burn' - World news - Mideast/N. Africa - msnbc.com:
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